Répétitions des pétitions : attaques sur les mouvements sociaux !
Une pétition signée par plus de 6 millions de personnes ne sera pas reçue si elle est adressée au président de la république. Par contre, une demande de grâce individuelle, déposée auprès du président de l'assemblée nationale, se verra comptabilisée comme pétition. De quoi faire une autre pétition. Du reste, 80 % des pétitions recensées à l'assemblée nationale, sont des pétitions individuelles. Donc n'en sont pas….
Il semble, ainsi, que tous les pouvoirs établis, privés comme publics, se méfient des pétitions. Puisqu'ils réglementent, à ce point, leur comptabilisation.
Cette mince info (comptabilisation des pétitions) se trouve dans le livre "Dictionnaire des mouvements sociaux" – Les Presses de Sciences Po, 2009 – que nous vous déconseillons frontalement. C'est glacial et déshumanisé. Vous aurez la mauvaise sensation de sentir des cobayes dans un laboratoire stérile, aux deux sens du terme. Cela s'appelle se précipiter sur l'arrivée avant même le départ. Le "motif" du livre se démasque en ce que "toutes les activités des mouvements sociaux se résument à une tête d'épingle". Beaucoup d'agitations mais dans un verre d'eau. Effectivement, à part des descriptifs très extérieur, vous ne trouverez AUCUNE INFORMATION sur ce qui constitue ces mouvements (leurs motivations, les buts poursuivis, vers quelle société vont-ils, comment y vont-ils…etc).
Vous obtenez juste qu'ils ressemblent à des extra-terrestres, drôle d'idée que de consacrer son temps à…(vous ne saurez pas, puisque le après quoi courent-ils n'est jamais indiqué). Décrire n'est pas expliquer. Alors, appeler dictionnaire ce qui n'est qu'une description extérieure (sans jamais y entrer !) n'est-ce pas escroquerie ?
De plus, Sciences Po c'est bien le berceau des futures élites ? Leur apprendre à méconnaître à ce point la réalité sociale, cela flirte avec la trahison. Ne distiller que le "gouvernement au préjugé, au stéréotype, au faux cliché" n'est-ce pas tout faire pour rendre INHUMAINS les futurs dirigeants. Ils croient bien faire, ils se fondent sur les renseignements qu'ont leur donnent. Ils reproduisent la "formation" (mise en forme !) qu'ils ont reçue.
Le livre se présente sur une sociologie primaire, sans démonstrations ni arguments, sans apport de la sociologie critique: juste une suite d'affirmations non sourcées ni recoupées. Aucun témoignage de participant-e-s . Comme une coquille vide dont on aurait viré les occupants. Tout cela pue le soulagement et suinte de précipitations intéressées. Désinformations à chaque rubrique. Avec des concepts qui fonctionnent aussi bien qu'une voiture sans moteur (juste des "projections" jamais le moindre fondement réel !). Donc, après toutes les précautions précédentes, nous pouvons affirmer que le titre devrait, plutôt, être"Dictionnaire contre les mouvements sociaux". Vision instrumentiste qui voit les citoyen-ne-s comme de minuscules mouches que les mots répartiraient dans des impasses. Au point, que jamais nous ne comprendrons les sur- valorisations incessantes que les extrêmes gauches offrent au pouvoir et au capitalisme (système minable et sans grandeur, toujours plus idiot et rétracté, qui périra de ses mesquineries!)…
Nous y avons, aussi, détecté quelques antiennes, toujours colportées par des dirigeants de gauches d'extrêmes gauches. Comme si anonner des slogans suffisait sans vivre tout ce que vous dites. Et avec l'incroyable défiance envers les "nouveaux penseurs de gauche" (oui, celles/ceux qui ont détecté l'anormale adoration (capitalisme hyper intelligent, omniscient, grand devin et indestructible! rien que ça !) de certains dirigeants de gauches d'extrêmes gauches, qui tirent contre leur camp…
A déconseiller puissamment à tout étudiant en feu (de studium, ardeur)…
Citons, juste pour vous montrer ces cochonneries que l'on trame dans votre dos, le soi-disant "paradoxe de l'action collective". Plus un groupe possède un intérêt commun et en a conscience, moins il se regroupera pour le faire advenir. Quel soulagement si "on pouvait faire entrer ça dans les têtes". Ne vous regroupez plus, ne vous défendez pas…En tout cas, il est à remarquer que les gauches actuelles "non unitaires" procèdent bien à ce suicide collectif. Sans nous, en tout cas !
Le moteur des inactions collectives ? En conséquence, par ressentiment de ne pouvoir être "le seul dans son groupe" – on ferait la gueule, et on casserait tous les jouets des autres. Si c'est de la sociologie ce retour aux puérilités…Et puis, paradoxe, c'est le très exact anti-conformiste "à côté du discours ambiant": ici, il est en plein dedans !!! Plus conformiste rampant que ce charabia... C'est donc à l'usage des salons qui fuient le réel. Et qui ne savent qu'étaler leurs baves plutôt que de modifier ce qui dans leurs attitudes sociales, leurs égoïsme financiers et leurs barbaries existentielles CAUSENT les mouvements sociaux. Comme principales conséquences extériorisées.
Signe de l'implosion des élites que ce non – dictionnaire ? Inaptes à maîtriser le réel, elles useraient des mots comme de fictions ? Quoi qu'il en soit les indics délateurs du dico ne nous ont rien indiqué : nous en savons, grâce à eux, beaucoup plus sur eux et eux toujours moins sur nous...Humour non verbal…
(à suivre)