QUERELLE DES UNIVERSAUX

Publié le par imagiter.over-blog.com

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Le nominaliste stationne sur le principe que les idées générales, par exemple, la beauté, le bien, l'animal, l'homme, etc, ne sont que des noms (nomina), des mots -des flatus vocis - des souffles de voix. " Et qu'est-ce que penser, dit Anatole France? Et comment pense-t-on? Nous pensons avec des mots. Songez-y, un (méta)physicien n'a, pour constituer le système du monde, que le cri perfectionné des singes et des chiens." L'idée générale, n'étant qu'un mot, n'est jamais réel. Seul reste réel le particulier, le local, le concret proche. Le concept général du cheval n'est qu'un nom inventé auquel aucun objet ne correspond dans la nature. Nous ne rencontrons que des chevaux individuels et non le cheval en général, la généralité, l'Idée du cheval. Ce n'est qu'un nom ; un mot.

 

Tout au contraire, le réalisme, n'est pas du tout ce que le mot laisse présager, puisqu'il prône et prononce que la réalité de l'abstrait, de l'idée, de l'universel précède la matière, existe ante rem (avant la chose). Les idées deviennent les conditions formelles, lignes fondamentales tracées a priori, qui assignent à la matière expérientielle une forme déterminée ; à la manière de Platon, on peut les considérer comme des "images", schémas ou potentialités fonctionnelles héritées, pourrait-on dire, qui excluent d'autres possibilités ou, tout au moins, leur imposent des limites très étroites. Ainsi nous résumait C.G.JUNG dans "Types psychologiques".

 

Le réalisme se cogne au simple fait que rien dans le langage ne corresponde à la singularité qui, proprement, ne peut être dite. Tandis que, simultanément, rien, dans l'expérience, ne correspond aux termes généraux de la langue. En apparence ! La flèche de Zénon atteint tout de même son but. A tout instant, elle fut vue occupant un lieu déterminé, en train d'y ÊTRE, si petit soit l'intervalle on peut toujours en introduire un plus petit où elle EST. Mais quand donc la flèche passe d'une position à une autre, nous demandions-nous ? Quand se MEUT-elle si, à chaque instant, elle est en un lieu? Si le changement et le mouvement règnent dans l'expérience de la réalité, nous ne pouvons les penser, les prouver. C'est oublier que nos sens sélectionnent, en fait, une si étroite bande de rayonnement électromagnétique qui représente de spectre visible - de longueur d'onde comprise entre 3750 A et 7750 A. Nous observons donc le monde à travers cette fente minuscule, et, en plus, cette infime meurtrière ouverte sur le réel se voit encore rétrécie par la censure placée entre notre œil et notre cerveau. C'est passer sous silence Émile Durkheim décrivant nos esprits conditionnés par les besoins de la société. Parlant de la Société, il microscopise "L'histoire est son histoire pas la nôtre."

 

Ce qui aboutit aux résultats de cette expérience, relevée par Lyall Watson dans "Supernature", "A l'université d'Harvard, on a demandé à des étudiants de comparer la longueur d'un trait avec celle de trois autres tracés à côté. Ce fut fait avec moins de 1 % d'erreur. Mais, lors d'une seconde épreuve, le choix devait s'effectuer en présence d'un groupe auquel on avait, auparavant, demandé de faire à l'unanimité un choix manifestement faux. Les bons résultats s'effondrèrent. Sous la pression sociale, le pourcentage des jugements erronés atteignit 36,8 %, même lorsque la longueur des traits différait de près de 18 cm. La tendance à la conformité dans notre Société est si forte que des jeunes sujets normalement intelligents et bien intentionnés insistent pour que le blanc soit noir."

 

Devant tous ces "parasites" (si bien gavés par la Société qui tente d'empêcher toute communication "en réseaux" non hiérarchiques ), nominalisme et réalisme se complètent, puisqu'ils abordent, par deux perspectives radicalement différentes, le moteur principal de toute communication claire et distincte. Pourquoi en privilégier un au détriment de l'autre ?

 

Ils sont autant à utiliser l'un que l'autre lorsqu'il s'agit de

 déconditionner tout un chacun

 

…la querelle des universaux délaisse sa défroque trafiquée aux dualismes puérils de la frivolité capitaliste…ne demeurent que l’immense Universel que

… jamais ne sera l’arriération capitaliste !!!

 

Ce texte constitue l’annexe 1 de "La diction du dictionnaire" ou comment rendre tous les mots physiques", que vous retrouvez sur onglet 3 site internet à téléchargements gratuits freethewords.org

 

…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident  vraiment ?"

 

                        Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!

Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif

 (à suivre)

            tous ces posts sont bien reliés à une pensée globale

 

trouvez, aussi, un compliment à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits freethewords.org,  onglet 1  "Les mamelles du repos", "Remue- ménage" et "L'athéâtre",  onglet 2  "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" ou bien "L'intelligence indestructible du capitalisme ?" et "La star des stars", "L'ardeur sociale" ou, encore, "Présent !", onglet 3"La diction du dictionnaire" ou comment rendre tous les mots physiques", et  "Rien de plus solide que le solidaire", sinon,  onglet 4 "Où trouver encore du sérieux ?", "Nul n'est nul", "Je ne parle plus à qui a raison" ou bien, encore, "Assentiments aux sentiments".

Résistances au changement      Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.

La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité

La façon d’écrire se nomme infini respect

 

Si ce post a su retenir votre attention dans les 2 900 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu

 

Publié dans corps des langages

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