peintures & paysages
sur les cris du paysage
se colle un doigt – une plume
qui secrète le futur de son jour
les courbatures du ciel
burinent
en dentelles
la cathédrale vocale
devant la végétation des gestes lancés
à contre jour
- contre soi seul -
les plis d'eau à grands traits de désirs
autour des radeaux du marais
de coulants oiseaux chauds
cirent les gradins de nos os
en pleine économie de peau
je bois mes oreilles stridentes
plantées au pré des yeux
en kilomètres de lune tressées sur
ta bouche
ôtes tes dents pour ne pas les gâter !
il suffit d'en décliner l'ouvrage
une rage intègre ramifie les gencives
en multiples canaux la dent
officie l'écluse
les jours s'affalent en maugréant
la mort
et l'espoir du demain
ne trouve point de place dans n'importe quelle colère
distillée au compte- goutte
c'est alors qu'il s'empêtre dans une
fumée épaisse
dont les clous pourfendus n'inquiètent
plus les rêves
L'aube du rivage vaut bien un suicide !
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La tente du sable apparaît au coin de
la rue
tranche la viande de la ville
où les continuels humains saccageaient
leurs montres
circulaient leurs rendez-vous
Bronzé, descendre de ta peau aux appels
du désert, clos tes cheveux
renonces à tes yeux qui ouvrent
mon souffle
aubépines à bleuir des doigts incertains
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Valvitation gratule
abrasif sur le poney
bacchantes futures
des laves sycophantes
sous l'onglée d'acier
brûles lave insane
d'un sable assoiffé
de seins trous troublés
gluances et fluctuences
horribles filles mantes
qui nous glomacérer
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les nerfs de la lune
attendrie de leur eau
Poivre les gorges sèches de
la peau
au soleil
j'ose désespoir sang clos
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Feux du crépuscule
flagellant, fantastiques
les crimes innocents
de la nuit crucifix
le souffle de tes joues
n'est pas ce fruit cruel
corromps sur mon front
le feuilles qui ruissellent
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la chambre à feu
erre
D'un bout à l'autre
la mare des souliers
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Palpitant rouge
verdâtre du futur
la peau se dessine
Déposes tes yeux sur l'oreiller
une ébauche – une fièvre
qui cueille le brouillard d'or
éclate de la chair
ô jeune dans son insatisfait sanglot
la toux des flots qui étreignent
l'eau
de la hure des abysses
au palier d'une passion ébouriffée
le même bateau tangue
au port des veines
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Un océan au- dessus de la tête
il chancela sur l'écho rétinien
le vent de givre accrochant les cheveux
il parchemina l'encens de ses yeux
suspendit son crâne
au sourire de la boue
renversa la neige de ses poumons
Il fuyait la viande de la ville
et sa jetée de sang
où des gardes à vue
distribuent des lotissements de soleil
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l'aveugle qui dévore ses yeux
à perte de vie qui salit
le seuil las des baisers nus
mais
à la joue révulsée
face au pont levis des couteaux secs
les biches étalent leurs porcelaines
aux oiseaux
et l'épine de leur corps
saigne
à l'empreinte des cheveux
à la lanterne d'enfants
égorgés au comptant
où le soleil brosse la Terre
où la surdité est roc pendu
à son ombre sans soleil
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La terre se lève
comme chaque jour se cogne à sa fin
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Tradition de la peau
mâle tomba d'elle, les cheveux jaunes
rivages, il devint un morceau de la mer
le parfum remue dans l'ampoule
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sur la sente du parfum évadé
les fins limiers des nuages
rabotent toute fantaisie coloriée
le ciel pèse son corps
sur l'océan - d'amour
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La nuit. On tâtonne des portes. On ouvre un mur, des centaines de portes – tout au long du livre. On fait un graffiti à mesure que l'on gratte. Tâte le plâtre s'en va et les mots en reliefs - Le livre est une pyramide, la lampe au centre lorsque l'on revient - on découvre des merveilles de peintures.
La vie est un peu de cette nuit, de ces tâtonnements…
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(à suivre)
qui aime tutoyer les grands? en parler ressemble souvent trop à refuser de vivre la même expérience qu'eux, qui donc tenez- vous comme cela à distance ? les gens semblent n'avoir peur que de qui il ne faut surtout pas avoir peur de de