Univers univers univers univers

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Cil de la grue

Hissant les larmes

du ciel

Au bord de la paupière

-   tombe

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le dur soleil

autant – l'horloge aux aiguilles de

                                               montagne

n'est plus

le drapé des colonnes où roulent les

pierres des pendus

colombe du trou de miel

bondis aux jours en flammes des arbres lourds,

aux lentes fraises des bûchers de l'œil

 

à grande vitesse les hommes

sont morts

autour du sommeil

se postaient les hallebardes de soleil

nu

la croûte du soleil

à pleines dents

 

 

                                                           %%%%%

 

                                   ciel blessure d'oiseaux

                  oiseaux blessures de ciel 

                                                          

                                                           %%%%%

 

 

La terre se lève

au sol de notre langue

où l'eau coule

le sang ne va

              mais la bouche va-t-en

au cosmos aussi

                                                           %%%%%

 

 

les herbes haussent le ton

brûlure crue la transpiration

en pleine guêpe

                                                           %%%%%

 

 

le bois de la respiration

dresse la viande contre

les écluses du cosmos

le poivre du soleil y fait

éternuer les taillis fixes

à côté du sang

 

Le sable à longue vue

pendant que se dévalisent les yeux

se cramponnait au bleu du ciel

                                                           %%%%%

                                                          

 

lourde l'enceinte s'égoutte à l'étape

du passé à lait, du passé vert

l'ours aussi plus profond que terre

feuille des mains

en signets paginant forces arbres

ou encore tel écho de mer

en cercle autour

du Chas la mort

-    le burin émotionnel

sur la manche de la lune

ressort rutilant

de tours d'eau pénétrées

se sèche sur

les falaises rôdant du temps – il était temps

je m'entends bien avec moi

tu vois revient l'homme de jadis jamais

la tour de carton aux guetteurs

empaquetés en clés de voûte

à la flaque des veines

 

                                                           %%%%%

 

c'est à la moustache des cigarettes

que la nuit pétille le mieux

et puis les terrains vagues des yeux

guettent

la lune cassée sur le genou de terre

retrouvent leurs appétits de laine

 

garrottée à des ficelles de viande

la rigole des chevaux dans le soleil au pain sec

gravissait le lendemain les lierres de la vie

le chasseur a des yeux d'animaux bus

 

par le sable d'amour

des paysages lunaires à partir des têtes

les cieux faisant silence sur la peau

sauf l'automne au passage des corbeaux

les feuilles de pluies

arrachèrent les lampes de vos colères distraites

"les sphères suent l'impuissance car les

feuilles tombent" (Descartes)

d'où l'abandon du ciel

recouvre la prairie

en rang sur la branche

du cri

l'île à la langue

le menton appuyé

à l'ivresse

lacets délacés de la cécité

tournant la page pour une reliure

de veau

 

il se délégua au bord du sang

 

                                                           %%%%%

                                              

 

 

j'ai bu le sable

allumé les algues

flagellé l'orchidée sang

j'ai habillé les squelettes

dans la nuit de l'encens

mais tu n'étanches jamais

l'épine de mon alcool

seulement je

me déchire en deux

cœurs cendrés également

et dans le puits sans faim

Ta voix est rayée comme la plainte des livres reclus

 

 

                                                           %%%%%

SAUTONS LE !

 

 

 

 

 

                

! Sursaut de nuages

un saut au-dessus de toi,

monnayant la tête,

vers ce que tu lavas,

tu l'avais sauvagement bue.

Un hoquet de pluie

l'avala

un haussement de pluie

le hissa en haut de toi

monnayant ton cœur

sous ce que tu peignais

la peine d'une plume s'ébrouant

la pêne d'un regard assis mou

tant que tu le suis

-    vis jusqu'au bout

 

Noir âtre

                                                           %%%%%

 

 

Chevauchant tes cheveux je suis ce que je dis

tant le pouvoir est bleu

comme le soleil se couche

 

 

                                                           %%%%%

 

Le jus velu de l'esprit avait entrouvert le flot roulé

 

                                                           %%%%%

 

SIDERAL SIDERANT 

 

 

Le fruit des cris

a rosi le clair-obscur des langues

 

Sur son rocher

le vieux druide renaît

et parcourt son enfance

il rit des fers

                        qui ont sommeillé ses chairs

ô les crins noirs percent des jungles plus humaines

la rauque volubilité des nantis

quand je vis pour oublier que les

                                                           pleurs

coulent des pommes qui aveuglèrent

ma jeunesse nue – j'écris mon pain

futur – les mottes ont rougies sous

l'hymen de terre

les pavés des outres qui brisèrent

                        l'aorte de mon fleuve

Pourtant

je tiens la voyelle

soupente sporadique

sous l'ongle

                                                           %%%%%

 

 

 

(à suivre)

 

trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet freethewords.org,   onglet 1  "Les mamelles du repos" et  "Remue- ménage",  onglet 2 "Présent !", onglet 4  "Nul n'est nul" ou, encore,  "Je ne parle plus à qui a raison".

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