« L’arbitraire du signe » ou la blessure infligée à la civilisation
Après le si toxique Descartes et son « maitre et possesseur de la Nature » qui conduit à la destruction de la Terre (faute de régulations !) et sa démente « séparation corps/ esprit » qui produit les « idiots rationnels » qui doivent, aussi, vous empoisonner la vie – nous avons cet irrationnel complet nommé « L’arbitraire du signe ». Cette déraisonnable séparation Sens/ Son, comme si le son ne pouvait exister dans le contingent, ici et maintenant, spatialement déployé avec toutes les interrelations immédiatement et médiatement possibles…Comme si le sens n’était qu’une abstraction expulsée de Terre et vouée à rester enfermée dans un infini extra- terrestre inaccessible et insonorisé…Ces deux barbaries (Descartes et de Saussure) nous ont fait, brutalement, régresser tant au niveau de civilisation qu’individuel…
Cette démence évidente, imposée par le haut, et qui voudrait éviter que « penser c’est agir » et que le langage demeure bien « notre meilleur guide dans le réel » - barre la route aux possibilités de solutions collectives, d’incarnations de mutations réellement enclenchées, etc…. Ainsi que d’une méconnaissance quasi complète de la langue.
Le langage semble une METAPHORE SPATIALE, d’une richesse et méticulosité infinies…Le français, par son jeu de préfixe- racine- suffixe, est très corporel : ne songez qu’au « Se prononcer » comme dire par son son, appuyé dans le corps entier, sa propre opinion…Attitudes, articulations des membres liés aux cohérentes articulations de raisonnements, etc ; chaque préfixe ou suffixe nous zoome bien sur tout le faisceau d’actions disponibles, nous focalisant, en notre recherche sur un seul…sans ignorer la présence permanente de tous les autres préfixes et suffixes…
Au lieu de dire l’évidence « y’a pas superposition simpliste mécanique et abrutie » son- sens préciser que, PRIS DANS SA GLOABALITE, le langage sait, avec un raffinement inouï (que toute pensée de profit et de possession ne peut que rater !), nous faire accéder à toutes les possibilités d’actions par rapport au réel…
Dans cet acte radical de DESOBEISSANCE CULTURELLE de rejet de « l’arbitraire du signe » , nous allons vous introduire en direct au corps des mots…par la découverte complète de la Diction du Dictionnaire …Acte physique de réappropriation et de recontextualisation s’il en est !!!
POURQUOI LES ETYMOLOGIES FURENT PLUS VISIBLES ?
Un historien de la langue, Bernard CERQUIGLINI, par un livre au titre énigmatique "L'accent du souvenir"( Minuit, 1995), vous décrit la longue (du VI au XVII siècle) perte de l's implosif, de l's préconsonatique, du fait de son "amuïsement" (qu'il ne soit plus prononcé, qu'il soit devenu muet). Et son lent remplacement par un accent circonflexe, créé à cet égard. Déjà, "du mot latin, il reste au VII siècle la voyelle accentuée, et un groupe consonantique disjoint (st) ; une structure minimale, comme un résumé du mot latin, sa trace, que l'évolution phonétique va réduire encore, en ôtant l's." (p.21). Ostant justement devient ôtant. Nous ne pouvons détailler tout l'historique du remplacement de la "lettre étymologique" s par un accent circonflexe (dérivé du verbe latin circumflectere, utilisé pour imager l'action des chars décrivant une courbe dans l'arène) avec les alibis de l'époque qui, avec le recul du temps, nous semblent bien troubles. - mais le fait est, qu'aujourd'hui, nous sommes amoindris par la disparition des traces étymologiques ." Le système graphique maintenu formule à l'écrit une allégeance néolatine que la parole a défaite ert fonde la caractère intrinsèquement étymologique de l'orthographe française", prévient Cerquiglini. L'orthographe ne permet plus de visualiser la traçabilité de l'étymologie.
Lors de sa mise en pratique, la suppression du s devant la consonne s'est avérée, s'avère encore, tout à fait incohérente.
En effet, beste devient bête mais pas bestiaire, tempeste devient tempête mais pas intempestif (maintien de la visibilité étymologique in-tempest-if !), demonstrer devient démontrer mais pas démonstration (démontration), forest devient forêt mais pas forestier, hospital devient hôpital mais hospitalisé ce qui nous fait perdre le lien étymologique avec hospitalité etc. C'est que, en 1740, sur 18.000 mots 5000 ont changé leurs accents .
Robert Estienne , au XVI siècle, proposait de regrouper les mots par "familles lexicales", ce qui conduit autour du mot-racine "d'escrire", par exemple, à repérer description, escripture, escrivain ou scribe. Cette judicieuse idée n'a jamais été maintenue, ce qui demeure très, très dommageable pour la langue, matériellement bâtie sur les sons (à la recherche d'un "socle pour des réflexions plus abstraites", Cerquiglini admet que ce socle par excellence se trouve dans "le système des sons". En effet, "disponible à la formulation des règles, sinon de lois, se prêtant à la mesure comme à la généralisation, désencombré du sujet et du sens, le registre phonique est la vérité minérale de la langue" -p.124). Mais le registre phonique a été rendu accessoire. Cerquiglini avance "que la coutume d'écrire autrement qu'on ne prononce, de prononcer d'autre façon qu'on écrit est erronée en soi" et que "les vestiges formels de la langue primitive et originale, doivent évidemment paraître et soigneusement être gardés." (p.94). A ce sujet est n'est pas devenu êt. Avec "la perte de la posttonique, le mot gallo-romain s'abrège, se transforme, se détache de son origine." (p.18) Ajouté à l'oubli que "la lecture c'est l'appréhension visuelle globale d'une forme graphique et son interprétation par le cerveau et ne passe pas par la prononciation" semble nous avoir égaré loin du fait que le sens soit entièrement sensuel, que la langue soit, de bout en bout, matérielle. Ce qui nous fait, aussi, rater le " processus d'intelligence du sens, un système propre, dont l's graphique est en particulier un signe". (p.66)
Qu'avons-nous perdu par la prolifération des signes diacritiques (qui servent à distinguer, tels points et accents) et la suppression des "lettres étymologiques" ?
Certainement, une compréhension plus vaste et complète de la langue. Ainsi queste devenu quête, perd, en chemin, son limpide lien étymologique avec question. La question comme une queste, un immense périple, un vaste labeur initiatique, afin de ramener la réponse - qui ne "mérite" rien de moins que ce gigantesque voyage enclos dans toute question . Ce respect profond, et envers toutes choses, inclus dans le mot question (et non quêtion) se retrouve dans le mot réponse lui-même, de respons qui trace respons-able (qui peut répondre). L'élucidation qu'apporte ce précieux vocable peut se perpétuer avec la diction du dictionnaire. La d.d..d. rend visible ce qui se trouvait confus, emmêlé à de nombreux paramètres. Nous pouvons retrouver tout ce qui a été perdu ...
D'autres éléments neufs seront amenés, après que tous les impacts de ce premier ouvrage soient survenus, et dans un prochain ouvrage qui ne systématisera plus l'étude de la totalité des mots rattachés à une lettre de l'alphabet - méthode indispensable en un premier temps, afin d'observer le "vérifiable et reproductible" de la méthode scientifique - nous ne visiterons plus que les mots les plus féconds.
( à suivre)
QUERELLE DES UNIVERSAUX
Le nominaliste stationne sur le principe que les idées générales, par exemple, la beauté, le bien, l'animal, l'homme, etc, ne sont que des noms (nomina), des mots -des flatus vocis- des souffles de voix. " Et qu'est-ce que penser, dit Anatole France? Et comment pense-t-on? Nous pensons avec des mots. Songez-y, un (méta)physicien n'a, pour constituer le système du monde, que le cri perfectionné des singes et des chiens." L'idée générale, n'étant qu'un mot, n'est jamais réelle. Seul reste réel le particulier, le local, le concret proche. Le concept général du cheval n'est qu'un nom inventé auquel aucun objet ne correspond dans la nature. Nous ne rencontrons que des chevaux individuels et non le cheval en général, la généralité, l'Idée du cheval. Ce n'est qu'un nom ; un mot.
Tout au contraire, le réalisme, n'est pas du tout ce que le mot laisse présager, puisqu'il prône et prononce que la réalité de l'abstrait, de l'idée, de l'universel précède la matière, existe ante rem (avant la chose). Les idées deviennent les conditions formelles, lignes fondamentales tracées a priori, qui assignent à la matière expérientielle une forme déterminée ; à la manière de Platon, on peut les considérer comme des "images", schémas ou potentialités fonctionnelles héritées, pourrait-on dire, qui excluent d'autres possibilités ou, tout au moins, leur imposent des limites très étroites. Ainsi nous résumait C.G.JUNG dans "Types psychologiques".
Le réalisme se cogne au simple fait que rien dans le langage ne corresponde à la singularité qui, proprement, ne peut être dite. Tandis que, simultanément, rien, dans l'expérience, ne correspond aux termes généraux de la langue. En apparence! La flèche de Zénon atteint tout de même son but. A tout instant, elle fut vue occupant un lieu déterminé, en train d'y ÊTRE, si petit soit l'intervalle on peut toujours en introduire un plus petit où elle EST. Mais quand donc la flèche passe d'une position à une autre, nous demandions-nous? Quand se MEUT-elle si, à chaque instant, elle est en un lieu? Si le changement et le mouvement règnent dans l'expérience de la réalité, nous ne pouvons les penser, les prouver. C'est oublier que nos sens sélectionnent, en fait, une si étroite bande de rayonnement électromagnétique qui représente de spectre visible - de longueur d'onde comprise entre 3750 A et 7750 A. Nous observons donc le monde à travers cette fente minuscule, et, en plus, cette infime meurtrière ouverte sur le réel se voit encore rétrécie par la censure placée entre notre œil et notre cerveau. C'est passer sous silence Émile Durkheim décrivant nos esprits conditionnés par les besoins de la société. Parlant de la Société, il microscopise "L'histoire est son histoire pas la nôtre." Ce qui aboutit aux résultats de cette expérience, relevée par Lyall Watson dans "Supernature", "A l'université d'Harvard, on a demandé à des étudiants de comparer la longueur d'un trait avec celle de trois autres tracés à côté. Ce fut fait avec moins de 1 % d'erreur. Mais, lors d'une seconde épreuve, le choix devait s'effectuer en présence d'un groupe auquel on avait, auparavant, demandé de faire à l'unanimité un choix manifestement faux. Les bons résultats s'effondrèrent. Sous la pression sociale, le pourcentage des jugements erronés atteignit 36,8 %, même lorsque la longueur des traits différait de près de 18 cm. La tendance à la conformité dans notre Société est si forte que des jeunes sujets normalement intelligents et bien intentionnés insistent pour que le blanc soit noir."
Devant tous ces "parasites" (si bien gavés par la Société qui tente d'empêcher toute communication "en réseaux" non hiérarchique), nominalisme et réalisme se complètent, puisqu'ils abordent, par deux perspectives radicalement différentes, le moteur principal de toute communication claire et distincte. Pourquoi en privilégier un au détriment de l'autre? Ils sont autant à utiliser l'un que l'autre lorsqu'il s'agit de déconditionner tout un chacun..
FIN DES SAUSSURIENS
De Saussure n'a pas publié ses Cours de linguistique générale. Ce sont trois de ses étudiants qui ont imposé leur transcription personnelle. En aucun cas, nous ne pouvons prendre ces Cours comme l'expression volontaire et maîtrisée de la pensée de de Saussure. Pourtant, très exactement comme avec Darwin et sa soi-disant survie des plus aptes, donc des plus forts et des plus intelligents (ce qui justifient toutes les faiblesses et les bêtises!), sa pensée, ainsi mieux profilée, a été dévoyée. Ou comme avec Adam Smith, duquel ne sont jamais retenus les 5 critères du juste salaire, les acerbes critiques contre les manufacturiers (équivalents des multinationales) et des mercantilistes (équivalents des capitalistes), c'est-à-dire les 3/4 de sa pensée, qui a donc quasiment été trahie. De Saussure a subi même traitement. N'ont été retenu, trop arbitrairement, que "l'arbitraire du signe" et le triplet "signifié-écart-signifiant, simplifié d'ailleurs en doublet "signifié-signifiant; mais le tout a été tellement aplati que ce n'est plus du savoir mais du dogme.
Ainsi est oublié le langage somme "sens et valeur", c'est-à-dire la valeur déploie chaque mot par rapport à tout le langage, ses différences, inclinations, ruptures, ricochets, permettant son individualisation en même temps que ses indissolubles liens avec le langage entier. Le sens c'est ce qui ressort de cette multi-vectorisation. Ce livre défend cette prolifique approche. Par contre "l'arbitraire du signe" s'est vu schématisé dans l'observation que chat se prononce cat, en anglais, gato, en espagnol, etc, et que donc il ne peut y avoir adéquation son-sens. Même si les ressemblances l'emportent toujours sur les différences. C'est succinct, mais interdit tout de même toute appropriation charnelle et concrète de la langue et des mots. Or ces deux piliers de la linguistique saussurienne, qui semblent former l'horizon hypocritement décrété indépassable de la linguistique, conduisent, en réalité, à des apories.
