LA DEMAGOGIE N’EST UTILE ET UTILISEE QUE PAR QUI EST DEJA AU POUVOIR

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EPILOGUE :Et, au fait, vous interrogez-vous , qui est le vrai démagogue ?

 

Vous admettrez que nous avons pris toute précaution. Et qu'ayant pris toute précaution, nous pouvons avancer comme une réponse. Depuis 1990, il existe des bases de données qui couvrent presque tous les pays sur une période remontant jusqu'en 1820. "Elles démontrent de façon incontestable la divergence croissante des revenus par tête sur longue période. Ainsi, par exemple, l'écart entre le revenu du pays le plus riche et le revenu du pays le plus pauvre était de un à quatre en 1820, de un à treize en 1913, de un à vingt-six en 1950 et de un à trente neuf en 1989" (p. 153, Jacques NIKONOFF, La comédie des fonds de pension - une faillite intellectuelle, chez Arléa). Le capitalisme n'a supprimé aucune misère, n'a diminué aucune inégalité. Il a tout augmenté. Il n'existe donc pas de plus grand démagogue que le capitalisme qui leurre le monde entier en osant qu'il diminuera, partout, la pauvreté. C'est faux. Le capitalo est un démago !!!

Pour ce qui est des écarts entre individus, l'accélération est nettement plus forte et les inégalités encore plus criantes : ainsi un homme seul possède plus que le P.I.B. des 17 pays les plus pauvres, presque bientôt d'un continent vous entendez. Un homme seul ! La propagande nous a fait croire : l'inégalité c'est dans le passé, nous allons vers plus d'égalité. Nous venons de voir que c'est très exactement l'inverse. Le livre de Thomas Piketty "Les hauts revenus en France au XX° siècle" (Grasset) vient de le démontrer très précisément, que, par rapport en 1900, les écarts individuels de richesse n'ont pas diminué, mais, bien plus,  ce sont maintenus tels quels. Beau progrès, vous voyez ! La démagogie, depuis deux siècles, a donc sauvagement règnée.

Comme il n'y a aucune raison de croire que cette double tendance (écarts entre pays et écarts entre individus) puisse s'inverser, nous sommes bien obligés de souligner que le plus grand démago , que la Terre ait jamais porté, c'est le capitalisme, le néo-libéralisme avec leurs scandaleux mensonges. Rien de plus démago que de faire croire l'inverse de ce qui est.

Ensuite, sur l'échelle de séisme de la démagogie, vous trouverez que ce sont toujours, toujours les personnes au pouvoir qui excellent dans la démagogie. Notamment en masquant le béant mensonge du capitalisme. Ensuite, en faisant tout pour que cette escroquerie se poursuive. N'ayant pour seul argument pour ce faire que ce mot magique qui semble clouer le bec, sans frais et sans effort. Mais ce mot persiste à être magique puisqu'il inverse, entièrement, la situation. Au point que d'insulte il va devenir solide compliment.

De tenter de tâtonner vers les possibles, mérite collectif compliment. De, partout et toujours, chercher la plus gigantesque redistribution entre chaque individu et entre tous les pays, mérite compliment collectif. Par contre, de croire que l'état actuel d'inégalités galopantes, de mensonges caracolants, ne peut perdurer autrement que par la désinformation et l'intox (quelque chose comme la démagogie, en fait) c'est se montrer particulièrement illuminé. Si le vocable de démagogie devait persister il serait défini comme suit : qui disqualifie celui qui l'emploie. Dans le cas contraire, ce serait un des plus beaux compliments qui existât.,

En effet, inverser le fanatique "Tout pour moi, rien pour les autres", ou bien même tout pour nous (la minuscule minorité irrationnelle des capitalistes) et rien pour les autres, en le bénéfique "Tout pour les autres, rien pour nous" appelle à quelque sympathie.

En effet, passer son temps à l'amélioration du collectif, de l'intérêt général, sans rien attendre pour soi que cette amélioration du collectif, appelle à quelque désir d'imitation.

En effet, conserver le bon sens de savoir qu'un partage universel demeure toujours possible, que l'encre de seiche des fanatiques capitalistes sème, peut-être, la confusion temporaire, mais, en aucune façon,, n'en extrait l'inéluctable possibilité, appelle à quelque affection.

En effet, prendre soin du Peuple tout simplement parce que nous y séjournons, en aucun cas, ne correspond à la délinquante définition de le tromper…etc (tel que vous le trouvez dans les écrits donc stipendiés) mais est, bien au contraire, lui ouvrir les yeux, appelle à quelque solidarité.

Aimer le Peuple ce n'est sûrement pas le fourvoyer.

Et de poursuivre, ainsi très longtemps, cette nouvelle liste de constats…conduit à se préoccuper du final.

 

Pour terminer, la meilleure fin reste celle qui donne raison au contradicteur mais en affinant ses définitions. Nous venons de voir, adoptant sa définition, que les démagos ne sont pas du tout ceux que l'on croit. Nous pourrions opérer autre inversion en profilant "démagogique" tout ce qui ne court pas dans la direction de punir sans cesse le peuple, de le dévaloriser encore plus, de l'affubler (sans aucune démonstration scientifique) de tous les maux et méfaits tout en, simultanément, le plumant toujours plus et l'arnaquant encore mieux. Tout ce qui refuse de ne redistribuer illégitimement que le strict "minimum" lorsque ce minimum l'est tellement qu'il porte atteinte à la simple dignité humaine. Comme les honteux "minimas sociaux". Se profile "démagogique" qui ne trouve "rien d'impossible" à augmenter plus que très sérieusement les ressources des pauvres. Tandis que, tout au contraire se profile que qui menace, sans cesse, de la soi-disant insulte "démago", prouve, par là, qu'il vit sur le dos du peuple, tout en ayant l'extrême impudeur de lui donner des leçons 'vous savez ces "règles du jeu" toujours bien inconnues, surtout si nous ne "jouons" pas, que ceux qui les édictent pour les autres, ne les suivent jamais eux-mêmes). La définition qui réhabilite ferait du "démago" l'ami du peuple et que qui dénonce, sans arrêt, de démagogie se démasque comme ennemi de ce même peuple. Ainsi se prononce la nouvelle définition. Qu'y a-t-il de plus passionnant que d'inverser les inversions ?

