"Où trouver encore du sérieux ?" (3)

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III   -  LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EST MORTEL POUR L'HUMANITE : IL FAUT CHANGER COMPLETEMENT DE SOCIETE …

 

La stupidité du Privé tient à l'étroitesse absolue de son angle d'attention. Jamais 180 °. Bien rarement 90 °. Peu souvent 45 ° . Mais plutôt 30 ° ou 10 °. Le privé évite la plus grande part du réel, il ne peut fonctionner qu'en se détournant du collectif. Un exemple trivial : découvrir un médicament brevetable ça attire l'attention, s'attacher aux mécanismes corps- esprit si profitables pour la prévention "ça ne rapporte pas d'argent" donc on ferme si stupidement son attention. Si on se prétend vrai thérapeute c'est carrément contreproductif, infantile, régressif. C'est l'action de facilité, de laisser aller, de paresse intellectuelle maxima, c'est le choix le moins adulte, le moins bénéfique à la civilisation entière. Uniquement au plus petit nombre. René DUBOSC, biologiste et découvreur du premier antibiotique utilisé en clinique, nous éclaircissait " La médecine scientifique ne sera véritablement scientifique que lorsqu'elle aura compris et mis à son service les mécanismes d'action qui relient le corps et l'esprit". Alors ?

 

  1. Le Privé entièrement inapte à la "globalisation", incapable de la moindre vision d'ensemble– Dans une ère dite de globalisation, avec le Privé comme fer de lance des progrès, il peut sembler paradoxal d'oser le privé radicalement incompétent à globaliser. Evidemment, tout ce qui vient du privé ne correspond pas à ces estimations, il existe aussi la possibilité d'y rencontrer des êtres très sérieux. Ce qui est décrit c'est la tendance structurelle du privé à l'incapacité à "globaliser", à traverser les vraies synthèses. Quelques fait tirés, principalement, de l'ouvrage de Jared DIAMOND – "Effondrement – comment les sociétés décident de leur disparition où de leur survie" – Gallimard 2006 - où toute personne, attentive et sans préjugés, pourra y ajouter bien d'autres pour notre édification collective. (Mettons-nous à toutes et tous créer ce Fichier interactif "le privé ne peut diriger le monde") .

 

"Une question qui sera récurrente dans cet ouvrage, lorsque nous tenterons de comprendre pourquoi des groupes dans une société donnée commettent des actes dont ils savent qu'ils auront des conséquences néfastes pour l'ensemble de la société. " (p 51) Ici, ce sont les compagnies minières qui ne procèdent pas au nettoyage des sites, après exploitation, comme elles s'y sont engagées. Pour se faire, elles n'usent que des arguments irresponsables que nous avons tous déminés dans la première partie. Après l'émission de ces arguments bidons "dans les deux cas, soit le site minier et sa région en aval restent toxiques, mettant ainsi en danger la population, soit le gouvernement fédéral paie pour le nettoyage" (…) p 51. Quant aux fauteurs de trouble, aux dangereux troublions sociaux ils déclarent leur société en faillite, dissimulent même leurs actifs et se reportent sur d'autres sites. Tout recommence donc comme si de rien n'était. Dans le cas où la compagnie minière respecte ses engagements ce sont les gouvernements - si laxistes avec ces gros délinquants économiques     ( 90 % de toute la délinquance en valeur – pas en volume - ce sont les riches !)  - qui ont "seulement exigé une garantie de 4,5 millions de dollars (…) alors que le coût de nettoyage serait de 180 millions de dollars" (ibid. p 515), qui se montrent si légers et imprévoyants, "(   ) ce plan n'inclut pas les dépenses liées au traitement de l'eau à perpétuité, qui coûtera bien davantage aux contribuables" : toujours le même manque de sérieux lorsqu'il s'agit d'enrichir les marginaux capitalistes au détriment du plus grand nombre. Tandis qu'en regard, nous n'avons que cette lourdeur si injuste (et injustifiable) contre les petits délinquants, très très petits délinquants pauvres. C'est le règne du n'importe quoi allié à l'usage méprisant et insouciant des impôts de tous. A tout ceci s'ajoutent : l'inconscience par rapport au collectif, l'incompétence visible et l'irresponsabilité criarde qui font bien de ces "responsables économiques" de vrais sales gosses pas du tout sérieux. Autorisés à détruire toujours plus, ils coûtent bien trop cher à la Société. Nous nous en sortirions bien mieux sans eux !

