Qu'y a t-il encore de sérieux en économie ? (2)
Dans le 1er volet** , nous avons cherché ce qui - hors des justifications bardées de jargons du capitalisme, et qui n'apporte vraiment rien sur la réalité de l'économie – demeure encore sérieux en économie aujourd'hui. Le fil en aura été les écrits de Paul Jorion trop connu pour ses irruptions médiatiques et pas assez pour le fond de sa pensée. Qui mérite d'être suivie avec attention…Notamment le "Comment la vérité et la réalité furent inventées" d'octobre 2009, si peu commenté. Malgré des pages finales flamboyantes…
** du 26 juillet 2012
Paul Jorion nous semble toujours "sérieux" dans le sens où il ne s'arrête pas à tout ce qui "va sans dire", lorsque ce vide mental des conformismes fait partie des causes de la crise de civilisation de 2012…le (1) aura montré que la recherche d'une théorie économique globale demeure encore pas assez exigeante…dans cette perception, nous désirons aller, aussi, plus loin que Paul Jorion notamment dans 2 domaines :
1) - "Les marchés sont indispensables et survivront : il faudra toujours faire se rencontrer acheteurs et vendeurs et distribuer marchandises et produits ( p. 63– Paul Jorion- La guerre civile numérique, Mai 2011)". Il y voit plutôt un futur qui impose des rapports équilibrés entre acheteurs et vendeurs. Tout en notant que son expérience avec les marins pêcheurs lui a prouvé que les ententes préalables sur les prix existent bien. Et que, de ce fait, la théorie de la main invisible et de la "symétrie de l'information", etc. est juste de l'idéalisme (eh oui! le capitalisme est une forme très profonde d'idéalisme : d'où son irrationalité systémique!)…"Autrement dit, il faut que le marchand au lieu de dominer l'ordre social, comme il le fait aujourd'hui, rentre dans le rang de citoyens ordinaires (p.63 – ibidem)"… Ce sont des idéologues, comme Hayek et Friedman, qui voulaient une aristocratie capitaliste. On a vu les gigantesques catastrophes: la société de droit ne peut tolérer de telles mégalomanies sans talents…
Bien – des pensées dont, entre autres, celles de Fernand Braudel perçoivent que le commerce demeure très bénéfique pour la société s'il ne dépasse pas le tiers de toutes ses activités. Au-delà, il devient nocif…Aujourd'hui, il dépasse, malheureusement, les 2/3 avec le danger de vouloir s'approprier tous les "contenus". Et de les manipuler, encadrer ou contrôler – il refuse nettement toute dérégulation de la pensée. Le libre marché n'existe pas, paradoxalement, dans l'intelligence et les œuvres. Pas de "laisser faire et laisser passer"…Le marché interdit bien plus que le politique tout en hurlant toutes les libertés pour lui seul…Ce qu'il veut pour le commerce international, il le refuse tout net pour la pensée: est-ce bien sérieux que ne pas persister dans la séparation des pouvoirs ? De ne pas lutter contre les énormes cumuls marchands où l'argent se "prend" les médias, les communications et le contrôle (à pulsion totalitaire) sur la pensée diffusée ?
Et pourquoi ?
2) - De ne pas bien connaître le John Kenneth Galbraith de "L'art d'ignorer les pauvres" ou de son tout dernier ouvrage "Les mensonges de l'économie" aura fait que Paul Jorion rate que le capitalisme soit, en réalité, très bureaucratique. Et il aura laissé passer une rengaine qui "va sans le dire" que l'Urss aura été "la" bureaucratie. De vérifier le fonctionnement des assurances aux USA, dont pas 10 personnes en comprennent les dispositifs. De ne pas avoir capté que les CDO (collateralized debt obligation) qui représentent 100 à 150 de tranches de subdivision de titres, eux- mêmes renforcés par des assurances CDS – oui, au point que "jamais personne n'a vraiment su ce qu'il y avait là-dedans" …prouve à quel point ces titrisations sont les activités d'une bureaucratie extrême. John Kenneth Galbraith avançait qu'il y avait plus de bureaucratie dans le privé que dans l'administration traditionnelle. Et que les antiennes, qui "vont sans dire", à l'examen se révèlent, souvent, bien fausses. Nous avons, aussi, pu vérifier cette forte bureaucratie du privé dans de nombreux domaines. Ayant "privatisé l'Etat" – ce n'est pas pour cela que son fonctionnement bureaucratique diminue: évaluer le poids des "externalités", par exemple. Au contraire – dans l'optique d'une protection sociale mondiale, l'ONU a pu chiffrer à, seulement, 80 $/ an par habitant le coût d'un système basique. Les USA tournent autour de 4000 $/ an et habitant : si ce n'est dû à un excès de bureaucratisation à quoi alors…voir nos blogs à ce sujet…
Ces 2 angles aveugles, dans le parcours si sérieux et fiable de Paul Jorion, ne lui permettent pas de parcourir tout l'éventail de tous les possibles ouverts. Qu'il y a bien d'autres manières de diversifier la société. Que le service public demeure une alternative valable au marché. Qui ne doit pas persister dans le monopole et l'exclusivité (qu'en Europe, les Etats, à cause de la BCE, n'ont que la solution d'emprunter aux seuls marchés spéculatifs et à taux, parfois, usuraires, n'est-ce pas signe d'un illégitime "monopole" anormal que Jorion n'a pas, encore, creusé ?)…
Que de nombreuses pratiques, dont les SEL (système d'échange locaux basés vraiment sur "l'argent dette" – l'association offrant dans "un puits sans fonds" d'échanger entre seuls participant-e-s, sans qu'ils aient à s'occuper de "son" compte à elle, l'échange représentant la vraie richesse du système) existent aussi…Que de dire que "les banques centrales dont une estimation de la richesse créé chaque année par le travail combiné à d'autres ressources afin d'assurer la stabilité des prix (p. 52- ibid) ou que chaque fois que votre argent est déposé à la banque, elle le prête immédiatement ne suffit pas pour expliquer le "coefficient multiplicateur" des banques (ce coefficient montrer ce qu'avec 1 € une banque multiplie). En 1960 il n'était pas de 2, aujourd'hui il atteint des sommets. En moyenne il dépasse 5 (avec 1 € déposé ils en font 5 €).