 

 

 

Prologue : création d'un nouvel espace de savoirs ?

 

La démagogie ? Oui, la démagogie comme un incroyable procédé jamais étudié sous un certain angle. Le premier usage le plus courant du mot démagogie nous apparaît, pourtant, comme l'expression de la volonté de stigmatiser. Nul ne pose les questions: qui utilise cette stigmatisation ? Et contre qui ? Et pourquoi ? Ne pas souligner que le schéma, inclus dans le mot démagogie, semble toujours entériné en bloc, sans que soit produite la moindre analyse, a conduit au point aveugle de toutes les études existantes sur le sujet. C'est qu'elles adoptent, même sans s'en rendre compte, un seul et unique point de vue : jamais le point de vue du stigmatisé, par exemple, n'a été recherché. La scène entière que fait coulisser le mot démagogie n'a, non  plus, guère été circonscrite ni le moins du monde, décrite. Ce phénomène global n'a jamais étonné. Moi si ! Énormément ! Tout d'abord, que la démagogie soit toujours prise comme une réalité évidente alors que c'est un effet de rhétorique. Un acte de pouvoir. Ensuite, que le stigmatiseur jamais ne clarifie de quel droit il se permet de bâillonner quelqu'un du vocable de démagogie. Enfin, que la géométrie que trace la démagogie, semble bien toujours unilatérale. Une flèche part d'un stigmatisateur et aboutit à un stigmatisé. Cela semble suffire ! Or, nous n'avons, ici, même pas le germe d'un fait scientifique mais le seul effet d'un volonté individuelle. Qui semble réussir à faire passer ses préjugés personnels pour la réalité vraie. Le troublant c'est le tour de passe-passe, quasi magique, qui permet d'user du mot "démagogie" comme un sésame à l'envers. Dès que prononcé, il semble que toutes les portes se ferment. Sans qu'il y ai eu analyse et argumentaire. Un acte unilatéral (oser le mot "démago") permet de faire taire un contradicteur. N'est-ce pas intrigant ? Inquiétant ? Ou bien, comme on dit, trop beau pour être vrai ? Quoiqu'il en soit il semble qu'une manipulation (linguistique, mentale, psychologique, physique…etc ?)préside au phénomène démagogie.

Comment ce tour de passe-passe a pu, justement, passer ?

De quoi "accuse" l'utilisateur du mot démagogie ? Pour répondre à cette question, vous trouverez suffisamment de livres ou articles, puisque que c'est le seul aspect qui semble considéré. Vous ne trouverez rien de plus pertinent que la démagogie est tout ce qui sert à tromper, fourvoyer, leurrer, perdre, flouer, voler, le peuple. La démagogie c'est une façon de s'adresser au Peuple. Le "démago" lui fait croire, parvient à lui faire croire, que ceci et cela sont possibles. Il lui fait reluire des espérances exagérées. Bref, le rapproche nettement d'une alternative. Alors que ce possible et cette alternative n'existeraient pas : n'attendez nulle démonstration de cette inexistence il n'y en aura pas L'époustouflant surgit, alors, de bien apercevoir des vecteurs directionnels qui soulignent, sans l'ombre d'un doute, que la démagogie reste toujours décrété (versant dictatorial) par des personnes au pouvoir (dans quelque domaine que ce soit) contre ces contradicteurs qui voudraient le bien du peuple. En effet, jamais ces dirigeants ne se verront affublés du terme de démagogue. N'est-ce pas plus qu'impossible que jamais, jamais une personne au pouvoir ne pratiquerait la démagogie ? La mise au silence de ce côté du phénomène masquerait-il quelque chose ? Le plus inquiétant, dans ce dispositif, c'est que le dévalorisé ne puisse absolument plus rien dire. Le droit de défense est supprimé. Le droit de réponse est jeté avec la démocratie. Le réel est complet, tout ce qui est partiel ou partial ne peut y participer. Ne nous trouvons-nous pas dans un espace où la "démagogie" ne commence à exister que lorsque quelqu'un en stigmatise quelqu'un d'autre, mais que cette existence reste unilatérale, tordue dans un seul sens ? Un peu comme si la personne qui SUBIT cette stigmatisation n'avait plus aucun droit de l'homme, plus aucun droit démocratique, plus de droits sociaux. A ce point de l'analyse, la seule fonctionnalité de la démagogie semble être d'en affubler quelqu'un d'autre sans responsabilité ni contrôle aucuns. Avec un aspect saillant jamais visité : démagogie est une insulte, tout ce qui voudrait "aider le peuple", dans la diversité des possibles, se trouve uniformisé en acte infamant, déshonorant et dégradant ; ce qui mériterait toutes les insultes. La question refoulée devient bien : est-ce que toute personne qui s'intéresse au peuple est "démago". Si oui, le mot démago devient la preuve juridique que le peuple est emprisonné, séquestré, reclus et "détenu" justement par ses détenteurs (les dirigeants). D'où le mot "démagogie" est vocable de maton, de propriétaire séquestrateur, de gardien de troupeau. Simplement parler du Peuple serait-il, automatiquement, "démago" ? Ne risquant pas de recevoir une réponse, nous pouvons, déjà, planter une certitude : démagogie et peuple sont deux mots qui vont ensembles. De surcroît, vient d'être clarifié que, pour un groupe de personnes, le Peuple demeure cette entité qui doit toujours, toujours être punie, châtiée, battue, pénalisée, disqualifiée. Ce qui ne manque pas de jeter un jour très alarmant sur les utilisateurs du vocable "démagogie". Autre point jamais étudié : la démagogie est décrétée (sans débat contradictoire) par une seule caste qui n'a d'autre preuve ou argument à fournir que d'apposer, unilatéralement (donc sans base scientifique ni juridique), ce vocable sur quelqu'un. La démagogie n'est pas du tout utilisée par qui en est stigmatisé mais, uniquement, par qui en jette l'opprobre sur les autres. Ou, autrement dit, la démagogie se dénude comme un phénomène qui n'existe que chez son proférateur. Nulle part ailleurs. N'est-ce pas interpellant ?