 

Autre exemple avec les concessions forestières où le contrat est de couper du bois raisonnablement, c'est-à-dire de façon adaptée aux conditions locales, soit telles essences à telles périodes de l'année, soit un arbre sur trois ou quatre, soit tous dispositifs permettant la durabilité de l'exploitation du bois. Que croyez-vous qu'il arriva ? La concession étant limitée dans le temps, les forestiers l'exploitent massivement sans s'occuper du tout de la durabilité des forêts. Ils se conduisent uniquement comme d'entêtés prédateurs inaptes à tout "raisonnement économique", comme de tout "suivi de fiabilité" ou, encore, de "post-étude de faisabilité". "Et pourtant notre consommation de produits forestiers s'accélère, ce qui a pour résultat que plus de la moitié de la réduction de la couverture forestière est advenue au cours des cinquante dernières années " ( p 529 Jared Diamond  Effondrement). Il aura fallu 2 millions d'années pour connaître la forêt tropicale et, en 40 ans de frivolité se déguisant en "sérieux", la moitié vient de disparaître…Depuis, justement, que le Privé est décrété apte à diriger le monde : il n'a jamais autant prouvé, à grande échelle, son incompétence économique et sa méconnaissance radicale de la réalité. Les forêts sont les gratuites "captatrices du gaz carbonique", tout autant que des régulatrices des cours des rivières, évitant inondations comme érosions des sols. L'ignorer est un inexcusable déni économique. Vous êtes, objectivement, des cancres de l'économie même si vous tenez le haut du pavé. Plus aucune durabilité économique possible avec vous qui ânonnez, sirupeusement, la gaffe "développement durable" gaffe pas vérité économique. Si, sur toutes choses, vous vous précipitez gloutonnement, vous n'avez jamais la "distance" du respect qui rend, seul, "durable" tout futur. Vous seuls, aussi, soulevez d'indignation et de répulsion : comment peut-on être aussi cons (et le rester!), tout en pérorant que vous seriez "les seuls sérieux et responsables" ? Vos sommets (de la connerie) sont à immédiatement démanteler !!!

 

Même trame d'entêtement dans la surpêche, et la disparition de nombreuses espèces de poissons. Clive PONTING dans "Le viol de la Terre" (Nil 2000) pointe, qu'en 2 décennies, les réserves de pêche tombent de 4 milliards de tonnes à 1 milliard, en mer du Nord etc etc (tout son livre livre la liste incalculable des méfaits mondiaux du privé jusqu'à perdre la soif : "les faits sont parmi nous"). Mais des faits moins connus (de quelle antiréalité s'occupent donc les médias ?) sont les effets de l'aquaculture "telle qu"elle est pratiquée actuellement [elle] aggrave encore le problème des pêcheries sauvages" (p 545 Jared Diamond ibid.). Consommant 20 fois plus de chair de poisson sauvage, qu'ils n'en donnent, ou contenant bien plus de toxines que ceux-ci, "les poissons d'élevage s'échappent, se croisent avec ces poissons sauvages et portent génétiquement atteinte aux stocks de poissons sauvages (…)", du fait de leur croissance rapide, ou encore des rejets d'aquaculture causant pollutions et eutrophication. Jamais, vous ne trouvez la moindre réflexion d'ensemble, ni même un semblant de tableau comparatif coûts-avantages – tout est à vau l'eau dans ce privé. Nous dirions une horde d'aveugles et de sourds qui ne réagissent plus, spasmodiquement, qu'au seul mot "profit" en détruisant, tels des barbares, tout sur leur passage.

 

Autres effets dus, massivement ici, à l'agriculture intensive tant vantée, sans libre discussion possible d'ailleurs, avec salinisation des eaux, contribution à la constitution de déserts ou à la mortification des terres, dust bowl, extinction des espèces animales et végétales, apparition des espèces invasives, diminution de la pollinisation, non retenues des rivières, vies côtières asphyxiée par l'usage fanatique des engrais chimiques (phosphates et nitrates), eutrophication (algues en excès), monocultures etc etc etc. Agriculture intensive telle un séisme humain, une prédation complète, où les "avantages" (productivité à l'hectare) coûtent, en fait, une colossale fortune à la collectivité. La Raison semble n'y plus avoir court. Pour une minorité de grandes entreprises agricoles la vie et la nature sont sacrifiées (6ème extinction). Les plus petites entreprises pratiquent, elles une "agriculture raisonnée" véritable ; les modèles doivent être pris, massivement, chez elles : plus de charruages annuels, rotation des terres, engrais naturels etc. Résultats : par exemple, l'arrêt massif des engrais chimiques entraîne (pour le moment) une rapide réoxygénation des eaux côtières. Encore, la nitrification échelonnée des terres grâce à l'usage des composts naturels qui fournissent l'acide phosphorique, la potasse et la chaux nécessaires aux cultures – sans effets négatifs. Etc.