Seul un fonctionnement par "système de rotations" permet d'expliquer cette reproduction recommencée…puis, de permettre à toute la société de bénéficier de tous les mécanismes ainsi mis à jour…en première approche, voir notre livre "La queste des questions" (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? qui s'est emparés des désemparés ? qui a détressé les détressés ? qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? s'il y a faim il a, d’abord, affameurs, endetteurs, capital au noir ou argent clandestin, etc), téléchargeable gratuitement sur le site internet freethewords.org. en cliquant sur l'onglet 2.
Les possibilités du futur demeurent immenses – à la mesure de l'immensité que vous avez en vous. Plus votre esprit reste large et votre cœur ouvert plus vous captez de réel…
Il y a encore beaucoup de sérieux en économie –
mais on ne le trouve plus qu'hors des orthodoxies !!!
Afin de profiter de ce "sérieux", joignez à la lecture bénéfique de Paul Jorion, celle de Michaël Lewis – Le casse du siècle, The big short, septembre 2011…Dans un tout autre domaine, Christian Chavagneux – Une brève histoire des crises financières, octobre 2011…encore Nassim N. Taleb "Le Cygne Noir – La puissance de l'imprévisible", septembre 2010. Aussi, Jacques Cotta - Qui veut la peau des services publics ?, janvier 2011. Toujours "Face aux crimes du marché" de William Boudon, février 2010 ; ensuite, Robert Reich – Le jour d’après – sans réduction des inégalités, pas de sortie de crise, janvier 2011)…James K. Galbraith et son "The Predator State", 2008, avec son si parfait sous-titre "Comment la droite a renoncé au marché libre. Et pourquoi la gauche devrait en faire autant ")…Enfin, de Peter L. Bernstein – Des idées capitales, juin 2008, Henri Bourguinat et Eric Briys – L'arrogance de la finance – Comment la théorie financière a produit le Krach, 2009
- et vous pourrez entrevoir tout ce qu'y a encore de sérieux en économie !!!
Y ajouter les blogs "Le coût infime pour sortir 3,5 milliards d'humains de la misère ", "S'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs", "Faim ininterrompue - les graves délits du FMI ?", "Arbitraire d'Ancien Régime du marché ?", "Genève, capitale mondiale des spéculateurs agroalimentaires ?", "L'accaparement des terres - l'hypocrisie dévastatrice de l'Europe ?", "Si aides aux banques remplacées par aides directes à la pauvreté ?" ou bien " La règle d’or budgétaire appliquée au privé ?", les blogs titrés "une société, institutionnellement, organisée pour voler les pauvres" du 23 septembre 2011, "Tout l'argent gratuit pour les seuls capitalistes" du 25 septembre 2011 …"Quel est le taux de population mondiale qui a une protection sociale ?", "Le capitalisme est structuré comme un alcoolisme", "Plus tu prends aux autres plus tu les enrichis !!!","Privatecity" – Publicity", "L'autorégulation étatique est prouvée …", "Donner l'apparence de la solidarité à un simple courant d'air (1 et 2)"etc…
Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
(à suivre)
trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits freethewords.org, onglet 4 "Nul n'est nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4 " La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir " et "L'anticommunication comment ça fonctionne ?", onglet 2 "L'ardeur sociale" et "Le roman de l'économie", onglet 3 "Why do we left the left wings ?", onglet 2 "Comment devenir un (e) athée du capitalisme". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3, Le Roman de L'Economie, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? qui s'est emparés des désemparés ? qui a détressé les détressés ? qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? s'il y a faim il a, d’abord, affameurs, endetteurs, capital au noir ou argent clandestin, etc), onglet 2.
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
La façon d’écrire se nomme infini respect
Si ce blog a su retenir votre attention dans les 2100 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu