Tout est basé sur la base et tout est assommé au sommet (extrait de « L’Amour social existe »)

Publié le par imagiter.over-blog.com

 

 

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  Dès le plus jeune âge, nous avons toujours veillé d'instinct et sans que personne ne nous le dise, sans demander l'autorisation de personne, sans imiter quiconque, guidés par les seules exigences de notre conscience morale, à fermer les robinets, qu'aucune goutte ne goutte. La chasse d'eau retenue afin de vider le w.c. sans gaspiller outre mesure...etc  Nous l'avons toujours fait parce que nous nous sentons, sans cesse, reliés à la pauvreté mais à l'univers et la Nature. Tout est basé sur la base. Vous allez voir les trésors qui nous ont été offerts. Bien mieux que tout "responsable" irresponsable, la base de la Société, avec une modeste intelligence, une vigilance sans défauts, veille aux biens précieux, air, eau, terre, énergies non renouvelables et respire, mâche, sans arrêt, que ses actes impliquent tous les autres et que tous les autres restent impliqués dans leurs actes. Bien sûr ce savoir ne parvient jamais aux élites autoproclamées qui "ignorent" tout et tous, séparées de tout et de tout le monde. Qui ne sont plus qu'un encombrant fardeau. Puisque qui pèse chacun de ses actes, de ses décisions ou paroles à la lancinante question est ce que cela ne va pas être au détriment des autres humains, de l'environnement et qui adapte, sans cesse, sa mentalité et son style de vie aux réponses à ces questions? Qui tend, sans interruption, vers la création de l'Humanité complète, riche de ses multiples facettes, multipliées chacune de toutes les autres, où toute exclusion devient impossible, où chacun(e) trouve enfin sa place? Qui vit, sans le cesser, les plus hautes exigences, relier l'art à la vie quotidienne, supprimer au maximum les inégalités financières, ne penser qu'aux autres...etc?

 

Qui est donc comme l'être humain idéal se voit pourtant diffamé, censuré, empêché, traité comme pire que tout. Cette déchéance collective reste, principalement, imputable aux élites autoproclamées. Puisque, à l'opposé, qui se fout totalement de la Nature incontournable, de l'espèce humaine fondatrice, qui se fout froidement des autres, qui ne pense qu'à lui/elle, qui est un échec total de l'esprit, de l'amour, de la sensibilité, de l'émotion, de la compassion, se voit encouragé, incité, félicité, traité comme un dieu: normal c'est le consommateur irresponsable type ! La Religion démasquée du capitalisme n'a d'autres adeptes! Serions-nous toujours perdants? Toujours reliés au vaste savoir commun qui ne se sait que hors des écrans et des chiffres, la pauvreté nous a offert ses multitudes cadeaux sans prix.

 

1- Les êtres extraordinaires de la Cité de la Joie. Les enfants obligés de tout récupérer pour survivre doivent s'éloigner toujours de la Cité. Mais pourquoi donc ? C'est que tout y est déjà récupéré, réintroduit dans le cycle utile (et plus qu'utile au regard du monde entier) du recyclage. Les miséreux sont donc les pionniers de l'économie puisque, au pied de la lettre (comme disent les imposteurs), ils épargnent tout ce qui épargne les énergies non renouvelables et "l'horreur économique" qu'ils subissent donc mais ne l'infligent pas aux autres. Ils sont nettement en avance sur le reste de monde sachant tout de l'économe I

 

 Et nous, au sens fort, ne savons RIEN de l'économe I …Cette épargne qui épargne (préserve, sauve) les écosystèmes et les entités humaines. Les miséreux sont les pionniers de la nouvelle civilisation. Tandis, qu'à l'opposé, les champions du gaspillage se voient comme des barbares complets, ploucs, balourds, rustres, ringards achevés au regard de l'Humanité. Jamais ils ne découvrent que le gaspillage n'est que la continuation de leurs pillages passés, de leur progrès rançonneur de vrais voyous. Bref les moins "civilisés" qui soit ! Et vu leur air buté et sournois du qui-est-prêt-à-recommencer, que nous avions déjà aperçu, sans doute, impossible à civiliser. Le productivisme destructeur qui atteint le fond du ridicule avec la vache folle (puisque le productivisme prétend qu'il fait "économiser" le consommateur alors que la facture que le contribuable-consommateur va devoir payer pour ce productivisme en folie sera supérieure à ce que lui aurait coûté une "agriculture biologique"!) qui dévoile que leur Argent est vraiment Fou, la consommation irresponsable et que la Société n'a toujours pas commencé à d'apprendre à vivre en société. Pour un cinglant échec c'en est plus qu'un!. Vraiment toujours en insurrection face à l'Humanité! Nous avons tout à apprendre de l'économe I des miséreux tout à désapprendre des voyous occidentaux