 

"Autrement dit, la plus grande partie de l'énergie fixée à partir de la lumière solaire sera utilisée à des fins humaines aux dépens de la croissance de communautés végétales naturelles. " (Ibid. p 548) Il y un peu plus de 10 ans, les êtres humains délirants, nommés "responsables économiques" utilisaient (pour les récoltes ou les terrains de golf) détournaient ou gaspillaient (lumière tombant sur des routes et des constructions en béton) la moitié de la capacité de photosynthèse de la Terre. Aujourd'hui "ils ont battu les records": c'est pire donc c'est mieux (il y des comptes de résultats n'est-ce pas !). Tout cela pour des puérilités sans limite (golf) ou de bien inutiles conforts (lumière sur des lieux sans habitat). Le nouveau délire (la technologie réparera toutes les pollutions que la technologie a elle-même créé : où son réel se segmente-t-il concrètement dans un tel non-sens ? où se trouve donc la première prise, celle qui, seule, permet notre action sur le réel ? où ?) devient, dès l'œuf, impossible, si le Privé gaspille ainsi, à l'avance, toute réserve de capacité de photosynthèse. S'il sacrifie le futur de la nourriture et la survie même de la végétation pour son style de vie d'enfant attardé. Rarement, dans ces suites de faits, soigneusement méconnus, vous trouvez une ombre de sérieux ou une lueur d'intelligence.

 

  1.  Nous sommes dans une situation non durable. Ou le Privé se révèle réellement dangereux.

Le délire aigu nommé "développement durable" ne pourra exister tant que nous n'aurons pas pris conscience que le développement actuel n'est pas du tout durable, alors vouloir établir un "développement durable" sur un tel fondement mouvant paraît plus que loufoque. Surgit de sa boîte toute la malhonnêteté sournoise qui se dit " développement durable! Parfait! Durable mon exploitation non durable! Je suis absout-e, j'ai payé "mes indulgences"! Je peux tout continuer, il suffit que je danse autour des totems tout en déguisant mon blabla !" Avec ce "développement durable" (à palmarès détourné par les riches) vous vous rendez COMPLICES de ces complets escrocs! Voulez-vous le rester ? Rien ne changera à ce sujet tant que nous (vous!) n'aurons pas complètement abandonné les styles de vie destructeurs de la planète et adopté un style de vie durable pour elle. Pas pour nous (psychose ou névrose ?). Dépenser le capital de la vie et de la planète ce n'est pas gagner de l'argent. Gagner de l'argent reste l'attitude puérile, irresponsable, irréfléchie et ne pouvant se passer de l'expérience et de la sagesse des autres (pour réparer ses dégâts), donc se plaçant bien, ontologiquement et pratiquement, en dessous – avouant que ce n'est qu'un jeu pas du tout sérieux que l'argent. Un parasitisme incessant. Dépenser le capital de la vie et de la planète n'est pas du tout un jeu : c'est du sérieux ! Qui s'acharne donc dans les délires destructeurs ? " Le comportement rationnel peut également dicter à des élites repliées dans leur sphère des décisions nuisibles au reste de la société à l'écart de laquelle elles se maintiennent" (ibid. p 492) Mais quel est ce comportement rationnel ? (...) on veut ignorer un mauvais statu quo parce qu'il résulte de l'application de valeurs auxquelles on tient profondément. La realpolitik, cette si vantée politique réelle (la politique de gouvernement) devient donc la politique irréelle (la politique d'antigouvernement). "La persistance dans l'erreur", "le raidissement", "le refus de tirer les conclusions qui s'imposent à partir de signes négatifs", "l'immobilisme", "la stagnation mentale" sont quelques symptômes de "l'effet de ruine" : entièrement dû à l'entêtement à abandonner une politique dans laquelle il a été beaucoup investi. Nous savons désormais que les élites vivent à l'écart des conséquences de leurs actions.