1 - La valeur dans un système linguistique qui perd toute "valeur" littéraire, pour ne se rétrécir qu'au seul système physico-mathématique, oublie, omet, ignore, dérape sur le fait, qu'en mathématique, la valence ( le concret de la valeur) positive ou négative n'y a aucun sens, n'entre pas en ligne de compte. Pas de jugement de valeur en mathématique. Donc de soumettre le langage à un système mathématique n'aboutit qu'à une description, jamais à une explication. Une description ne peut se hausser à la moindre vertu explicative. Le modèle ne permet donc la construction d'aucune règle : ce n'est que confusion où le pilonnage d'affirmations sert d'argumentaire. Ni vérifiable et réfutable ni reproductible.
2 - L'arbitraire du signe ne répond absolument pas à la question: arbitraire, oui mais jusqu'où? Le sens n'a-t-il AUCUN rapport avec la matière sonore? Et, dans le cas où il n'aurait aucun rapport, il y aurait fuite de l'immanence où se trouve la coulée sonore, pour refuge dans une transcendance, hors notre quotidienneté immanente? Si le son ne participe aucunement au sens, le sens ne peut se trouver que dans un infini entièrement insonorisé. Auquel nous n'aurions jamais accès. Logique et bon sens auraient dû conduire à admettre que l'arbitraire du signe n'est pas absolu, totalitaire, mais sait s'arrêter à: pas de rapport simple et linéaire son-sens, mais, parce que nos connaissances restent limitées, admission qu'il apparaît une partie d'arbitraire dans le signe. Une autre ne l'est donc pas! C'est ici qu'intervient la diction du dictionnaire!
3 - Le signifié comme sens détaché du son est plat, en deux dimensions, visible sous une unique face. Tandis que le son donne du VOLUME, permet de sortir de cette unidimensionnalité, de multiplier les points de vue féconds, d'offrir des angles multiples et de nous placer toujours plus en phase avec la réalité. Le signifié hors du son paraît sommaire, archaïque, schématique, fuyant tout savoir mathématique et géométrique en fait (par exemple, la géométrie dans l'espace ou le calcul vectoriel). Le signifié avec le son offre, par contre, un foisonnement, une épaisseur, une densité au sens, indépassable. De Saussure disait, d'ailleurs, que signifié et signifiant représentaient les deux faces indissolubles de la même médaille, ce qui, empêche, avec raison, de substantialiser le son, mais en aucun cas de séparer tyranniquement le sens du son. C'est pourtant ce qui a été fait ! L'aporie se décline de nous faire nager dans un brouillard indistinct d'une unité non localisée ni localisable, qui surgit sans relation de cause à effet (ni respect des phases quantiques) d'une coïncidence sans explication puisque le sens est privé de son. Tandis que revenu au concret de "la lunette de Galilée" nous observons que coïncidence offre co-incidence, soit une incidence qui est rencontre de deux axes directionnels qui ont de l'effet l'un sur l'autre. Le réel se décrit et s'explique. Localisés et localisables, les mots participent ainsi des relations de cause et d'effet. Ou non, parfois, lors de leur "saut quantique". Cette double incidence ressemble (épouse) parfaitement l'action. Le sens allié au son nous rapproche infiniment du réel, non ?
Quelques fanatiques (et beaucoup de conformistes) nous avaient ainsi privés, aussi tous les autres, de la diction du dictionnaire, vérifiable et reproductible. Juste pour de tyranniques abstractions qu'ils ne peuvent, en plus, nullement expliquer. Les "contestataires" n'ont jamais, jamais été celles et ceux que l'on croit !!!
Ainsi, n'ont-ils pas défigurée toute la pensée de de Saussure? La thèse centrale de "L'essai sur les langues" n'est-elle pas qu'en partant de l'analyse de n'importe quelle langue il est possible de remonter à des racines bi et tri-consonnantiques COMMUNES, à condition de postuler que p=b=f=v=k=g=ch, et t=d=th? Les "preuves" étaient nombreuses, par exemple R-k comme signe universel de prépotence ou de puissance violente: rex, regis, rache, rûgen, king etc etc, comme le rappellera de Saussure lui même dans ses souvenirs . Bel exemple de la dénaturation acharnée d'une pensée, puisque de Saussure maintenait que les ressemblances entre toutes les langues sont beaucoup plus nombreuses que leurs dissemblances, qu'il existe de nombreux schèmes universels, et, qu'en fin de compte, "l'arbitraire du signe" était une saine réaction contre une exagération platonicienne qui prônait que dire le mot c'est posséder l'objet. C'est dans cette unique perspective qu'il s'agit de placer ce concept. Aussi de le dogmatiser, dans une direction symétriquement inverse, mais toute aussi exagérée, provoque une aporie dangereuse, qui ne peut aboutir (saine réaction!) qu'à mettre fin au règne des saussuriens.
