Pourquoi les U.S.A. lorsqu’ils finiront d’être premiers vont directement passer au rang de derniers ?

Publié le par imagiter.over-blog.com

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Vaste question qui peut diluer les réponses. Des pistes ? A l'évidence dans "la régulation interne d'un système supra-individuel" qui ressemble comme deux gouttes d'eau aux lois immorales et illégales du marché. Et non à "un système externe de contrôle par opposition", comme en Europe, qui ne ressemble donc pas aux lois du marché.

 

Quelques éléments de cette analyse se trouvent dans "Communication et société" de Gregory Baseton et Jurgen Ruecsh, 1997. Ou bien comment a été maintenue, frauduleusement, une ignorance radicale de la vraie société étasunienne !!!. Dans "Communication et société", il est prouvé que, structurellement (pas dans les apparences idéologues), le système le plus proche, oui le plus similaire des Etats-Unis eh bien ! c’est, si paradoxalement, l’ex URSS t  Et de faire remarquer que personne n'a jamais signalé que les éléments de ce mécanisme : socialité, égalité, réussite, mouvement, existaient bien dans l’ex société soviétique, surtout dans les interactions réelles  plus que dans leurs apparences verbales. Les ingrédients sont les mêmes et la cuisine diffère. "L'égalité" à la sauce russe vous la retrouver où ? Sinon dans un système qui se montre prêt à y sacrifier toutes les libertés collectives (voir l’après 11 septembre !)…

 

Outre dans un système fonctionnant à la terrorisation quotidienne de chacun et qui crée, sempiternellement, un t inamovible terrorisme externe (dont la véracité, en général, ne tient pas la route) – vous rencontrez, aussi, cette rebondissante faculté de pouvoir rassembler la collectivité autour d'une "nouvelle frontière" galvanisante. Même si ce n'était que pour quelques minutes. C'est que la notion de "popularité" est très importante ! Même si on vous tourne rapidement le dos dés que le baromètre baisse. C'est que la popularité indiquerait un "effort social". La compétition pour l'approbation des autres doit se faire incessante ; ne serait-ce qu'en demeurant toujours attentif aux faits et gestes des autres. Chacun doit assumer sa campagne électorale permanente. Afin de convaincre tout le monde qu'il veut réussir. Réussir c'est toujours remercier la collectivité. Révélant quelque peu la trame qui tisse ces Etats Unis. Il c'est toujours agi d'obtenir le maximum d'un groupe de gens qui ont besoin les uns des autres. Pour cela dénicher les rites, les mécanismes qui conviennent à l'intérêt du plus grand nombre. Aussi est accepté le principe d'un exercice de censure morale par le groupe, une autorisation de contrôle sur chacun ; avec le corollaire de soumission à l'autorité transcendante du groupe. La contribution personnelle c'est que chacun doive participer au groupe : en faisant abstraction de sa propre personnalité. Se surveiller et surveiller ; afin de réduire les différences individuelles : c'est ça "l'égalité" pour l'américain. Arthur Miller (un des maris de Marylin Monroe !) dans "Les sorcières de Salem" n'avait-il pas bien décrit ce phénomène si prégnant ?

 

La vie en commun et l'interaction avec les autres prendraient-elles l'apparence d'une fin en soi ? Ce serait sous le rythme trépidant de la compétition : il est obligatoire de faire toujours mieux et plus grand que le voisin, mais aussi signer sa peur de l'isolement. On se déplace toujours en groupe : ne pas avoir de compagnie prouvant d'ailleurs que l'on ne sait pas se faire d'amis, donc qu'on est pas sociable. Tout se tient dans cette nasse. Les lieux publics se multiplient comme les familiarités.

Les relations humaines s'instaurent et se dissolvent aisément. Toujours sous la couleur du passage abrupt de la familiarité totale à un complet détachement : l'étrangeté de tomber dans l'étranger. Allez aux documents qui font ressurgir, à quel point le petit étasunien enfant, devait toujours faire plus, être le plus fort, le plus intelligent, le plus mignon, être le mieux vu dans son équipe. L'amour des parents est accordé sous condition : le premier en a plus que le dernier ! Entraîné à prendre en compte les indices quantitatifs de ses parents, il pige qu'il n'a qu'à aligner les chiffres de façon si évidente et convaincante que ses parents se voient obligés d'accéder et céder à ses exigences. C'est bien ça la "réussite" : tous ses symboles sont uniquement quantifiable (même amour) et la course définitive commence dés l'enfance. Seuls les égoïstes sont censés avoir du caractère ; ils peuvent exercer le pouvoir-à l'inverse du plus généreux considéré comme faible ou carrément idiot.