Vient d'être décanté que la démagogie serait, tout de même, un trésor parfait qui ne servirait qu'aux seuls dirigeants. Ne leur permet-il pas, sans le début d'une démonstration ni de preuve, de disqualifier et d'inactiver tout adversaire en le diffamant de ce nom ? Le dilemme est, alors, réduit à sa plus simple expression : soit vous disparaissez soit vous devenez comme nous. La magie bat son plein : il semble suffire d'éructer "démagogie" et tout argument perd toute valeur ainsi que le droit d'être, attentivement, examiné. Ce mot fait sésame, semblant ouvrir toutes les portes comme de les fermer. Aussi, malgré l'apparent poids d'avoir des "opposants" tout semble fait pour que la place de dirigeant soit une sinécure : plus de vérification scientifique, plus de justification juridique, à fournir. La "démagogie" est un label absolument non contrôlé. N'est-il pas utilisé, sans cesse, par ceux-là mêmes qui ont l'arrogance et le manque de pudeur de le jeter sur les autres. Sans avoir à en assumer les éclaboussures. De là, à y entrevoir un dispositif en trompe-l'œil, tout en apparences agitées et en leurres bruyamment secoués, il n'y plus qu'un pas.

Ce pas effectué aboutit à un retournement inattendu que nous pouvons, sommairement, schématiser en la "démagogie" serait, uniquement, pratiquée par ceux qui en déguisent les autres. Jamais par ceux qui en sont déguisés. Un raccourci (à nuancer toujours plus) offre, alors, que les seuls "démagos" seraient les dirigeants prêts à tout pour rester au pouvoir. N'est-ce pas esbaudissant retournement ?

Le début du doute avait pointé par la petite remarque qu'aucun écrit de fond n'existe sur  e sujet. Écrit qui considère les deux versants du mot - le stigmatisé et le stigmatisateur - et décrive tous les déplacements, dynamismes, vecteurs et directions provoqués par le mot "démagogie". Les seuls écrits qui existent sont des apologies des stigmatiseurs. Ces écrits tout de surplomb en rajoutent, au contraire, rabaissant, dénigrant, stigmatisant, toujours plus unilatéralement, le Peuple comme ce miasme qui ne peut qu'attirer des êtres sans foi ni loi (les démagos). Que des écrits sectaires !

À cause des éléments que nous venons de concrétiser, nous sommes placés devant le fait inattendu de devoir inaugurer un nouveau champ d'analyses puisque RIEN n'a encore été dit sur la démagogie. Afin de résoudre le mystère du comment un acte aussi dictatorial que de décréter le contradicteur de "démago" a pu se faire croire aussi intelligent, rationnel, responsable - nous devons tout créer de A à Z. Commençons, sans plus tarder, à circonscrire, pas à pas, paragraphe à paragraphe, ce nouveau domaine de connaissance

 

 

         Intime étymologie

 

         Par étymologie, démagogie provient du grec dêmagôgos, de démos - peuple, et agôgos - agôgia, du radical agôgê, qui traduit une action de mener, de conduire. Comme la pédagogie conduit l'éducation des enfants, la démarche anagogique, de agein conduire, reste toute pétrie de guider, diriger vers, et, par extension, d'initier. Dans le pas à pas du certain, démagogie indique bien un mouvement en direction, vers le peuple. C'est donc que ce qui y est transporté ne s'y trouvait pas obligatoirement. La pédagogie elle-même, cette action vers, en direction de l'enfant, n'implique-t-elle pas que le savoir lui soit transporté, amené, apporté ou, du moins révélé, réveillé, s'il se lovait en lui ? Bien géométriquement, le démagogue est d'un côté, de démos-peuple, de l'autre. Le peuple ne peut alors être incriminé de l'existence du démagogue. Tout comme le diffamé n'a rien à voir avec le diffamateur. Ou encore ce n'est pas parce qu'il est inoculé du mal de quelqu'un, qui ne peut, là, ni se défendre, ni répliquer, que cette colle, cette glu aient quoi que ce soit à faire avec lui.

 

         S'il y a des assertions déversées sur telle personne, seul le proférateur reste responsable de ses proférations, la cible, le cœur de cible, lui n'a absolument rien à voir avec la teneur ou le contenu de ce qui est insinué. Sinon ce serait immensément injuste, il suffirait de dire du mal de quelqu'un pour que, magiquement, cette personne soit coagulée, agglutinée, collée à ce mal dit sur elle et qu'elle devienne cause même du mal lancé sur elle. Tiens, n'est  ce pourtant, toutes valeurs égales par ailleurs, ce qui se passe aujourd'hui ? Alors que la saine attitude qui persiste que si qui que ce soit balance des tombereaux de maux sur une absente ou un absent ou chuchote des miasmes de mensonges lors de l'entrée d'icelle et icelui, c'est bien le proférateur (la profératrice) qu'il faille scruter avec répugnance et, sans s'arrêter, avec répulsion. Puisque qui cause du mal et du mal sans cesse doit bien être cause du mal quelque part. Tandis que qui est causé de mal, eh bien, c'est qu'en réalité on lui en cause du mal. Ainsi séparé le double mouvement de qui malmène et qui est malmené, et mal mené s'entend, nous saisissons le preste tour de passe-passe, qu'opère la démagogie.

 

        

         La démagogie-étymologie qui reste prétendue dirigée, uniquement que vers le peuple, qui n'existe que pour le peuple, ne peut persister que par lui, se perçoit bien ancrée dans les pratiques, ce piétinement barbare des habitudes. Ainsi donc qui profère le mal, le crée, serait toujours protégé puisqu'il n'est prêté attention qu'à la cible de ces attaques. La démagogie semble discréditer le peuple, le disqualifier à jamais. S'intéresser à l'avenir de la démagogie dédouble que c'est sacrément s'intéresser au démagogue, tout un coup. A ce qui lui permet dans la structure de la société - voire à ce qui l'incite, qui le harcèle, à ne pouvoir faire autrement, dans la culture ou les rapports sociaux, l'économie ou la langue à n'user que de cette pratique pour accéder à son influence sur autrui.

 

 

 

         La puissance de la démagogie prouverait-elle la démagogie des puissants?