 

2- Le second cadeau c'est "l'économie informelle" des africains qui reprennent tout en main, c'est-à-dire à la taille de l'humain. Sans matériel, machine ou pièce de rechange avec une inventivité souriante et une modeste intelligence, elle sait cette économe I faire entrer tout le monde dans ses activités. Chez les exclus il n'y a pas d'exclus. Tandis qu'à l'inverse, nous n'avons conservé que les techniques qui ne servent qu'à séparer les gens, à les désolidariser donc de tout et de tous, à détruire en fait la Société (les propagandistes des lieux communs sont ces casseurs là): communication qui ne sert qu'à attaquer tout le monde, donc à démoraliser, démobiliser, démotiver - toutes actions séditieuses. Transports qui détruisent tout en éloignant chacun de chacun...etc Bref, nous avons tout à apprendre de la solidarité africaine tout à désapprendre de l'exclusion occidentale.

 

Et tout est assommé au sommet

 

  Assommant le sommet puisqu'il accable moralement, endort tout le monde par ses mensonges impersonnels, étourdit par ces étourderies méthodologiques. La somme qui est sommeil ne demeure qu'au sommet. Le sommet s'avère toujours sommaire, en tout il demeure expéditif, superficiel et très rudimentaire. "On ne peut honnêtement et sans faire de tort à autrui contenter les grands, ce qui n'est point le cas pour le peuple: son désir ne heurte personne (...)qui n'est que celui de ne pas être opprimé.", nous rappelait Rousseau. Faire plaisir aux riches c'est immanquablement faire tort à autrui puisque être riche c'est déjà un tort qui crée beaucoup de torts. Vouloir demeurer riche c'est infiniment avoir tort.

 

 Parce que lorsqu'il se montre donc libéral envers l'écrasante majorité "à qui il n'enlève rien", poursuit Rousseau le bon, nous fait saisir le sens lumineux du mot: se dire libéral, néolibéral surgit comme ne rien prendre aux autres, ne rien leur enlever, ne pas leur soutirer d'impôts, mais ne pas non plus déverser sur les autres les coûts de son style de pouvoir et de vie. Le libéral devient le contraire du lésineur, du parcimonieux. César parvint à l'empire à force de libéralités. Le néolibéral devrait donc pratiquer les libéralités tous azimuts, tout comme le grand seigneur du Moyen Âge qui faisait festoyer et s'emplir la panse tout le peuple pendant, souvent, 8 jours.

 

Or ce n'est pas du tout ce qui se passe: comme décrivait Adam Smith, le néolibéral ne sait pratiquer que le "tout pour moi rien pour les autres," et qui, avec pingrerie, refuse tout partage des "plus values sociales", ce neuf concept que nous avions défini pour les licencieux licenciements. En effet, c'est parce que l'entreprise est cotée à la Bourse et que son dirigeant "dégraisse" que la folie spéculative va lui octroyer des "plus values" sur la chair humaine ainsi licenciée. Sans le personnel exclu pas de plus value, la plus value ne peut donc qu'être dite "plus value collective" et, comme telle, partagée entre tous les tenants de la performance. Ce qui n'est pas fait :le néolibéral, au pied de la lettre se révèle donc comme l'ennemi de tout libéralisme. Et ainsi, tout se perçoit à l'envers.

 

Ce sont les institutions, les groupes et les individus qui disposent d'un pouvoir appréciable sur leurs revenus, leurs prix et leurs profits qui s'affranchissent des lois du marché, nous évertue à comprendre J.K.Galbraith. Le marché n'existe donc pas comme structure incitative mais comme structure répulsive: le marché c'est pour les autres, le seul but c'est de n'y participer point. Et, après cela, nous devrions croire à de fatalistes lois du marché ! Car ces grands groupes qui gardent pouvoir et communication incessante de leur image, stagnent pourtant dans l'ignorance crasse que leurs prix et revenus anormaux (ne participant jamais au marché) représentent d'énormes coûts pour d'autres et que donc ce ne sont pas les petits salaires qui "coûtent" cher mais ces grands groupes. Ils ne reprochent que ce qu'ils font eux mêmes.

