Voler comme des oiseaux (3)

Publié le par imagiter.over-blog.com

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Histoire des 5 humains toujours vivants qui s’envolèrent. L'atterrissage de l'envolée n'a jamais, non plus, à notre connaissance, été expliqué. "Plus vous vous envolez plus il devient difficile de toucher terre". Dès la troisième ou la seconde fois (est ce dû aux différences d'intensités des sensibilités?) vous ne semblez plus pouvoir atterrir tout seul. Vous parvenez très péniblement à la série de gestes décompensateurs. L'inverse de la remontée d'une plongée sous l'eau. L'aspiration vous colle ardemment en elle, mais vous savez que ce n'est encore qu'une formulation psychologique de ce que vous êtes en train de vivre. En fait (faute de comparaisons?) vous ne réalisez pas très bien ce qui "se passe". Les mots ne représentent-ils pas, aussi, une "autre" connaissance très précise du réel? Ils ne nous empêchent pas de raisonner, ce serait plutôt nous qui leur barrerions la route. A notre grandiose et grandiloquent détriment.

 

 

D'abord, se voir palpiter à la recherche du si habituel "auto-centrage". Voler figure, peut être, un basculement ontologique, un changement de "position" dans l'espace, un ensemble de modifications proprioceptives de nous-mêmes ? Ou bien l'univers ne nous "verrait" pas toujours des mêmes façons - comme les habitudes enkystées recouvrent tout de leurs méconnaissances. "Volez, nous expliquait un des volants, doit être de changer de statut dans l'univers". Pour notre regard propre et les visions externes à nous. Voler, une mutation globale? Un saut quantique?

 

Vous arrive-t-il, tout de même, de vous interroger sur les formules qui nous emprisonnent dans les murs épais de leurs fausses évidences? Lorsque de moins en moins d'humains savent encore écouter aux écoutilles de tous les vaisseaux d'aventures? Et si le langage savait encore "écouter" le réel ? Et nous permettait d'y participer aussi ?  Songez au "ça m'arrive", dites-vous le à haute voix ; ça vous arrive donc de dire "ça m'arrive"? Donc ça vous arrive ? Mais, au fait, si ça vous "arrive" c'est qui l'expéditeur? Si vous êtres "l'arrivée" vous ne pouvez être le départ ! A la fois le regard et la chose regardée ? Les nuages bien blancs des interrogations comme des points de suspension. Le langage (comme tout trésor) est serti de toutes ces beautés scintillantes mais se montre "d'un esprit pratique" absolument affolant. De prendre conseil de ses finesses, de ses subtilités autant que de son évidente omniscience – ne peut que vous "coacher" à fond la vie. Pas de coach plus performant que les mots !!! D'ailleurs qui a pris l'envol de l'oiseau que nous sommes – a un rapport tout à fait singulier. Et privilégié au langage…

 

Le miroir dans le miroir dans le miroir offert par ce " où nous trouvons nous "? De prime abord, gonflé de certitude ce "où nous trouvons-nous", lorsque la prompte localisation va assécher l'abeille de cette demande. Où nous "trouvons"-nous? Pourquoi nous nous étions perdus ? Nous ne trouvons pas mais nous nous retrouvons…Le Recherche, de même, retrouve ce qu'elle a égaré, perdu, dispersé, omis, négligé et – faut le dire – exclu, rejeté, évincé, dépossédé, banni (ben c'est malin !)…Pour oui Rechercher et pas Chercher. Cherche qui ne peut exister que sur une terre entièrement vierge de découvertes…

 

Serait-ce, en douce, notre corps qui nous forme nos "positions" mentales (selon la trame si ignorée des positions et postures corporelles?) "Par un jeu langagier, poursuivait notre volant serviable, seule manière que j'ai trouvée de me raconter tout ce qui "m'arrive"… Comme nous "serions dansés" et nous ne dansons pas tant que nous le croyons – le langage nous parlerait plus que nous croyons le prononcer !!! "Comme si nous pouvions être "articulé-e-s" par le langage. Et tous nos membres d'agiter les membranes des mots? "S'il reste si difficile de décrire voler, c'est que nous avons "ignoré" ce possible et oublié d'en déposer la configuration en nos corps", se centrait-il encore. Voler m'a transporté vers une façon de voir. Tout. Absolument tout. Sans exclusion possible.

S'extasiait-il.

 

Le prochain épisode - puisque celui-ci n'a qu'effleuré l'importance de l'air – tentera de vous faire éprouver l'essentialité, aussi, de la manière de respirer tout cet air (dehors/ dedans à pressions équilibrées !). Ainsi que de bien placer chacun de ses membres ou d'aider toutes les "voilures'" du corps à ne pas s'abîmer durant le voyage au-dessus du sol terrestre…

 

Pour ce très vol lumineux.

 

(à suivre)

 

trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet à but non lucratif freethewords.org,   onglet 1  "Les mamelles du repos" et  "Remue- ménage",  onglet 2 "La star des stars" et, aussi, "Présent !", onglet 4  "Nul n'est  nul".

Publié dans sciences

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L
vous apportez L'ESSENTIEL et "ils/ elles" (selon vos trouvailles !)nous ensevelissent sous d'immondes stupidités...donc EN VRAI on peut s'envoler que avec son corps ?
Répondre
I
<br /> <br /> c  cela nul appareil ne peut faire ce que notre corps "naturel" peut...le hiatus c'est qu'au Moyen Age des milliers d'humains s'envolaient , au début du XX ème encore des centaines - 2012, à<br /> notre connaissance, plus que 5...<br /> <br /> <br /> <br />