 

 

         L'avenir de la démagogie ? Dans le passé, en tout cas, il n'a jamais été observé la partie de la scène où se tient le démagogue. TANT, toute une image sociale demeure amputée, au moins de la moitié de sa réalité ! Aujourd'hui, l'entière image émerge. Le peuple, les démagogues, oui, mais les puissants et les classes dirigeantes et leurs rapports avec les démagogues et la démagogie si peu scrutés, que nul ne peut sentir, d'intuition, s'ils ont des pratiques en ce sens. Mais quoi donc ?  A l'instant, surgit, comme une fusée dans le cerveau de chacune et chacun, que le démagogue c'est l'acte brutal qui sert à ces puissants et classes dirigeantes à disqualifier, discréditer qui que ce soit, sans plus d'autre examen. Ca ne sert plus à rien d'écouter ou de vérifier ce que l'être, affublé de ce vocable dépréciatif, avance. Tiens donc, mais c'est le même mouvement que nous avons perçu chez le calomniateur. Dès qu'il calomnie, il reste protégé, en retrait, hors d'atteinte, non impliqué par les faussetés (qui faussent tout en lui !) qu'il lance sur qui se voit alors agressé, touché blessé, incriminé par ce qu'il se décrit en plus, comme cause, motif, raison, agent, moteur, origine de ce mal qui vient déjà de le labourer injustement. Le mal mène mais il mène bien mal puisqu'il ne fait que malmener. Voici son monde, n'est-ce pas, qui fait le mal prétend que qui a eu mal est cause du mal. Excusez-moi, mon pied a glissé sous le votre devient le descriptif logique de qui passe son temps à marcher sur ceux des autres. Voilà donc puissants et dirigeants se mettant en retrait, hors d'observation, d'investigation, de réflexion, de causalité, de responsabilité, dès qu'ils crachotent "démagogue".

 

         Il ne faudra plus omettre ce tour de passe passe subreptice désormais. La démagogie leur sert si parfaitement qu'il paraît alors trop étonnant que nul ne se soit penché sur le segment de la complète image du réel : le rapport puissants/démagogie. C'est comme si ça leur servait de planque. Or, en ce domaine, le recel caché est aussi grave que le vol bien posé sur le devant de la scène. C'est donc sur ce segment là de l'image entière de la réalité que nous allons examiner la démagogie et son possible avenir.

 

 

         La démocratie est un détour !

 

         Pour le reste - le peuple et le démagogue - nous allons, très rapidement, feuilleter les poncifs sur le sujet. Ensuite, nous allons introduire d'abruptes plongées dans la logique, user d'analyses sphériques, joindre toutes les facettes, faire fonctionner la globalité des mécanismes pour, au final, tenter de voir juste et vrai. Puisqu'il ne faut guère se leurrer, la séquence se déroule bien peuple-proférateur - étiquette de démago apposée sans arbitre, vérificateur, juge, média indépendant, par les puissants. .Donc, s'il y a notion de "bas" dans le piétinement barbare des habitudes, c'est bien qu'il existe une force qui passe son temps à disqualifier, discréditer, démolir, salir, diffamer, diminuer, afin que les monades dibiroulent vers le bas. et accréditent l'existence ontique d'un bas. En réalité, il ne se pourra jamais prouver ni haut ni bas dans la société, ni pour les êtres entre eux, chaque trou du cul se perche à la même hauteur. Le "haut" n'existe que pas la violence permanente et illégitime, nous l'avons vu, de disqualifier. En se mettant hors cause, il est tenté que l'on ne puisse causer de vous. En ce sens, le métarécit, ce qu'il faut apprendre à entendre derrière la banalité barbarisée des phrases quotidiennes, c'est bien que le démago c'est juste assez bon pour le peuple, il a les proférateurs qu'il mérite ; le discrédit sur le démago afin de bien protéger le peuple (toujours en liberté surveillée !) annule donc définitivement le contenu, distraitement et superficiellement, placé dans démago. En effet, seuls les dirigeants, eux seuls, trouvent tout à leur profit de décréter unilatéralement, comme une avalanche qui tombe par en dessus, un éboulement qui écrase injustement l'analyste - le possible proférateur de vérité.

 

         Ce resserrement exigeant de l'auscultation va provoquer un regard bien incrédule sur la bibliographie existante sur la démagogie, tant la moisson est maigre. L'enjeu doit donc être de taille !!!

 

 

         Finir de définir la démagogie

 

         La démagogie, c'est l'Etat dans lequel la multitude commande au pouvoir. Ah bon, mais d'où émane ce pouvoir ? L'on ne saura, afin de ne pas être remis en question, il est supprimé, dans le reniement achevé de tout le savoir, les questions.

 

         La démagogie reste une conception, est-il obturé l'angle d'éclaircissement, reposant sur l'idée fondamentale que le peuple seul - et non pas les élites - détient la vérité grâce au bon sens naturel dont il est doué. La démagogie se drape dans les plis de populisme. Mais ce noircissement d'un seul vecteur, celui qui ne peut répondre, la mise au silence valant argument, fait oublier un peu trop aisément la démagogie inverse qui se pratique plus glorieusement. Elle dont l'idée fondamentale demeure que les élites seules - et non pas le peuple - détiennent la vérité grâce au bon sens infaillible dont elles sont douées. La démagogie se plisse dans les draps de l'élitisme.

 

         Pourtant, les deux versants : l'occulté, le tabou, l'évincé, l'exclu (la vérité est encore plus exclue que les exclus en période d'exclusion !) comme le dénigré, le médit, le calomnié, le censuré, se rejoignent pour ne plus pointer le doigt que sur le moteur à exclusion ou à censure. Qui exclut enfin ? Qui censure ? Qui ?