 

L'inflation par les coûts, ce pourquoi le chômage (ou sa version précarisée d'emplois "pauvres") persistera et augmentera même tant que les fanatiques d'un tel dogme séviront, ne vient pas du tout du petit salaire mais des prix et revenus dictés, mesquinement et petitement, par les grands groupes. Ce sont les grands groupes qui coûtent très cher à la collectivité: il n'est que de voir la masse des revenus arrachés au circuit économique collectif dont nous sommes tous créditeurs. Le licencieur qui "reçoit" un gros paquet pour licencier ne l'a pas "gagné" il l'a "volé" à la collectivité et c'est pour cela que les grands groupes ne créent pas d'emplois, pas de richesses mais ne font que "prélever" sur la collectivité. Sans aucun droit à le faire.

 

Cette inflation de leur coût pousse aux prêts bancaires, à l'offre spéculative, pour que l'ensemble de la Société paie tout ce que nous coûte les riches. Le contrôle des salaires ne concerne que les salaires négociés par les syndicats, donc les petits salaires. C'est trop facile et stupidement injuste. Comment justifier qu'il faille limiter les petits salaires en fermant toujours les yeux sur les gros appointements. Car c'est là où le mécanisme de marché n'existe pas qu'il faut installer un autre système régulateur. Ainsi tout ment dans le néolibéralisme:

 

1- Ceux qui ont réussi, unilatéralement, à se libérer du fardeau collectif en s'assurant le contrôle unilatéral de leurs propres revenus se dévoilent comme ceux qui exigent pour les autres les lois du marché." L'économie de marché est devenue une espèce d'écran devant l'inégalité". Les revenus des dirigeants se devraient de ne pas rester du ressort des intéressés mais bien d'entrer dans le cadre commun. La valorisation du profit indépendamment de sa signification économique ne peut être un principe authentiquement libéral. De trop hautes rémunérations ne peuvent donc se prévaloir de la "formation rationnelle des prix": c'est d'une imposture dont il s'agit ici.

 

"Alors, qu'autrefois, toute l'activité économique était réglée par les lois du marché concurrentiel, aujourd'hui, elle est de plus en plus soumise aux tractations auxquelles se livrent les groupes d'intérêts sous l'égide du gouvernement" , nous notifie Galbraith dans Tout ce que vous devez savoir sur l'économie. Il devient donc impossible de nous faire croire que la destruction de la Société par les marginaux et anarchistes au pouvoir vienne des fatales lois du marché. Tout surgit de la mise hors la loi (par eux-mêmes) des grands groupes prédateurs.

 

2- Ces grands groupes coûtent très cher aux Sociétés parce que la concurrence n'existe pratiquement plus du tout. Lorsque 2 ou 3 groupes se monopolisent le monde entier nous avons bien là un "communisme privé" puisque le communisme soviétique pouvait être taxé de "communisme public": mais le résultat est encore moins de liberté individuelle, censure et diffamation, émergence des mêmes dissidences...etc. Le néolibéralisme se démasque comme l'ennemi absolu du libéralisme, de la liberté et de la concurrence.

 

 Contrairement à ce que disent les superficiels conformistes, nous vivons dans un système radicalement opposé au système officialisé. Ce pourquoi le conformiste s'est révélé être extrêmement dangereux: JAMAIS il n'offre la moindre information sur le réel qui soit juste. Nous savons désormais qui sont les fauteurs de troubles, les auteurs de tous les désordres, les antisociaux destructeurs, les insurgés du réel, ces contestataires bornés de l'Humanité. Le conformisme nous avait masqué l'entière image du réel en tous ses mécanismes mêmes. Nous savons aussi, désormais, que nous nous en sortirons par la base où tout reste basé; qu'aucune solution ne peut être tirée par le haut vu qu'il "ignore" absolument tout de la réalité qui a été, largement, décryptée dans nombres d'ouvrages censurés par ce même sommet prétendument attentif aux solutions. Nous ne brosserons que quelques traits de ce vrai réel (que le sommet ne peut connaître).

