Timidité : A L'INTIME QU'INTIMEZ-VOUS DONC?
A priori, nous pouvons faire confiance dans les "timides". Ensuite, c'est l'usage qui trie. Pourquoi donc cet étrange conseil? Ecoutez un peu quelques paroles de dits timides avant que de pré-juger… "Je ne peux penser aux autres que lorsque je suis seule". Cette irritante observation se révèle, pourtant, exacte. Lorsque vous êtes parmi ces autres, vous êtes penchés sur le guidon de vous-même, plus attentif(ve)s à vous mettre en valeur qu'à s'incurver en ce qui recueille l'attente présente de ces autres. Par contre, extraits de ce blockhaus bruyant, vous accueillez complètement le parfum d'autrui. Ce qui émerveille c'est ce "temps à vous" que vous dédiez aux autres comme s'ils étaient bijoux. Elles existent donc bien ces exigeantes pensées qui créent la vraie Humanité: puisque sans "pensée" que reste-t-il de "penser aux autres"? Eh bien: … aux autres. Aux autres (sans pensée), plus que les ruines de cet éclatement nucléaire qui a tout dispersé dans la foule solitaire.
Le (la) timide, dans la dissociété, demeure qui valorise par trop l'opinion d'autrui. Ce qui fait qu'il se place en position d'infériorité. Les autres seraient toujours mieux que moi, avec ce don en vrille de me percer tout entier(e). Ce qui prouve qu'il siège en le timide, des trésors de…Minute! Depuis le temps que les mots ne sont plus mis en mouvement (parce qu'il n'y a plus de "mouvement" concret?) ou en action, de les remettre en mobilité œuvrante – constitue un vrai festin…Timide comment ça bouge? Le mécanisme nu se montre comme ce qui intime l'intime: toute l'intime idée que s'en fait le timide intimidé. Ce qui prouve brillamment qu'il a, au moins, un intime si nous pouvons, ainsi, l'intimer, le notifier ou l'assigner...
Rares les sujets abordés sous le bon angle: celui du filon! Depuis le temps, qu'ils ont péroré "Filons avec les filons!", nous n'observons que gigantesques échecs des capitalistes. Vraiment, ils n'ont aucun sens des affaires! Et aucune loyauté pour le reconnaître! Ils ne montrent nulle envergure, et plus rien de sérieux ne provient d'eux…Le timide aurait "une vie intérieure, une indépendance d'esprit qui le prémunit des modes, du conformisme, de l'ennui", avance Philippe Vilain dans "Confession d'un timide", 2010. Bingo! Le jack pot! Les timides, le champagne persistant de leurs vies secrètes. La fête est vraiment en permanence dans leurs têtes. Ce sont les ferments de la vie sociale et sociable concrète. Ce seraient eux nos soleils voilés! Ce Philippe Vilain tranche qu'il ne veut absolument pas "guérir" de "sa" timidité. Donc pas terrible, en vrai, la vie des non timides? Plus d'avantages que d'inconvénients à rester timide? Et dire que les médias fous ne nous en ont pas averti: où ont-ils donc la tête? Ou ce qu'il en reste? Deux, trois mots: de nombreuses et immenses implosions…Quelle économie de moyens…Preuves que l'air du temps doit être plein de grisou!
Le non timide c'est bien le capitaliste, enflé de culots, strié d'arrogances, sanglé de sans gênes, bardé de ridicules grossièretés, plus vulgaire que toutes les vulgarités etc. Voit-il ces autres que fait-il? Il s'y vautre! Et cette déchéance posturale de vivre sur "l'argent des autres" (bourses, banques et illégitimes spéculations) qui a inventé l'exécrable mendicité incessante des trop riches!!! Le dénominateur commun de toutes ces attitudes détraquées? L'excessif irrespect des autres. D'un côté vous avez qui respecte "trop" les autres (le timide) et de l'autre qui transforme tout en barbarie (le non timide avide) par non respect de tout…Qui préférez-vous maintenant que tout est "recadré"?
