S’approprier une partie des richesses produites par d’autres

Publié le par imagiter.over-blog.com

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 Comment cela peut-il encore durer ? Dévaloriser le travail des autres sert, surtout, à justifier cette aberrante prétention aristocratique de s’approprier une partie des richesses produites par d’autres. Bon, un peu étonnant, mais cette barbarie semble un peu trop passée dans les mœurs.

 

Mais le vernis s’écaille rapidement. Si vous diffusiez « Ces préjugés qui nous encombrent » de Gilles Dowek, septembre 2009, le processus s’accélérait encore. Il démontre des articulations malsaines entre dévalorisation des choses et dévalorisation de l’écriture (afin de parvenir à dénoncer les liens ?). Bon, votre intérêt est accroché ?

 

Un système qui braille partout l’inutilité de vos produits pour plonger dans l’activité abusive de vous les piquer, c’est 2011. Hé, si ça vaut rien pourquoi tu t’acharnes à me les chourer ? Oui si ce n’est pas aussi juteux pourquoi s’acharnent-ils à tout privatiser ? Et même à utiliser des canaux prétendus d’extrêmes gauches afin de dissuader de renationaliser ? Et plus vite que ça ?

 

Au Moyen Age, tous les producteurs étaient dévalorisés par rapport à « l’action » (la guerre) et l’écriture face à la parole. La grosse surprise c’est de comprendre à quel point « Ces préjugés qui nous encombrent », nous faisant « ignorer » les circuits productifs, les sciences techniques ou la place de l’écriture dans la société (plus qu’un amusement divertissant et pas un instrument irremplaçable de connaissance) se sont installés entre 2 500 et 4 000 avant nous. De suivre les trajets de ces enfermements mentaux peut nous émanciper, affranchir, libérer. Toute révolution commence par une révolution dans la tête. Donc une lutte impitoyable contre tous les préjugés. « Les préjugés qui s’expriment souvent de manière implicite, sont, de manière générale, de bons refuges pour les valeurs qui ne peuvent plus se déployer au grand jour, car elles peuvent s’y exprimer de façon souterraine » (p. 17 – Gilles Dowek – Ces préjugés qui nous encombrent – septembre 2009). Les préjugés c’est là où la société résiste le plus malhonnêtement aux changements nécessaires !!!

 

Comment c’est t’y que ça se passe ?

 

« La plupart du temps, nous n’adhérons pas à des valeurs, non pas parce que nous l’avons décidé, ou parce que notre réflexion nous y a mené, mais parce que d’autres y adhèrent et parce qu’elles nous semblent avoir été toujours là » (p. 10 – Gilles Dowek – Ces préjugés qui nous encombrent – septembre 2009). Eh oui nous ne  faisons que répéter ce que nous entendons et d’autres, nous entendant, vont aller jusqu’à le répéter aussi. « Un trait qui rend ces préjugés désagréables est leur tendance à proliférer dans nos discours » (p 104 _ ibid). Chaque nouvelle classe sociale veut S’EXTRAIRE DES FONCTIONS PRODUCTIVES. Afin de vivre en complet parasites sur le dos les producteurs. Grâce à la reconduite des préjugés –non aux frontières, mais dans l’infestation collective, les clergés, les clercs, les bourgeois, les savants ou certains artistes, etc. ont procédé ainsi, siècle après siècle. Et des « élites » se forment qui nient toute réalité autre que leur luxe de piques assiettes sournois. Ainsi, « au lieu de voir en 1789 une émancipation des producteurs et un recul des préjugés à l’encontre de la fonction productive, nous sommes contraints d’y voir un nouveau déploiement de ces préjugés par les bourgeois gentilshommes qui se sont empressés de s’extraire de la fonction productive (p. 33 – ibid). 