Fallait-il savoir que la structuration de la famille est matriarcale, du moins "matrifocale" ? Que la femme veille au respect de la morale pour l'homme et les enfants ? A la différence de l'Europe où l'homme incarnerait et défendrait morale et tradition - la femme américaine serait gardienne de la morale : la sainte patronne des pénates ! Mais qui sont "les vieilles filles de la révolution" ? Les tâches sociales des deux sexes seraient bien plus interchangeables et la division des tâches familiales moins tranchées qu'on ne le croirait : comme l'homme reconnaîtrait plus l'égalité de la femme à tous les égards qu'il ne serait dit ? En échange, eh bien il doit "réussir", toujours faire monter le niveau de vie. Et plus vite que ça ! Tout est uniquement quantifiable

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A la vue de tout cela il paraissait plus facile de comprendre la prémisse de "l'égalité" américaine. Faut restreindre les libertés  Au départ il n'y avait pas même dons biologiques et pas mêmes atouts sociaux : la Société devait contraindre à paraître plus semblable. Pour rendre les gens égaux il faut restreindre leur liberté. Ensuite, l'individu ne peut rechercher "que" l'évolution personnelle la meilleure pour lui : il doit constamment veiller à l'image qu'en ont les autres pas trop de différenciation ! La sexualité en est une. Réellement, dans la structuration sociale, l'égalité passe avant la liberté ! Et ne permet donc pas de contester frontalement les inégalités financières (voulues, en plus, par dieu !)… Ainsi, afin de prévenir les rencontres entre inégaux tout une armada de dispositions administratives et privées sont prises : les rogues secrétaires veillent aux portes des patrons, les membres des hautes classes se cantonnent dans des clubs privés, quartiers résidentiels et réunions très fermées... ETC. Tout pousse à ne pas provoquer de rencontres entre inégaux. Et même en ce cas, toutes les apparences d'une franche familiarité entre égaux s'étalent. D'où le nécessaire pendant perdant : la très grande suspicion à l'égard de tout écrivain, philosophe, chercheur même de sciences - pure - toute contribution originale est d'abord ou ignorée ou raillée. Mais c'est vouloir échapper à toute discipline, à l'influence du groupe ! Et toute idée nouvelle ne peut-elle créer de conflits entre les hommes et des situations imprévisibles ? Quelle horreur ! Et si une particularité dévoilait le pot aux roses ? D'où forte pression du conformisme : pour faire plaisir aux dames ?

 

Mais enfin pour que le Système bouge encore faut-il valorisation du mouvement (et pas du changement) ? Ce sera donc la "mobilité sociale" incessante. Oui oui c’est surtout cela le « rêve américain » ! Qui n'est cependant possible que s'il est reconnu que l'on peut changer d'opinion, de travail, de mari, d'épouse, de lieu de résidence, comme de chemise. Et que ce n'est pas du tout un fait d'instabilité, d'inconséquence, de manque de suite dans les idées. A la différence de l'Europe, dit-on, où les pensées et les sentiments comptent, l'américain considère qu'il peut changer, se contredire selon les changements d'activités. Faut mieux aussi éviter les émotions intenses et persistantes, ça doit rester éphémère, feuilleter les êtres comme des choses, d'une certaine façon il ne faut pas être "attaché", afin de préserver sa liberté d'action, sa disponibilité au mouvement ? Il faut toujours rester en "alerte" par rapport à  soi-même et aux autres : il faut "réussir" ! Méditer, réfléchir ne permettent pas de garder l'alerte : ça peut conduire à un rétablissement des liens avec le passé ; et on n'est plus dans la course. Non il ne faut vivre que dans le futur à l'aide de projets gigantesques, mais vagues pour le présent, il s'agit de garder l'indépendance jusqu'au bout. Alors faut tout simplifier au maximum pour l'action : c'est dans l'action qu'on exprime ses sentiments et ses pensées, en les proférant sous forme d'activités. Mais il faut courir toujours, en montrant tous les signes extérieurs de l'anxiété pour prouver aux autres que c'est pour eux seuls qu'on réussit.

 

Il faut persévérer dans l'inquiétude mais il ne vaut mieux pas avoir trop d'imagination, cela pousse à l'imprévisible. De toute façon on ne juge que par les actes, soit le code de leurs apparences ! Le léger problème c'est qu'on est devenu incapable de réfléchir à ses prémisses culturels, d'associer librement les mots et ce qu'ils disent, qu'il n'y ait guère de temps pour intégrer les expériences vécues, de tout assimiler en profondeur - il arrive de ressembler à un papillon à la quête pour toujours insatisfaite, à tout feuilleter on ne peut plus connaître les humains, à tout quantifier on ne connaîtra jamais la qualité : and where is the quality of equality ? Juste s'ajuster à l'environnement avec tendances automanipulatrices sur soi-même ? Un comportementalisme mécanique ?

 

Bigre, comme vous dites ?

 

"La position selon laquelle l'économie est le seul facteur conditionnant l'organisation politique, de même que celle qui considère que toutes les phases et tous les aspects de la vie sociale – la science, l'art, l'éducation et tous les organismes de la communication publique – sont déterminés par le type d'économie prévalant, sont identiques à ce type de vie auquel le terme "totalitaire" s'applique correctement. La conviction q'il n'existe qu'une seule forme d'organisation économique apte à remplir les conditions sociales, et qu'un seul pays parmi tous les peuples de la terre a convenablement atteint ce stade, cette conviction soulève un problème pratique exceptionnel qui éclipse tous les autres." (p 77 – John Dewey - Le public et ses problèmes avril 2010). De quel pays parle-t-il ? Eh bien ! allez le vérifier si vous voulez mais cela saute bien aux yeux.

 

Nous sommes bien dans ce problème pratique (comment sortir de ce système ? comment quitter la société de consommation ? Comment réussir la transition si jamais n’est parlé de TOUTES LES ALTERNATIVES à ce système ?). Le tout sur fond d’analyses d’économistes genre « lorsque, économiquement, les U.S.A. cesseront d’être les premiers, ils ne passeront pas à second, septième ou vingtième – mais bien à DERNIERS. »…Et tout ce que cela connote !!! C’est pour cela que la résolution de ce sac de nœuds, radicalement nouveau, commence par répondre à quel pays est reconnu dans cette description bien menée?

 

La base préalable à toute réflexion sur les phénomènes sociaux n'est- elle pas dans "la distinction entre les faits qui conditionnent l'activité humaine et les faits qui sont conditionnés par l'activité humaine" (p. 86 -  – John Dewey - Le public et ses problèmes avril 2010) ? Tout ce qui ressemble donc à "l'individualisme méthodologique" (rien de collectif, pas de société comme ensemble de forces collectives – juste un individu "monade" isolé de tous mouvements et brassages globaux) devrait donc être amplement ridiculisé. Oui oui même par le pragmatisme (Dewey est un des fondateurs du pragmatisme). L'enjeu est que "l'individualisme méthodologique" reste un des "alibis" de la spéculation boursière (l'individu a tous les droits même de détruire l'économie commune et la collectivité "régulatrice" aucun !) ou le traitement politique anti-social du règlement cas par cas et non par ensembles collectifs, etc...ne peut aboutir, à terme, qu’à la destruction de la société par le haut.

 

Le futur appartient donc aux sociétés qui auront cessé d’être ANTISOCIALES ? Qui agiront donc à l’exact inverse des U.S.A ? Socialement, ne plus jamais rien faire comme eux ? Qui vont, si bientôt, tout perdre comme instantanément !!!!

Quel pays veut y prendre réellement de l’avance ?

 

(à suivre)

 

trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits freethewords.org, onglet 4  "Nul n'est  nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4  "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir ". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3,   LE ROMAN DE L'ECONOMIE,  ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? etc), onglet 2.

Résistance au changement      Implique changement de la résistance

 

Si ce blog a su retenir votre attention dans les 700 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu etc)

 

Publié dans economie et politique

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