 

1- Nous vivons surtout dans un "colbertisme de la rente", d'après Jacques Bichot, où les profits sont octroyés à l'immobilisme, à l'antiprogression, au refus du futur, mais où ils se remarquent être plus octroyés par un État manipulant les taux d'impositions que par le marché. Ainsi puisque l'ensemble du système n'est plus dans le marché est-il fait comme si. Même le concept "d'entreprise citoyenne" devient impossible, nous signale Eric Zanetto; l'entreprise devient vraiment l'ennemie des citoyens, ses intérêts s'opposent de plus en plus aux intérêts de la collectivité. La seule régulation par la rente c'est l'entreprise qui, pour gagner, fait perdre toute la Société.

 

C'est dire que l'entreprise hypostasiée fait pire que déplaire mais devient antisociale et compromet tout le milieu "économique". Et, soudain, de saisir que les hallucinations boursières, virtuelle approche, sont en train de détruire l'économie réelle. Que de sacrifier toujours l'écrasante majorité à une minorité irresponsable détruit, peut être, toute possibilité de futur: perte de l'usage des raisonnements et de la logique, perte massive du sens du réel et méconnaissance des moyens d'accès au réel, perte collective des valeurs qui permettent l'action juste, perte donc du fonctionnement de la pensée et de la perception du réel.

 

2- A côté du fixisme de la rente il apparaît que le reste du système soit juste un "système" de rotations" ce qui enlève toute prétendue compétences à ceux qui détournent à leurs profits-en-impasse les résultats du système global. Spéculation et "coefficient multiplicateur" des banques ne sont que des "effets de système" et l'immense leçon qui s'en dégage reste que nous sommes tous créditeurs du système et que, donc, le système nous appartient à tous et que nous devons tous y entrer.

 

Face à la démagogie antipopulaire du Détruisons le système! il sera préféré le Faisons entrer tout le monde dans le système. Ce système ne peut appartenir à ces "profiteurs" : ils ne peuvent le faire croire qu'aux conformistes. Il appartient à tout le monde. Évidemment, les propagandistes des lieux communs se sont tous précipités à oser que le "circuit économique" n'existe pas. Ah bon! qu'est ce qui existe à sa place? "Tous les éléments de la vie économique sont imbriqués dans un même moule et progressent de concert tout en agissant réciproquement les uns sur les autres", les contredit, immédiatement, Alfred Sauvy, qu'ils n'utilisent, frauduleusement, que lorsque ça les arrange. Cette interaction réciproque n'est pas signe d'un circuit (de circumire, faire le tour) le chemin qui chemine le Progrès et progresse le succès successif.

 

"Jusqu'à l'achèvement de l'industrie, les hommes travaillent en circuit fermé", précise le même Sauvy. Tant que le circuit reste fermé, il existe mais, dès qu'il s'ouvre, il s'évapore tout net. La vapeur d'eau n'y parvient pas aussi bien. Ou comme l'électricité pas de circuit que des interrupteurs coupe-circuit ,le non-circuit économique parviendrait tout de même à rester une suite ininterrompue de conducteurs électriques à interactions réciproques. Or nous sommes assez nombreux à être hors circuit pour douter que le circuit n'existerait pas. Car tout ce qui circule ne prouve pas l'activité d'un circuit (verbe circuler).

 

Comme pour l'Indien la pruderie, la dénégation et le refoulement préside: puisque la majorité se voit effectivement exclue du partage des biens produits par le circuit entier il s'agit d'affirmer que le circuit entier n'existe pas. La meilleure preuve de son existence devient donc d'y faire participer tout le monde: participation aux "coefficients multiplicateurs" des banques où nos dépôts font crédit, entrée dans "l'effet de système" spéculatif, participation aux rotations financières des grands distributeurs ayant fait "tourner" jusqu'à 3 fois la somme dont ils restent redevables aux fournisseurs à 90 jours de "carambouille"...etc  L'empressement suspect que montrent donc les imposteurs de la Religion de l'égoïsme les disqualifie définitivement pour l'accès au réel: ils se montrent fuyants tout description du réel et n'agitent que les grigris des mensonges.

 

 Voici deux plongées dans la Réalité de l'économie qui réduit à néant le Roman de l'économie que les imposteurs voulaient nous construire. Tout reste basé à la base et le sommet peut bien rester dans ses rêveries du moment qu'il ne nous empêche pas de reprendre toutes choses en main.

 

(à suivre)

 

Extrait DE « Comment devenir un( e) athée du capitalisme » - chapitre « L’Amour social existe » dont vous pouvez trouver le texte intégral sur le site de téléchargement gratuit freethewords.org

Publié dans sciences

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