 

Pour le pire. L’exemple des revenus des agriculteurs en 2010 et leur effondrements massifs – 46 % en Bretagne, 50 % ern Picardie ou – 58 % en Basse Normandie, etc pendant que les marges de la grande distribution explosent indécemment. Le prix payé aux producteurs de porcs n’a pas bougé depuis 10 ans. Par contre le prix à la vente au détail grimpe, grimpe. Les marges peuvent aller jusqu’à 40 %. Et toutes sur le dos des producteurs. Donc de simples circuits commerciaux « valent » plus que toute la production ? Cette aberrante prétention aristocratique de s’approprier une partie des richesses produites par d’autres.

 

Parlant se montre le parallèle avec la manière farfelue dont est traitée l’écriture. Dans le « nouveau prolétariat » il y a beaucoup de métiers d’écriture sous-payés alors que la valeur ajoutée augmente sans cesse….

 

Or les producteurs tout comme les créatifs restent essentiels : sans eux rien à écouler ! Tuer la poule aux œufs d’or. Cette inconscience suicidaire de la grand distribution méconnaît tout. « L’agriculture intensive répond aux besoins de l’industrie et se contrefiche de l’environnement comme des éleveurs «  (p 228 – Isabelle Saporta - Le livre noir de l’agriculture, 2011). La tonne de préjugés qui encombrent ces têtes devient dangereux pour le futur de l’Humanité. Faut débarrasser la production et a créativité de ces têtes folles. « Résumons. Les industriels et les grandes surfaces préfèrent sacrifier la pomme de terre primeur, riche e vitamines C, en emplois et peu traitée, pour privilégier la patate de conservation, calibrée, stockée avec des anti-germinatifs ou dans des frigos énergétivores » (p. 161  ibid).

 

Tout à l’identique : la Nature n’est plus utilisée que comme des tailles à calibrer, des normes toujours plus monomaniaque (afin d’éviter de l’emploi humain). Dans les pommes, la merveille des goûts se voit entièrement sacrifiée JUSTE pour un calibrage. Le « bonne «  taille ; le bon aspect mais plus aucun attrait sensuel. L’avis des consommateurs sans cesse jeté à la poubelle. « Il y a une pression incroyable des industriels pour tuer toutes les alternatives. L’objectif, c’est qu’il n’y ait pas d’autres systèmes qui fonctionne. Si vous reconnaissez de la qualité ailleurs que dans le système industriel, vous faites l’aveu que ce système productiviste c’est tout sauf de la qualité » (p . 229 ibid). Ainsi, le but affiché par la société vers du « progrès » s’inverse en ce qu’il n’y ai …pas de progrès .Aucun choix autre que ceux imposés par les lubies des grandes surfaces, si bardées de préjugés.

 

Ignorant et voulant ignorer toute la réalité. « Aujourd’hui il y a tellement de cadavres dans les élevages que le camion passe toues les semaines » (p 69 ibid). Ou bien, encore, les conséquences monumentales des idioties de « non-conformité » unilatérales (alors que la grande distribution n’est pas « conforme » sur tant de points !) « Les raisons de non conformités sont multiples et souvent insignifiantes, mais ça représente des volumes énormes » (p. 83 –ibid). Et nombre de yaourts parfaitement mangeables partent à la poubelle…Les conditions d’élevage sont devenues telles « qu’on doive gaver ces bêtes d’enzymes pour qu’elles puissent digérer des céréales qu’elles ne devraient pas manger » (p 116  ibid) ! Au final, les élevages ne gagnent plus, uniquement les vendeurs d’additifs…Partout, de telles indéfendables absurdités. Alors que le circuit de production supporte seul ces aléas, les conséquences des caprices tyranniques des grandes surfaces – elle ne partage absolument pas la valeur ajoutée de toute la filière. Elle met, ainsi, en péril tout le futur.

 

L’aberrante prétention aristocratique de s’approprier une partie des richesses produites par d’autres passe donc de moins en moins. Et les porteurs de tels préjugés ne peuvent plus masquer leurs arriérations d’esprits si peu modernes et non fiables envers tous les changements…

 

Avec une compréhension vraiment trop restreinte de la réalité globale !!!

 

(à suivre)

 

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Résistance au changement      Implique changement de la résistance

 

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Publié dans sciences

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