 

 

         La démagogie s'enfle à ne s'obséder que sur la satisfaction d'intérêts immédiats et se fonde, pour cela, sur des solutions décrétées miracles, en guise de réponse à des problèmes complexes ou alors en lançant la population, progressivement entraînée, sur une minorité habilement circonscrite. La démagogie comme fuite du réel ou usage de la paresse résidant dans la technique du bouc-émissaire ? Reste évité l'usage de ces définitions dans la moindre parcelle du réel : intérêts immédiats avant tout ? La mentalité américaine.- - la plus toxique de la planète - transparaît-elle comme un long fleuve de démagogie ? La communication (sauf une partie de l'honnêteté livresque) sème le "tout, tout de suite", le "tout pour moi, rien pour les autres" ; le rêve monstrueux du chacun chez soi, pour soi se paie au tarif dément du cauchemar collectif et toujours de moins en moins d'individus capables de le circonscrire, de l'affronter, d'en faire la thérapie, et toujours de plus en plus d'adultes qui plantent la propagande qu'il faille toute la journée, ou toute la nuit, en exclusivité, en excluant tout le reste,, pensée unique, une seule version, "s'amuser", ce qui se traduit, en vrai, par se déresponsabiliser, se démettre, s'asservir, devenir sec, indifférent, hors la loi, pollueur béat, diffameur bruyant, menteur légal, corrompu en tout, égoïste, refusant en vrac, pensée, parole, écrit, décision et effort personnel , don permanent, soit explication et implication. La communication (sauf celle des livres) s'élucide-t-elle comme le comble insurpassable de la démagogie ?

 

         La démagogie se restreint à l'éloquence. Mais une éloquence dévoyée qui flatte, comme taon incessant, les passions irréfléchies, à chaque toquade il faut devenir toqué, les caprices de la foule mais aussi ses préjugés. Une fois encore ces définitions ne se trouvent guère utilisées dans tous les secteurs de la réalité. Puisque qui censure les ouvrages de décontamination, les démonstrations antidémagogiques, ou les difficiles œuvres qui tendent à prouver par ce qu'elles font éprouver ? Comment, sans pudeur, oser alors formuler la nocivité du préjugé ? On ne peut faire d'une main ce que l'autre défait, contredit narquoisement. L'avantage des mensonges c'est que mis, côte à côte, ils périssent par leurs contradictions mêmes. Le métarécit se profile comme voulant insinuer l'instabilité, l'inconstance, l'irréflexion, l'irrégularité, l'incertitude de la base sur laquelle repose de démagogue. Comment donc le caprice, détermination arbitraire et passagère, sans suite autre que la ribambelle de méfaits que l'Attila en costard-cravate laisse derrière lui, sert de garantie à des décisions ? Caprice du costard-cravate? C'est évidemment la prononciation : le démagogue se plie aux caprices de la foule, qu'il est commandé de retenir. Le dérapage s'exalte : d'où émane la légitimité ? Oui,  oui, elle émane du peuple mais il reste préférable de lui apprendre, de l'encadrer, de l'éduquer. Se vérifie d'ailleurs que les opinions publiques n'ont jamais été aussi apathiques, manipulées, ne redisant que les idées que les organes de propagande leur soufflent. Il devient, soudain, difficile de saisir, comment sont suivies ses inspirations ?

 

         Comment peut-on suivre si l'on précède ? La mystique populiste suppose que la population produise ses propres schémas de pensées, le rôle du politique se limitant à obéir aux ordres du peuple. L'analyse oblige l'honnêteté intellectuelle à ne plus rien percevoir de tel : la population est assénée, matraquée, sommée et consommée (termes peu amicaux !) de schémas de pensée. Qu'est ce qui peut émaner d'elle encore si ce n'est un prisme de détection du réel, une résistance à la propagande ?

 

          Impossible de démouler le peuple-réceptacle des vérités essentielles hors de critique et de discussion, avec moulé en dedans le démagogue suiveur, dans l'aujourd'hui. Ce sont, images d'un autre temps ! Tout à rebrousse-schéma, il y a une fraction qui manipule l'opinion, l'opinion est manipulée et, ensuite, les démagogues en profitent. Mais dans le cycle, causes et effets, sur quel segment reste-t-il préférable d'agir ? Évidemment toujours en aval : toujours plus de manipulations ! . La démagogie se décante à se réduire à de la poudre aux yeux, elle est donc doublement démago, si l'on peut dire, le miroir qui se perd dans le miroir. Son but : occulter que c'est en amont qu'il faut agir. La démagogie doit absolument être perçue comme stagnante, se cantonnant dans le populisme. Puissant et dirigeants ne peuvent user de ces pratiques que l'on peut dire peu sérieuses, inconsistantes, versatiles et inconsidérées. L'image de la réalité doit être dénucléée de toutes leurs pratiques démagogiques. Qui pratique , en effet, le plus frénétiquement des promesses électorales qu'il sait ne pas pouvoir tenir, qui installe la permanence de ces terrains délétères, qui introduit le mensonge et la tromperie comme les rapports sociaux obligatoires. Mais c'est ça la démagogie ! (Elle vient d'en haut, elle pleut du ciel. Ce sont de soi-disant élites qui en sont la source et de tarir cette source ne couperait-il pas rapidement tout avenir à la démagogie ?

 

         La démagogie tourne le dos à l'intérêt général, peut il être encore glané. Le choix de la popularité appuie son trait comme le choix des risques différés en termes d'intérêt collectif. Le démagogue est presque toujours populaire. Mais il n'a rien à voir avec l'intérêt collectif réel. La saine et rapide attitude devrait surgir : à quel point il serait bien plus raisonnable ou profitable de ne faire confiance qu'à qui s'en tape de la popularité. Il n'offrira jamais de monnaie de singe. Car la démagogie peut être modée d'emploi comme un jeu à deux, un gogo et un démago, le démago, qui souhaite se maintenir dans n'importe quelle position au pouvoir ; tandis que l'opinion qui ne fait pour s'informer, savoir, mesurer, ajuster, jauger, apprécier, soupeser. Puisque, fond du tabou, de l'occulté, du masqué de honte, cette opinion se voit absoute de toute responsabilité donc de tout impact, de toute conséquence, de toute détérioration, de toute incidence sur le réel. Elle peut ne pratiquer que l'égoïsme aveugle et sourd, le tout tout de suite et après nous le déluge, la bestiale consommation, se vautrer infantilement dans la richesse sur un monceau de misères et chagrins incommensurables, privilégier toujours le plus petit nombre et écraser le grand nombre. - il ne réside là qu'intérêt général. Le spéculateur se voit édicté de créer des richesses lorsqu'il met au pillage un pays entier : son seul intérêt se mue en intérêt général. Tous les spéculateurs ne seront donc démagogiques que lorsqu'ils ne seront plus hors la loi et que de toute loi mondiale ils ne se soustrairont plus ? Toute analyse sphérique, sous toutes les facettes et avec tous les points de vue, semble, longuement, exclue. C'est que le métarécit veut restreindre le frôlement de l'intérêt général au réflexe nous sommes là pour vous protéger, prémunir, préserver, écarter des démagogues puisque nous sommes au-dessus d'eux et pensons à l'intérêt général, donc au long terme et inversement. Évidemment, nombre de griefs du peuple après nous restent valables, mais il faut faire avec, c'est nous ou eux, par d'autre choix. Le métarécit émerge tel ce qui doit se faufiler dans le kaléidoscope des faits, la petite boîte du jour, ce qu'il y a sous le nez, ce qu'il voit et on lui secoue donc un chiffon rouge, ce qu'il entend et on lui résonne un marteau, au peuple.