Trop exact! Bizarre, hein? Donc les médias fous, qui se trompent, perpétuellement, d'admirations, nous avaient incités à percuter sur les égocentriques non timides. Erreurs!!! Nul (le), à leur sujet, ne pourra oublier leurs pilonnages malotrus sur les goldens boys, les traders, l'argent facile, l'économie casino et la mode de tromper et voler les autres, pendant plus de 20 ans oui: toutes les analyses sérieuses s'accordent à dire que, sans leurs intempestives interventions, les dramatiques crises financières n'auraient peut-être pas eu lieu (ou avec beaucoup moins d'impacts!). Et, en plus, ils se trompent sur tout…Sur les chiffres comme sur les individus! Exit?
Le (la) timide s'avèrent bien plus à glorifier que tous leurs creux imposteurs. Ne serait-ce que pour voir leurs cœurs sortir de derrière les nuages et briller, briller, briller. Sûr que la chaleur humaine se trouve plutôt par chez eux. Ainsi que toutes les surprises et l'inattendu!!!
Respecter (du latin respectus "regard en arrière" et du vieux français respoitier "épargner") respectivement les autres s'ouvre sur "attention aux attentions!", ces attentions qui comblent les attentes non dites, ces considérations qui vous placent plus haut que vous-mêmes, ces…Une seconde!
Les non timides en fait comment ça se démonterait? "Ils préfèrent à l'inconnu susceptible de les mettre en danger, le confort et la routine qui les rend maîtres, croient-ils, de leur vie. Ils se prétendront "intimides" en tout irréalisme, puisqu'ils se garderont bien de se mettre dans une situation où leur timidité (cachée qui n'émerge que dans l'inattendu, le fantaisiste, le non prévu!) pourrait se déclarer", poursuit Philippe Vilain. Clair, aucune aventure de possible avec les intimides, nulle merveille ni féerie à l'horizon, juste la routine, le renfermé et l'ennui…Pas la peine de prendre, si bruyamment, toute la place. De plus, cette lâcheté centrale de la peur de l'inconnu, des rencontres, de l'autre, du différent, du nouveau empêche toutes genèses de radicaux changements, tous rapports sociaux en très grand. L'intimide empêche toute évolution, tout progrès collectif? Le timide serait plus réceptif au monde qui l'entoure et s'il dit qu'il faut un radical changement, il devient nettement préférable de commencer d'entrer dans une nouvelle civilisation. Il semble bien plus avantageux de le (la) croire à fond désormais. Les timides développeraient un grand sens de l'écoute, donc de l'humanité expérimentée dans sa plus réelle diversité. A qui se fier, à qui se confier? Qui sait garder les secrets? La timidité sait garder ses secrets puisqu'il existe toujours "autant" de timides malgré l'époque exhibitionniste de son vide. Et qui n'est que "superficielle", donc aussi mince et peu crédible que sa "superficie". Le(la) timide ne se tient que dans le profond qui fonde, le profond de tout vrai profit. En bref, il "gagne" à être connu(e)! Que ne vous disions-nous, que les proches "gagnants" ne sont pas du tout qui l'on croit.
Afin de terminer, nous souhaitons vraiment que vous refusiez toutes généralisations. " Tous" les timides ne sont pas ainsi et il en existe d'imbuvables. Mais les chances de rencontrer ces êtres profonds des grands fonds sont bien plus grandes chez eux (elles). Et puis (pour qui a opté pour l'optique) les moires offrent, en filigrane, l'esquisse de ces "nouvelles personnes" que nous espérions tous(tes).Et que cette réverbération révèle, par surprise, sous le meilleur angle possible. Oui, ces "nouvelles personnes" que nous espérons tous(tes) existent déjà ébauchées dans le cœur des timides. Oui, ces "nouvelles personnes" que nous attendons vraiment tous(tes). Mais qu'une inattendue timidité nous empêche encore de le clamer…Pourquoi le futur ne regorgerait pas d'autant de génies, de grands penseurs, de gais sachants, d'esprits collectifs et d'immenses projets communs que les passés en recelaient? En tout cas, tout ce qui est raisonnable oblige à en admettre un très vigoureuse probabilité. Il n'y aurait plus que les irrationnels capitalistes à se réfugier dans les permanents "dénis du réel"…
(à suivre)