Voler tels des oiseaux (11)
Actuellement 5 êtres toujours vivants ont volé comme des oiseaux… Vous aussi, en votre vol lumineux, ne partageriez plus l'ensemble de sensations (et principalement ce qu'elles évitent), de phrases toutes faites (qui empêchent surtout de pouvoir accueillir des idées vraiment nouvelles) ou de postures physiques qui constituent l'étroite prison, nommée esprit de l'époque. "Voler", par la remise en ordre des ondes et distances à l'intérieur de nous, par éveil de nombreuses facultés endormies en nous, ou bien le dé-ploiement de ce qui nous faisait ployer, etc. Oui "voler" transparaît comme pouvoir tourner et virer à 360 ° à l'intérieur de soi, évoluer en tout et tout aussi élégamment que l'oiseau qui dessine, clairement, par son vol l'allégorie de toutes les libertés. De tous les progrès . Et des "évolutions" émancipatrices.
Oui, ne plus être engoncé dans les postures statos-frontales, où le trop lourd contrôle social te nique la vraie vie. La méfiance qui en découle à l'égard des autres, a laminé nos "perceptions dorsales" comme nos sensations latérales. Immenses pertes s'ajoutant à l'impossibilité d'utiliser ce fait que toute "position" intellectuelle (votre situation spatiale par rapport à une idée ou pensée) soit reliée à des "positions" carrément physiques. Et, de ce fait, que l'on puisse modifier, par petites touches, les pensées, mais les émotions, mais les sentiments, en partant du corps.
Plus subtilement, encore, expérimenter toutes les variantes, les passages intermédiaires entre le point a et le point x de la pensée. C'est cela même devenir un milliardaire de la vie intérieure, non ? Il ne faut guère nous leurrer, la technique se montre "à somme nulle", chaque gain qu'elle semble produire se fait au détriment d'une de nos dispositions corporelles et mentales. En ce sens "voler" signe une claire victoire contre la technologie-alibi-de-tous-les-abandons. De la technologie tueuse des fragiles sensualités…Et pas par assauts idéologiques mais par abondances, justement, de sensualités. Rien de plus sec, de désertique, d'esseulé et d'ahumain qu'une machine...
Evoluait-on, ainsi, sous tous les angles, sur toutes lignes de force, les vecteurs dimensionnels. Evoluer dans les airs c'est évoluer dans les progrès progressifs. Connaître toutes les positions de son corps c'est devenir plus assuré que l'aisance de sa pensée (qui fonctionne sous tous les angles, sur toutes lignes de force, les vecteurs dimensionnels) ne se durcira pas en inhumanités machinales. Oui vous, à l'orée de votre second envol, à l'aube d'un futur, hier masqué par l'arrogance d'une époque qui en sait si peu mais se gonfle si volumineusement de son absence d'exigences et de désirs ardents – vous êtes au-dessus de ces sordides goûts. Ce qui ferait que notre époque (interrogée) se démasquerait en savoir encore deux fois moins et qu'elle dissimulerait toutes les alternatives de sa seule grosse masse (est-ce pour cela que ses piètres ricanements contre les "gros" sonnent si déplacés, elle qui supplante tout "gros" de sa "grossièreté" même ?).
Vous en tout cas, vous vous sentez évoluer, tracer un arc rapide, sentir de nombreuses positions jamais tentées…Mais pas absolument en totalité ; limité de se trouver en la seule trajectoire relativement parallèle au sol. Notre volant, après son troisième vol "ressentait les limitations extrêmes de l'humain par rapport à l'oiseau." Mais, "le transperçait du même élan le bien être de la révélation que pour l'homme "voler" forme l'apprentissage de "penser sensuel", de penser par toutes les positions possibles du corps. Surtout les oubliées de notre intériorité".
Doit-il exister ce genre de ce "résumé biologique" où la transformation d'un organe, d'une fonction ou d'une capacité physique, condense tous les germes de l'avenir tout en tenant bien dans sa main l'ensemble des impasses du passé ? "Voler" comme formant la bague du sablier où l'étroit passage transmute et métamorphose les habitudes de vie?
De combien de refus rances, de privations des potentiels de vie, sont donc constituées ces habitudes arbitraires (et infiniment plus que tout langage qui s'est révélé bien moins arbitraire que décrété, arbitrairement, l'être, au départ!) ? Combien peut-on faire confiance à qui se planque dans cette vis sédentaire qui tourne toujours à la même place? Qui ne remet jamais ses habitudes en lice, en discussion et qui refuse, obstinément, toutes ces conversations qui "peuvent changer les êtres"? Qui examine frivolement en 2 secondes ce qui a demandé 10 ans de travail ? Bref, qui n'apprend jamais à apprendre et représente juste un masochisme déstructurant que nul n'est forcé devoir imiter. Rappeler, toutefois, que bien souvent il appartient à ceux qui "joue avec l'argent des autres" qui veulent bien "jouer", d'ailleurs, mais à la condition de modifier, sans cesse, les règles du jeu en leur unique faveur.
Ce qui se dessine sur le sable, lorsque a reflué leur bruyante agitation, ce sont leurs conglomérats de perversions: "jouer" pour eux c'est que "l'autre" ne puisse que perdre ; on abrège cette ennuyante formalité, lui prend tout et, ensuite, s'étale le temps de s'exhiber comme le plus futé, le meilleur, le plus fort. Vous avez en vous ce désir ferme de se décoller et de s'échapper de ce cloaque des "dominants" (cet échec complet puisque leur "victoire" se dégaine toujours au détriment des autres, par comparaison immobilisée- or toute victoire réelle "gagne" tout le monde et ne rayonne contre personne d'autre !).
Entre vraie puissance tranquille et très subtil épanouissement – notre ¨être volant qui constitue la matière complète de tous les textes, nous offre, aussi, ses phrases genre…"Voler me semble constituer la radicale méthode de transmutation, comme alchimique, de la négativité laxiste ambiante vers une flèche de joies sans mélange"…
Bref, la pure découverte d'un arc EN ciel !!!
(à suivre)