DE SAUSSURE FACE AU COMPARATISME
Le comparatisme de Merrit RUHLEN met en évidence que si différentes langues utilisent la même combinaison de sons pour désigner la même notion il est peu probable que ce soit par hasard. Il établit, aussi, que les possibilités aléatoires de combinaisons sonores sont TROP nombreuses pour que nous puissions croire que de telles ressemblances accidentelles risquent de se produire souvent. Plus un mot est long et moins la probabilité de ressemblances accidentelles est élevée (p21). D'où dans ces conditions, l'hypothèse de l'arbitraire du signe se voit très largement tempérée. Puisque, j'insiste, ce n'était qu'une hypothèse de départ non un résultat de bilan. Alors imaginez celles et ceux qui font d'une hypothèse un dogme! Ainsi, en étions-nous parvenus à des aberrations en hoquets, puisque les langues d'Europe furent considérées comme spécialisées, et, à cause de cela (mais surtout de nombreux non-dits!) non apparentées aux autres langues. Le grave défaut méthodologique fut d'advenir, alors, à accorder une importance disproportionnée à l'indo-européen. Observez l'arbre généalogique des langues: la racine, en premier, fut le Proto-sapiens, puis les embranchements suivants (Non africains) (Eurasiens) (Eurasianos-Américains) aboutissent à Eurasiatiques et Indo-Européens. Ce qui veut dire qu'après 5 embranchements, nous obtenons un sous-sous système. Avant, bien avant l'indo-européen, des langues ont eu lieu. Il succède et ne pénètre pas. Cette erreur de perspective, due à un manque de base classificatoire et une impossible objectivité - et que nous retrouvons dans la majorité des disciplines- aboutit à ce que, partout en Occident, les débats soient faussés (comme des pièces de
Les préjugés massifs qui avaient aveuglé et rendu sourdes les expertises, nous avaient, aussi, séparé du réel : toutes les familles de langues possèdent assez de mots partagés pour que l'on puisse confirmer leur "coalescence". Alors qu'il existe des centaines et même des milliers de combinaisons de sons possibles, précise RUHLEN, pour représenter la notion de main (le français à lui seul emploie quelques 20 consonnes et 16 voyelles), désormais, avec simplement 12"cognats diagnostiques", 12 mots choisis, nous pouvons correctement classer les langues. Ce qui ,évidemment, implique de nombreuses choses comme l'exhaustivité du comparatisme autour de 3 axes:
La convergence des langues
L'emprunt (les langues se ressemblent à cause des emprunts faits à l'une comme à l'autre)
L'origine commune ou "monogénisme" (si les langues se ressemblent maintenant c'est, qu'au début, elles appartenaient toutes à la même langue).
A partir de ces "champs" RUHLEN poursuit ses recherches de corrélations. Comment expliquer la forte corrélation entre les familles de langue et les populations humaines sinon par l'établissement de liens entre gènes et langues parlées (un bébé chinois, en France, apprendra le français sans accent)? "L'hypothèse de l'aire ancestrale" vérifie que la zone de plus grande divergence linguistique est celle habitée depuis les temps les anciens - vecteur généalogique et méthode inductive. LA corrélation à grande échelle (hors "accidents historiques") se retrouve corrélée à une échelle locale - fractalisation et quantisme. Tous les "champs" ainsi parcourus! L'étonnement gigantesque, puisque non relevé, c'est que l'hypothèse de l'unité des origines humaines de Charles DARWIN, qui n'est pas rejetée en bloc, mais seulement par une petite partie des scientifiques, trouve , avec le monogènisme, son nécessaire et logique corollaire, sa plus qu'évidente conséquence. Ainsi nous viendrons toutes et tous d'une même origine et DONC nous parlerions des centaines de langues différentes. Or si nous avons même origine humaine, cette unité devait correspondre à une unité de langue. Le comparatisme de RUHLEN, qui n'essaie pas d'entrer dans le cadre linguistique tracé par les saussuriens, parcourt ainsi les fondements de notre humanité et laisse "l'arbitraire du signe" devant 2 questions:
1 Comment expliquer que la langue primitive contienne et permette tout le développement futur? (règle du germe)
2 Comment expliquer que nous ayons une origine commune et absolument pas de langue commune?
L'existence même de ces questions rend "l'arbitraire du signe aléatoire" de plus en plus improbable!!!
( à suivre)
Surveillez donc bien nos blogs et aller directo sur le site internet à but non lucratif freethewords.org, onglet 3 "La diction du dictionnaire ».