 

 

 

         C'est qu'il faut rétrécir les réflexes de mémoire : tourner, démagogiquement, le dos à l'intérêt général provient, découle du refus de la complexité du réel, ce qui ne correspond à aucun fondement puisque la science nous a bien appris que les formules les plus simples, les démonstrations les plus élégantes demeurent toujours celles qui sont les plus proches du réel. Et cette complexité ne se tond elle pas en cette attente perpétuelle de décisions d'envergure toujours remise à l'éternité puisque le réel reste trop complexe pour se décider. N'avez vous donc rien entr'aperçu ? la démagogie, et son rôle de faire valoir , n'a pu cacher la fondamentale léthargie et inertie du pouvoir. L'indifférence à l'intérêt général du démagogue surgirait plutôt de ce qu'il détourne les revendications populaires pour sa seule réussite professionnelle. De nouveau, l'irruption de l'incohérence, du chaos de la propagande. Comment le démagogue peut être dit populiste, soit supposé obéir à l'essence du peuple, s'il ne suit que son intérêt personnel ? Là - il ressemble tant au capitalisme ! En analyse sphérique, il devient possible de ne négliger aucun fil, aucune parcelle de la trame, de ne rien exclure et de n'oublier personne..

 

         Il est alors, difficile de ne pas noter à quel point les gens sont prêts à accepter des croyances et des doctrines qui sont contraires à leurs besoins et à leurs Intérêts et à quel point on peut facilement les amener à soutenir des politiques et à confier leur sort à un commandement dont ils ne discernent pas les intentions. Se souvenir des expériences de S. ASCH de 1952 décrites dans l'ouvrage de Mme Genevière Paicheler chez Delachaux - Niestlé "Psychologie des influences sociales " - contraindre , -convaincre, - persuader.

 

         Ce qui nous permet, du même bond, de nous retirer de tout ce que nous avons relevé être asséné au sujet du peuple, en nuançant à l'infini notre opinion. Nous sommes de son côté. Mais ce n'est pas le segment de l'image complète du réel que nous nous maintenons à examiner.

 

 

         Fausseté du discours sur la démagogie

 

         Comment donc aucune investigation d'envergure n'a jamais été entreprise sur la démagogie, son sens politique, social, économique, culturel, voire ontologique? Il va donc falloir ouvrir un chantier et s'excuser à l'avance de l'âpreté des sensations pionnières qui obligent, par exemple, à des raisonnements en abrupt, la réalité

complète examinée l'étant dans toute sa sphéricité voire son ellipsoïde, d'où l'usage des ellipses. Nouveaux sujets, nouvelles méthodes !

 

         Nos premiers repères, du moins, sont fermes : la démagogie ne se réduit pas au populisme, mais qui avait intérêt à faire accroire cela ? Elle s'infiltre partout, la démagogie, la plus dangereuse étant bien celle dont on ne parle jamais. En gros, la démagogie ne se distille pas où on le croit. Dire le monde, en effet, c'est le décrire. Or, décrire le monde, le classer en catégories, implique un pouvoir de prescription : ordonner LE monde social équivaut à ordonner AU monde social.

 

 

 

 

         L'influence ne peut se limiter à la sphère interindividuelle, comme seule la mentalité bourgeoise veut nous le faire croire. Il n'y a que des individus, pas de société : distille-t-elle. Quelques plongées dans les influences sociales rendent, pourtant, à sa puérilité la mentalité bourgeoise. Influence implique flux. D'énormes flux, mais de ténus. Des impacts apparents, d'autres réels. Les victoires apparentes masquant la réalité d'échecs complets : qui influence réellement dans la Société ? Pas du tout ceux que l'on croit ! L'influence majoritaire (la base des rapports sociaux) opère un accord superficiel et aboutit à une conformité de surface. La majorité n'affecte pas le système cognito-perceptif sous-jacent et elle n'offre aucune garantie dans la certitude du maintien de sa base floue, instable et brumeuse. Tout le monde est toujours prêt à l'abandonner, personne à lâcher sa minorité. De plus les sujets disent se sentir plus maladroits, embarrassés, effrayés, frustrés et moins heureux en situation majoritaire. Incroyablement, la majorité maintient les sujets en position d'isolement réel. Par exemple, comme on veut être cru, on refuse le moins crédible, s'il est minoritaire c'est qu'il n'est pas cru, et l'on plonge dans cette majorité qui ne croit à rien (sinon il y aurait multiplication de résultats positifs !). Juste pour être cru. Si ce n'est le comble de l'inefficacité et de l'inconséquence de toujours se tromper de cible !!! C'est que la minorité influe tout différemment. Comme au secret de son intériorité, tout le monde trouve bien désagréable de se faire influencer contre son gré, donc d'admettre que son système d'idées ou d'actions est inopérant, il est d'usage, face au radicalement neuf, d'exhiber une opposition personnelle très violente et, dès le dos tourné, de se dire, dans le secret de son intériorité, que ce si neuf n'avait pas tort du tout. C'est là description vectorielle de l'esprit de recontradiction ! L'influence interindividuelle reste souterraine, elle concerne les niveaux d'ÉVALUATION tant manifestes que latents (la jauge qui monte sans cesse, ou descend, il s'agit de juger, apprécier, soupeser, viser juste, et le juste devient le vrai lorsque le vrai se montre pétri de justesse). L'influence reste secrète : nulle et nul ne veulent ressembler (du moins en apparence) à la minorité. Rejet de la source d'où provient le message (comportement, sentiment, opinion) puis dissociation message -émetteur, oubli de l'origine, plus de risque d'être assimilé à la source, plus de barrage à l'influence. Ainsi se détecte le mécanisme. La minorité propose toujours, propose une position alternative, épouse le respect dû à chacune et chacun : la minorité ne menace pas, bien au contraire !De plus, elle aiguise les sens, un effort d'attention aux autres, une prise en compte affective de leur existence, une appréciation mesurée, pesée, jaugée de leurs idées. Tandis que la majorité tenue pour VRAIE a priori (vérité additive du nombre qui ne prouve que la quantité pas la qualité)n'a aucun besoin d'être mis à l'épreuve.

