Qu'y a t-Il encore de sérieux en économie ? (1)

Publié le par imagiter.over-blog.com

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Absolument rien de "normal" en tout cas. A part Galbraith et Keynes, pas grand chose ne survit des décombres de la crise ? Vous croyez ? Dans ce blog nous revisitons profondément, depuis plus de 2 ans, nombre de thèmes économiques: comment fonctionne de l'intérieur la Bourse, les modèles économiques, la vie cachée des banques et leur "coefficient multiplicateur", le "système de rotations" qui montre la géométrie des écarts explosifs riches-pauvres etc. Ce n'est pas possible de tout y percevoir en un tour de main: mais le fait reste que ces acquis nous sont précieux…c'est ce qui est appelé un work in progress: un travail qui se précise mieux lors de son déroulement complet…

 

Nous pourrions comparer ce projet en cours à la réussite de Paul Jorion qui, à partir des contributeurs à son blog, est parvenu à produire 2 livres éclairants "L'argent, mode d'emploi" en 2009 et "Le prix" en 2010…Ce qui dessine une méthode possible afin de changer le monde. Jusqu'au point d'économiser l'économie – de nous en passer? Est ce si éloigné de nous ce but à atteindre ?

 

Voyons, d'abord, la trajectoire de Paul Jorion. "Depuis le milieu du 19 ème siècle la prétendue "science" économique s'est engagée dans une voie de garage : produire, dans les meilleurs des cas, un discours hyperspécialisé mimant la physique mécanique, et dans les pires des cas, une simple auto-justification à l'usage des financiers s'adressant aux politiques. Il n'existe aujourd'hui pas de théorie valable qui pourrait rendre compte de manière globale du fonctionnement de nos sociétés ( p. 63 – Paul Jorion- La guerre civile numérique, Mai 2011)". Pire ? "A l'aide de matrices de corrélations qui, en cas de crise, perdent toutes significations du jour au lendemain (p. 84, ibidem)" les agences de notation se sont mises à évaluer les risques des subprimes avec les résultats catastrophiques si observés. Allait-on les disqualifier pour ce personne n'en sait rien (le coût de l'ignorance est la norme industrielle pour ce type de produits) mais, ce n'est pas pour cela qu'on ne va pas laisser enrichir les autres – de plus que poids légers ? Tout de même entre simplets !!! Pire donc alors que "la macroéconomie, censée être une théorie économie générale, surplombante, reste fondée en réalité sur des postulats étroits" (p. 90, ibidem) ces agences de notations illégitimes se mettent à traiter les pays comme des enfants. A leur foutre des notes insensées puisque ne reposant que sur de si vastes pans immenses d'ignorances. Avouant, par-là, en fait, leurs comportements si enfantins et…bureaucratiques. Résultats prévisibles ? "Le secteur bancaire a entraîné les Etats dans sa chute [rachats des dettes privées], et la chute de ceux- ci, à son tour, aggrave encore l'insolvabilité des banques (p. 90, ibidem)". Le capitalisme (qui reste le système le plus bureaucratique qui soit – voir les assurances étasuniennes, etc) tel un scorpion se tue lui- même par excès de "dirigisme privatisé" ? En tout, et sans théorie économique "sérieuse", que des comportements "anormaux". Et normalement très répréhensibles…

 

Cependant, face au feu brûlant de l'amoncellement des dangers – 1) pas de réponse globale au fait que si la Deutsche Bank et Goldman Sachs , en 2008, "ont parié sur l'effondrement généralisé de l'appareil, en précipitant ainsi la chute (p. 90,– Paul Jorion- La guerre civile numérique)" …

comment les deux donc pensaient survivre dans un monde si défait ?

Ou bien 2), "soudainement, mi- 2007, la quasi totalité des banques soit, insolvable du jour au lendemain (p. 90, ibidem)"…Ces irruptions de complets irrationnels, d'une société reposant uniquement sur des foutaises ou d'élites si suicidaires – n'a toujours pas de réponses à la taille des problèmes.

"Qui aurait pu imaginer à l'automne 2008 qu'aucun banquier ne serait en prison en 2011 ? (p. 55, ibidem)". Ce n'est pas trop tard ou punir les banques – en pigeant les bonnes réponses 3).

Encore 4)- "les jeunes générations ne peuvent pas entrer dans le marché de l'emploi alors que, à part les revenus du capital dont ne bénéficie véritablement que les 5 % prédateurs de la population, les revenus qui permettent de vivre aux 95 % restants sont procurés par le travail (p. 90, ibidem)". Comment faire alors ?

 

Les réponses au premier, il n'y en pas sinon qu'il faille mettre sous tutelle des comportements aussi désastreux pour les autres. De telles fortunes "coûtent" trop chères à la société, il s'agit de placer, partout, des contre feux. Voir notre blog.

La seconde c'est à cause de la perte de confiance incendiaire des banques entre elles. L'open market asséché en 1 jour…mais une telle réponse demeure parcellaire (décrire n'est pas expliquer, clarifiait Marx) : faudra bien recouper avec d'autres éléments …

La 3ème réponse reste inattendue : "impossible de ne pas rapprocher qu'Obama ait été candidat de Wall Street avec le fait que son administration soit si accommodante avec le secteur bancaire (p. 90, ibidem). D'où les banquiers si délinquants même pas inquiétés (pour le moment…) et Obama célébré pour ce qu'il n'est pas (un noir si moderne) ? Mais en Europe, tout de même, ce n'est pas Obama- Wall Street qui gèrent ? Un de nos blogs où était cité Goldman Sachs et ses désastreux conseils à la Grèce a été bloqué, par le modérateur de la plate-forme, pour le motif assez léger "qu'il n'avait pas été condamné judiciairement pour avoir fait payer si cher ses conseils au gouvernement grec". Le vrai combat n'est jamais là où les médias si attentionnés nous le font croire. Ce blog "avez- vous encore confiance dans les financiers ?" relayait un article de presse (non poursuivi pour diffamation) et l'entrait dans un dispositif plus global…mais faut surtout pas rendre les autres plus intelligents ?

 

C'est qu'il y a vraie privatisation de l'état . "Ce n'est pas simplement que le pouvoir des entreprises est illimité, c'est bien pire que cela : les entreprises s'approprient activement l'autorité de l'état pour assurer et augmenter leur propre pouvoir (avec nul régulateur qui transcende et sanctionne leurs activités" (p. 90, ibidem)…mais, alors, ce qui se profile comme absence de réponse qui englobe tout (comment changer les institutions sans le politique si le politique "c'est" l'état au bout ? pourquoi ne pas contraindre aux services publics la gestion de tous les biens communs ? pourquoi ne jamais dire la vérité sur le "vrai" privé ? de trop "charger" l'état n'est ce pas trop illusoire ?)….c'est de ne pas rapprocher les faits entre eux…nous sommes, d'après Paul Jorion, dans une situation pré-révolutionnaire (sauf que nous n'avons aucun club de réflexion regroupant tous les citoyens) "En effet, les problèmes qui se posaient aux révolutionnaires de 1789 sont les mêmes que ceux qui se posent à nous aujourd'hui" (p. 90, ibidem). Pour le 4) la clarté ainsi reconstituée est qu'il faille un revenu d'existence inconditionnel. Vu ces 95 % qui ont besoin d'un travail pour un revenu. Et que les contraintes sont :

1 - face au bouleversement climatique il faut travailler toujours moins afin que la Terre puisse "faire" le climat et que les activités humaines l'empêchent de le restabiliser. Son homéostasie.

2 - que la chômage de jusqu'à 40 % des humains ne semble pas, dans ce système, si résorbable que cela, qu'il faille la paix sociale pour vaincre les obstacles communs (payer c'est apaiser – chacun sa paie et c'est la paix, vrai ou faux?) et que la solution pragmatique qui résume toutes les autres reste le revenu d'existence…

 

Nous avons, sur ce blog, oeuvré afin de prouver que "cela ne coûte pas cher du tout" et que "l'argent est bien là". Voyez les 1 000 milliards d'euros donnés aux banques européennes début 2 012. Cela en fait une somme si colossale mais répartie entre les 7 milliards d'individus sur Terre c'est 147 milliards pour chacun-e. Or un revenu d'existence à 2000 € par mois sur 100 ans ce n'est que 24 millions. Et est RESTITUE 146 milliards 976 millions. De cet argent qui est déjà là. Il y en bien assez afin de résoudre tous les problèmes. Vrai ou faux?

 

Aussi dans l'optique Paul Jorion sérieux jusqu'au bout ? retenons ce "la bonne façon de changer la finance telle qu'elle fonctionne toujours serait d'interdire les paris sur les fluctuations de prix. Les transactions financières seraient alors réduites de 80% et cantonnées à des opérations utiles (p. 53 - ibid)"…telles de répartir les bénéfices redevenus bénéfiques ?

 

Bien bien…Nous avions aussi travaillé dur à éclaircir tout cela –

                                   mais SORTIR entièrement du système,

                                    seraient-ils en position de nous en empêcher ?

 

ajoutez à cette réflexion la lecture de Michaël Lewis – Le casse du siècle, The big short, septembre 2011…Dans un tout autre domaine, Christian Chavagneux – Une brève histoire des crises financières, octobre 2011…encore Nassim N. Taleb "Le Cygne Noir – La puissance de l'imprévisible", septembre 2010. Aussi, Jacques Cotta - Qui veut la peau des services publics ?, janvier 2011. Toujours "Face aux crimes du marché" de William Boudon, février 2010 ; ensuite, Robert Reich Le jour d’aprèssans réduction des inégalités, pas de sortie de crise, janvier 2011)…James K. Galbraith  et son "The Predator State", 2008, avec son si parfait sous-titre "Comment la droite a renoncé au marché libre. Et pourquoi la gauche devrait en faire autant ")…Enfin, de Peter L. Bernstein – Des idées capitales, juin 2008, Henri Bourguinat et Eric Briys – L'arrogance de la financeComment la théorie financière a produit le Krach, 2009

            - et vous pourrez entrevoir tout ce qu'y a encore de sérieux en économie !!!

 

                        Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!

Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif

 (à suivre)

 

trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits freethewords.org,   onglet 4  "Nul n'est  nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4  " La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir " et "L'anticommunication comment ça fonctionne ?", onglet 2 "L'ardeur sociale" et "Le roman de l'économie",  onglet 3  "Why do we left the left wings ?",  onglet 2  "Comment devenir un (e) athée du capitalisme". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3, Le Roman de L'Economie, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? qui s'est emparés des désemparés ? qui a détressé les détressés ? qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? s'il y a faim il a, d’abord, affameurs, endetteurs, capital au noir ou argent clandestin, etc),  onglet 2.

Résistances au changement      Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.

La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité

La façon d’écrire se nomme infini respect

 

Si ce blog a su retenir votre attention dans les 2100 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu

 

 

 

Publié dans economie et politique

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