 

Un seul exemple suffira-t-il ? "Derrière ce type de privatisation, il y a la confirmation erronée que l'élite ne peut pas être affectée par les problèmes de société qui l'entourent." (Ibid. p 577) Une vraie pensée de fou !!! Résumons-nous : le problème mondial actuel le plus dangereux est devenu la mentalité obsolète de tous les dirigeants. Ces dirigeants ont, massivement, perdu tout sens des réalités. Or ce sont ceux les plus grands destructeurs de la vie et de la planète (la sixième extinction qui "représente plusieurs centaines de fois le bruit de fond de l'extinction naturelle"). Toutes leurs analyses sont dramatiquement erronées : par exemple, que le Privé doive diriger la planète et que, pour cela, il faille déréguler. C'est surtout, surtout ce qu'il ne fallait pas faire. Comme il n'y pas de "créations de richesses" par la Privé, il vit plus ou moins en dépendance des biens publics (ne serait-ce que pour rembourser les coûts de ses faillites qui sont donc "nationalisées" – la seule nationalisation que ces esprits pré-dictatoriaux nous permettent! Quand commencerez-vous d'avoir honte ? Quand ?), voire en parasitisme plus complet. Ces élites nous conduisent directement aux pires catastrophes. Devant l'ampleur des fiascos des élites autoproclamées il vaut mieux envisager de les démissionner. "L'environnement doit être mis au même niveau que l'Economie. " (p.563 – ibid.) Au lieu de gâtiser que le souci de l'environnement serait un luxe, que sa protection a un coût et que de les laisser en plan, ces problèmes environnementaux, permet d'économiser – il s'agit de pratiquer un basculement, une inversion complète, comme une révolution – le vocable précis c'est "changement de mentalité". Les dégâts causés sur l'environnement se  révèlent, déjà, très coûteux à l'économie comme à la Terre. Alors imaginez ce qu'ils peuvent devenir si vous les laissiez encore faire.

 

Face à l'ampleur des défis, que voyons-nous ? Des élites autoproclamées qui n'affrontent jamais aucuns débats de fond mais usent de monologues déguisés en compassés dialogues. En dehors de cette scandaleuse propagande, nous les apercevons dans leur danse animiste autour des totems – privatisations, profits, tout pour moi et rien pour les autres – dans une perte de toute faculté de raisonnement. Nous les frôlons toujours plus légers et superficiels, dérisoirement non fiables. Chaque jour, ils sont un peu moins sérieux, ne connaissant plus rien du réel, complètement séparés de la connaissance intime de l'impact des décisions sur toute la Société – et donc devenus inaptes aux décisions! Tout ce qu'ils font est devenu, potentiellement, dangereux, menaçant. Faute de travail sérieux, peu de médias se sont aperçus que les rênes du pouvoir leur avaient échappé. Si vous ne protégez pas la réflexion de tout intérêt parcellaire, si vous ne préservez pas des "espaces de liberté" dédiés à l'honnêteté intellectuelle – vous parvenez à ce que l'intelligence fonctionne sans vous, complètement à l'extérieur de vous. La nature ne supportant pas le vide, le vide des médias ayant expulsé sciences, débats de fond et exercices de l'intelligence – voici qu'ils existent, désormais, là où vous êtes incapables d'aller. Toute censure est, a toujours été, la pire des stupidités qui, immanquablement, se retourne toujours, contre ses censeurs mêmes. Livré à lui-même le Privé commet erreurs monumentales sur erreurs monumentales. Le marché livré à lui-même fait toujours le plus mauvais choix (cf p 9 - II -9). Mais c'est que ce Privé porte un poids exagéré sur la collectivité !!! Et son "ombre portée" devient source d'aveuglements et de surdités. Pour nous, de révélations et de découvertes inouïes...Le retour du sérieux c'est d'admettre que les activités humaines peuvent détruire la vie et la Nature (Cf II- 9). Les solutions les plus sérieuses sont celles qui LIMITENT ces destructions déjà au plus raisonnable : d'où cascade de conséquences, ramener le privé à sa juste place, réduire, restreindre les activités humaines, parvenir politiquement aux décentralisations fédérées, apprendre collectivement à protéger la nature, introduire le revenu d'existence, bannir la richesse exagérée régulée par un "salaire maxima garanti", ouvrir au maximum d'emploi le Collectif actuellement sans emploi etc.

 

 Tout à court terme = tout à courte vue sont bien les dimensions à risques du Privé.

 

( à suivre)

 

 

trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet freethewords.org,   onglet 2  "Où trouver encore du sérieux ?"

 

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