 

         La minorité reste plus stimulante, exigeante alors que la majorité se profile grossière, dinosauresque, éteignante, elle n'avance QUE binaire, sa seule alternative restreinte, contrainte, se distingue machinalement en choix étouffants, les siens, (les bons) et les autres(les mauvais). Et la vie sociale se découvre d'autant plus bloquée (dogmatisme et rigidité) que l'on induit un mode d'appréhension d'autrui plus monolithique ou pluridimensionnel, c'est-à-dire rigidité dans le mode de perception mono-d'autrui (versus ridicule, dérisoire), déformée, et déformante dont le sujet cherche à se démarquer avant tout. Souterrainement, plus le jugement est monolithique, plus le blocage de la  négociation devient saillant et la résistance à l'influence s'accroît. La minorité offre chacun à lui-même, la majorité le dérobe.

 

 

         La démarche de la majorité dévalorise sans cesse tout et tout le monde. Et la démagogie dévoile la tentation sienne de vouloir toujours coller à ce qui lui SEMBLE la fraction dominante c'est à dire la majorité. La moitié du réel lui devient à jamais inaccessible. Tandis que la minorité traverse un vrai parcours, une initiation, une découverte. S'interroge sur sa propre différence, tâtonne à remettre en question la représentation tenace qui décrète l'équivalence majorité, bon droit et raison, parcourt l'inopérance des jugements majoritaires, fait vaciller le diktat que la réponse minoritaire soit douteuse d'emblée, tout en faisant apercevoir que croire à autrui (toujours minoritaire quelle que soit sa position) n'est pas qu'une faiblesse. Ce trajet initiatique dans la valeur permet d'accéder à l'évaluation . Le juste dans la mesure rapproche de la Justice, la mesure du juste à soi-même due ouvré Aussi, que l'on comprend mieux les autres. Vivre l'évaluation inclut de vivre l'évolution. Et s'il ne fallait faire confiance qu'aux minorités ? Elles savent au moins pourquoi elles savent, le prix de leur amour, la taille de leur âme. Et pour cela elles admettent la diversité, cette justice, distributive. Tout le monde est bien frappé de l'uniformité qui n'existe que ... chez les autres ; nous découvrons donc l'influence sociale qui se produit sur autrui. Mais tout le monde vit le même voyage souterrain. Et tout le monde est prêt à lâcher la majorité qui jamais n'abandonnera sa minorité. Vouloir avoir raison avec les autres, c'est parfois multiplier, dangereusement, ses chances d'avoir tort. Le seul moyen radical persiste à avoir raison trop tôt et tout seul s'il le faut. Ce n'est guère à souhaiter, s'il le faut seulement. Mais ne jamais oublier qui est la majorité, c'est Hitler, c'est Staline, c'est toujours les plus irréparables drames de l'humanité, c'est la déresponsabilisation donc la destruction la plus évidente. La résistance demeure toujours minoritaire. Les influences sociales bien nuancées dessinent ainsi les minorités comme la vie, la majorité comme l'éternelle inertie, la mortelle léthargie. En cela, ne visant que la dominance, la démagogie endort. Traverser, user, se tresser dans son discours pourrait bien réveiller, nous réveiller.

 

         La démagogie que nous avions décelé servant à disqualifier toute pensée, tout sentiment, comme s'il était parfaitement inutile d'aller jeter un œil sur toute chose décrétée démagogique, parcourt ce champ de majorité - minorité avec lequel les trois-quarts des individus ont des rapports intimes rien de moins qu'incohérents. A chacune et chacun de se regarder en face ! cet entrelacs indissoluble majorité - démagogie pointe vers ce que la première se doive désormais, et avant tout, de répondre à un barrage de questions : n'est-ce pas le comble de la démagogie que de décréter unilatéralement que tel et tel soient démagos? de quel droit ? légitimité ? validité ? référence ? où sont , ou se montrent les sacrifices que vous faites au bien collectif, au sort commun pour que vous vouliez ainsi, si maternellement, si fraternellement , nous protéger? L'obligeance et la serviabilité avec lesquelles dirigeants et puissants balancent au peuple ceux décrétés leur être nuisibles, et pourquoi et comment, quels moyens, rayons et diffusions quels argumentaires, où sont les faits - nous a toujours sidéré , mais nous semblons les seuls. L'angle sous lequel se montre qui taxe de démago (le même qui taxe fiscalité toujours plus injuste) nous paraît si totalement répulsif, souillé, illégitime, pour que nous n'aillions pas sans cesse vérifier pourquoi tel ou tel serait dictatorié de démago. Le démuni est responsable de tout, l'employé seul, coupable des décisions des dirigeants, le diffamé, le torturé est garant de tout le mal qui lui est fait - bref, si tout va mal, c'est la faute du plus pauvre : depuis le temps que ce monde fonctionne complètement à l'envers...

