POURQUOI LE MAL A-T- IL BESOIN TANT DE PUBLICITE ? C'EST PAS UN BON PRODUIT ?
Fout ton pays dévasté dans mon cœur pur
Ma blancheur émerveillée toute piétinée
Labourée saccagée
Poudreuse amoncelée
Qu'aucun pas ne pouvait traverser
Sans se souiller lui seul
Tant l'arrachante lumière l'aurait brûlé
J'ai accepté que tu le défigures
Ta désespérance, ta vie endommagée, ta rumeur
Rauque de déchets de déchéances répétées
Comme un argument ultime
Tel un cendrier poudré de noirceur
Collante et gluante s'accrocherait
Toute la place est pour toi
Ton expression seule résonne dans toutes les places
Esseulées et spectatrices
Tout ceci oui se rue et bafoue mon serein équilibre
Tout se précipite en moi comme l'inondation
pleine et glabre qui lacère
La submersion complète jusqu'aux
plafonds sans fonds
Tu pourfends tout, écorches tout
de souffrances et d'horreurs
Fait disparaître jusqu'au dernier souvenir de moi
Jusqu'au bout de tout, mes nerfs
arrachés à leurs protectrices gaines
hurlent au moindre murmure
chuchoté, la sieste soliloquée
mon champ de décombres nues
Tu es entré jusqu'à la dernière goutte de moi
Comme si n'existais que dans le monologue
Toutes les chances et mille autres
T'ont été ouvertes
Tout t'a été permis
Tout déployé que pour toi
Et voici que tu refuses et trépignes
Les yeux roulant que l'inverse aussi existe
Que l'autre argument que l'autre vie
Se dise et se montre
Comme toi tu le pus
Et voilà que tu te roules sur le sol
Si la moindre herbe de l'univers se fait micro
De justice et d'égalité pour moi
Tout pour toi et encore tout pour toi
Est la seule loi adaptée à ta petitesse
Que l'on puisse te faire ce qui t'a autant été facilité
Cela te fait tomber en poussières d'iniquités
Ma sérénité ne peut être juxtaposée à ton
hystérie vaine sans que ta prétention
ne s'éteigne
Ma blancheur retrouvée après juste l'éternuement
qui projeta tes carnages vers leur rétribution
compare l'excès de tes cruautés
et mes non réponses pleines de sens
Que ma paisible et aisée beauté emplisse l'univers
Et l'autre version cachée depuis des siècles
Déploie sa royauté
Le cynisme, la laideur, la brutalité, la déchirure,
L'irrespect, l'inégalité, la sournoiserie
Le vol, la bassesse
Le désespoir qui rapporte
Tout ceci et les pires encores
Veulent bien exister
A condition que rien
Ne les concurrence
Qu'aucun dialogue ne se noue
Que la course dératée point n'existe
Vous voyez je suis encore pantelant
Rompu de ses asymétriques assauts
Mais vous trouvez cela normal
Le mal a tous les droits
Le bien juste celui de se faire diffamer
En plus que d'être torturé
Pourtant il aura suffit qu'il perde son aura
Devant un seul être
Pour que cette construction s'écroulât
Le monde entier conspirait à faire du bien
Une mièvre image c'est un torride aventurier
Une molle victime c'est un ardent combattant
Un couard lové c'est le plus courageux des êtres
Viens essayer de le cogner, tu seras trop vite pulvérisé
Sa parole même est un enchantement
Ses regards des caresses ; son corps un parfum envahissant
Sale con qui nous a beaucoup trop trompé!
Ouais le bien mérite bien son nom
Et que peux-tu y faire tu ne pourras plus
Jamais être son ami
Oui pas un mot de vrai sur ce bien dont la
Plupart se sont cruellement privés
Pour un bon morceau d'éternité
S'étouffant dans les puanteurs mauvaises
Au lieu de voir bien en face
l'immense et pullulante lâcheté du mal
Pour moi tu joues le spleen, le desesperado,
la vulgarité aux lèvres veules
mais ne pouvant plus échapper au combat
équitable et à mains nues, tu ne tiens plus ton rôle
le mal c'est plutôt piteux, navrant, minable
et compagnies
la publicité trop relayée par la majorité de l'humanité
lui ouvrait le monologue partout
Ses tenants actuels sombrent dans le burlesque
Leur mot de passe ? ben, "C'est comme ça" !
Quoi de plus mal approprié
Dès que tu l'entends tu rugis de rires…
Si tu voulais la vie ardente passionnée
Pleine de rushes sensuels de courses fauves
D'épanouissements ou d'acclamations
D'extases et d'intensités
De sagesses sécurisantes et d'intelligences
pénétrantes – hey stupid !
C'est dans le bien qu'on trouve tout ça
Trop tard pour changer de côté à ta veste
Tu as assez pourri nos vies
et depuis beaucoup trop d'années
Les jouissances à toi vont se fermer
Décidément le rôle du mal se porte de plus
En plus mal
Au revers de nos habits de bien être et d'aisance
Clair qu'il usera ses venimeuses griffes
Avant de seulement effleurer
ce bien être dans l'être bien
Ouais de ouais, tu m'avais labouré de partout
Et tu chies la couardise que je te fasses pareil
Pourquoi n'oses tu plus répondre
dès que les télés sont virées de l'aire de justice
tu te planquais derrière les médias
pour jouer au dur
jouer au dur n'aura pas duré très longtemps
le mal n'était qu'un mou mollusque
bien camouflé derrière vos lâchetés
et vos égoïsmes individualisés
regarde bien !
dés que tu lui pisses à la gueule
il se dégonfle il se débine il s'effrite
qui avait dit qu'on pouvait compter sur le mal ?
mais, vous, vous qui avez trop fait sa pub
vous, dont la majorité de la vie aura été de faire
le contraire de ce que les sages disaient
juste pour contrarier contrarier
et contrarier, qui, qui au fait
pouvez- vous seulement vous le rappelez ???
il vous faudra souffrir tout le temps de vous rembobiner
sans que personne ne puisse vous aider
à vous de sentir un peu
ce que vous aviez tant favorisé
l'injuste douleur que pour les autres…
oui de chez oui…
on ne se trompe pas d'admiration sans conséquences
on ne se fait complice du pire sans effets
on ne joue pas le mauvais cheval
sans se faire désarçonner…
bye bye and don't buy !!!
(à suivre)