On ne peut comprendre si on ne fait pas l’effort de …comprendre
Je ne dis rien puisque j’efface ce que je viens juste de dire de peur de dire quoi que ce soi qui ressemble à affirmer. Je peux aussi m’effacer mais là c’est « se supprimer », n’est-ce pas trop exagéré ? oui est-ce que de favoriser, ainsi, le solipsisme d’autrui nuit ?
merci d’avoir souligné cette impasse…
oui merci…impasse ?
Oui celle du « syndrome petit bourgeois » qui se cristallise de plus en plus autour de ce qui lie/ délie une société. Et peut nous permettre d’en repérer les points les plus fragiles…
Ce « syndrome petit bourgeois » (faut bien tenter un nom !) se montre fondé sur des attitudes stéréotypées. Dont il n’est pas le lieu d’en établir toute la liste. Juste en extraire ceci :
1 – je pige queue dalle « donc » ça vaut rien…
2 – la Terre entière est là pour CEDER à mes caprices. Tout m’est dû et l’effort des autres n’existe pas. Je peux tout piétiner c’est pas grave, j’ai pas eu mal !
3 – je ne veux lire que du simpliste, du déjà écrit sous une autre forme. Je ne veux entendre que ce qui a été dit hier. Je ne veux fournir aucun effort. Jamais ni pour personne…
4 – l’effondrement concret d’un ego qui se montre surgonflé (en façade) mais se pratique (dans l’action) ratatiné…
On ne comprend que si on fait l’effort de …comprendre, comprenez- vous ?
Le syndrome « tout est de la faute de l’instit », si je ne comprends pas c’est qu’il ne sait pas expliquer. Avec lui c’est trop compliqué, etc... La phrase honnête ne serait-elle pas : sans effort il est quasiment impossible de piger ? oui penser c’est difficile et, parfois, aussi fatigant que l’athlétisme !!!
Si vous savez rester sincères, vous ne pouvez que vous rappeler, à plusieurs moments de votre vie scolaire, vous vous êtes défoncé(e)s, surpassé(e)s, creusé(e)s les méninges…et cette joie sereine qui vous submergeait (endorphines de l’athlète, bon versant de l’acide lactique, etc) lorsque vous vous retourniez sur les tas de résultats…
Ainsi, vous vous trouviez à proximité de ressentir que si tu piges pas c’est à 85 % faute de forts efforts…Efforts de concentrations, d’attentions, de recherches, de réflexions….comme d’acharnements et d’insistances à affronter les difficultés une par une. Les bons auteurs, en général (pris dans la difficulté d’écrire pour tout le monde à la fois – non pour un seul !), eux, fournissent les efforts, surmontent les incommodités à rendre plus facile la route du texte…
Mais il/ elle ne peut lire à votre place, penser à votre place, se poser des questions à votre place, insister à votre place…Pour le moment du moins, ouaippp peuvent pas piger pour vous !!!
En conséquence, les assauts petits bourgeois afin de supprimer toute nouveauté, obligatoirement bien plus difficile d’accès que ce qui est rabâché. Oui, toute intelligence puisque, telle l’entre-prise prise entre tout ce qui existe, elle lit entre tout (inter- legere) et donc lie tout dans l’immensité de tous les rapports possibles (transposez cela aux rapports humains !)…Oui oui les works in progress où la formulation même se montre aussi radicalement nouvelle que les nouveaux concepts transportés jusqu’à vous…On ne peut apporter du changement que si on est déjà soi- même le changement…etc
Si je dis trop simple, je vous ferme toutes les portes du futur au nez. Vous privant de tout perfectionnement futur, de toute volonté de vous améliorez (vous approfondir comme vous agrandir !)…lorsque vous êtes prêt(e)s vous savez fournir les efforts pour y parvenir…Comme pour les désirs non ? Là, maintenant fermement la possibilité que vous com-Preniez plus tard, je ne vous empêche pas de rester « dans » la place…ne jouant pas le double jeu de vous fourguer juste la fausse monnaie de simplex et gardant (obéissant donc aux demandes de simplismes !) tous ces textes mouvementés pour mon intime…Qui est toujours d’accord avec vous ne l’est pas du tout en fait.
Aimer c’est rester ambitieux pour les autres, c’est donc prendre sur soi de dire non (tellement plus aisé de dire oui à tout sans écouter ni réfléchir !) comme certains coaches vous le diront….
Prendre « avec » soi, sur son cœur, avec sa digestion, dans sa respiration, entremêlé à son attention, collé à ses préoccupations, etc…oui tout ceci puisque le mot « comprendre » avoue son caractère abondamment charnel…Le paradigme change, désormais, puisque si vous ne comprenez pas, n’est- ce pas de ne pas y mettre assez du corps, assez du cœur ou assez de la volonté ? Ca a donc moins à voir avec la tête qu’on le prétend !!! Pigeons - nous que nous serions voyageurs ? envolés plus vite que le souffle….
Le jour où, vitalement, vous aurez besoin de comprendre – ferez vous appel aux démagos ? Alors pourquoi aujourd’hui ?
L’intelligence ne doit- elle pas redevenir un effort collectif ?
(à suivre)
trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet à but non lucratif freethewords.org, onglet 1 "Les mamelles du repos" et "Remue- ménage", onglet 2 "Présent !", onglet 4 "Nul n'est nul" ou, encore, "Je ne parle plus à qui a raison".