 

 

         Le sens de la logique

 

         Jamais d'autocritique, de remise en question, plus de fou du roi chez les puissants et les dirigeants. Mais, par contre, pour se moquer sans réplique, des pauvres, des faibles, des désemparés, fleurit, partout, de soi-disant comiques qui ne s'attaquent qu'à des gens sans défense, sans moyens de communiquer, de diffuser, de transporter, de déplacer tout autant que le redoublement de se communiquer, se diffuser, se transporter et se déplacer. Les "salauds de pauvres" selon Coluche, se voient sans cesse harcelés, pilonnés et bombardés. Pour cacher ceci : dans la même rue se frôlent l'opulence et la misère, mais la première ne s'intègre pas en douceur , tel l'immigré espagnol ou portugais aux royaumes Maya ou Aztèque ne se fit pas expulser, l'opulence ne s'intègre ni en discrétion, ni en respectant la réalité de la misère : qui est tordu de faim ou de froid peut en plus, connaître le tourment sans fond de voir les siens, ses chers, ses aimés, vivre la même illégitime torture. Et juste à un mètre est jeté, cruellement, ce qui ferait la nourriture de 2 jours, voire une semaine, pour tous ces martyrs des injustices toujours plus injustifiables. "Oh ! vous savez nous dire, messieurs, combien dans ces boyaux infects décorés du nom de rue, sur les deux rives de ces ruisseaux noirs, épais, pestilentiels, combien de jeunes filles succombent à de hideuses maladies, combien d'enfants s'éteignent en leur berceau, empoisonnés par l'air du bouge paternel, combien d'hommes, dans la force de l'âge, tombent exténués, sur la borne de la rue et rendent l'âme en tournant un regard vers vos somptueuses demeures, dont la fenêtre ne s'ouvre point, messieurs, pour jeter à l'agonisant, le salut, sous la forme d'un morceau de pain. Ce sont là des choses curieuses et qui ne trouvent pas éditeurs (p. 269) parce que " à..L.... tout se mêle en un désordre cynique et hideux . Partout le luxe effréné insulte brutalement à la détresse... sur le trottoir, la foule égoïste, insoucieuse, repue ; sur le pavé, l'enfant ou le vieillard qui grelotte  et qui a faim (p. 268) Les Mystères de Londres ! Paul Féval collection Marabout Tome 2.. Il vaut mieux payer de soi-disant comiques pour se débarrasser de ces injustifiables images plutôt que de s'élever, de devenir meilleur, le premier, le gagnant, le gagneur et d'aider en vrai cette injuste et injustifiable misère. Mais ça continue : plus de reportages reportés) juste au bout des doigts ce qui calmerait la détresse de son enfant. Non pas touche ! pas touche ! interdit. suprêmement empêché ! "La misère, parmi ses mille malheurs, a celui d'être toujours facilement accusée" les mystères de Londres, p. 39. T 2. Pas touche ! Il faut admettre , même inciter à toutes les formes de corruption, les rackets légaux mais le miséreux n'a pas le droit de toucher aux poubelles riches. Suprêmement empêché "ah. que non !" c'est qu'on veut faire du miséreux le misérable. Donc après la brûlure, pire que démoniaque, de savoir que la nourriture est au bout de la main, il faut atteindre à la sainteté, au renoncement, à l'abnégation surhumaine de ne pas y toucher. Je ne suis pas du tout convaincu que parmi les soi-disant  élites, beaucoup seraient capables de cela. Et pas pour un mois en déguisé ; on supporte lorsque l'on sait que ça v, mais tout le temps. Qui ? Que savent-ils d'eux-mêmes alors ? Et ne le sachant de quel droit, légitimité, validité l'imposent-ils si facilement aux autres ? J'ai connu faim et froid, pour ma part, JE SAIS, je sais le prix du savoir puisque j'ai parcouru ses fondements, où seule la misère donne. Par rapport à L'AMPLEUR des réactions possibles, explicables, compréhensibles, saisissables, abordables, les miséreux conservent une TENUE incroyable, insurpassable, plus que correcte, quasi sainte et je les admire à jamais. Seul comme une goutte d'eau. Puisque seul le riche semble tout à fait misérable. "Tout à fait" nous informe l'hôtesse. En effet, ils ne se REMETTENT JAMAIS EN QUESTION.

 

 

    Quoiqu'ils fassent, Chômage, précarité, drogue, suicide, misère morale, déculturation, corruption, ... etc. Jamais ! Alors d'où provient, d'où surgit tout cela. "La misère, parmi ses mille malheurs, a celui d'être facilement accusée "Les Mystères de Londres" Le chômage c'est donc à cause des pauvres, voyez ces stages, ces contrats en tous genres, tous les efforts sont faits et s'ils ne s'insèrent pas c'est bien qu'ils n'en sont pas dignes. Mais le chômage est structurel, la structure même de la société secrète le chômage et c'est donc la structure même de la société qu'il faut changer. Surdité : la Précarité? C'est si évident, c'est à cause de leur précarité même que les pauvres sèment partout la précarité. Mais qui la subit ? Eux--mêmes, rien qu'eux-mêmes, personne d'autre qu'eux-mêmes. Surdité La drogue ? C'est qui l'achète, qui se la vend lui-même. Il faut d'ailleurs être infiniment pauvre pour mettre sur pied ces opérations de millions de dollars devant lesquelles la majorité des petits Etats ne sont plus rien. C'est  pour sûr qu'il faille être le plus pauvre d'entre les pauvres pour semer le trafic de drogue qui ne tient d'ailleurs qu'au mot trafic sans ce mot, il ne resterait que la drogue comme problème à résoudre mais comme l'antidémagogie EXIGE la complexité, il faut multiplier les problèmes et décimer les solutions - Décimer - décimal. Suicide et misère morale ? . Les pauvres avec leurs hyper moyens de communication, leur morale de hors la loi, de sadiques arrogants, d'asociaux, de non-partageurs, pilonnent les riches de propagandes, de tentations scandaleuses, de procédés dénommés "Docteur Spin" dans l'excellent "Guerre et contre guerre » d'Alvin et Heida Toffler. .

 

         Le Spin c'est dans un programme média, les variétés par exemple, cibler un message (menace, délation, offre, fausse information... etc.) sur un groupe, une famille voire une seule personne. La télévision actuelle en est déjà bien criblée. Imposteurs du Service Public, c'est donc évident TOUT ne peut être que de la faute des pauvres pour que le riches NE CHANGENT jamais rien. Ce n'est pas faire plus, s'épuiser, en plus de complexité, c'est faire autrement. C'est se remettre en question, fou du roi, qui permet, ouvre les justes réponses. Non, tout est de la faute des pauvres, puisque les riches s'acharnent à signaler que tout est de leur faute. L'image rend ce genre de vide raisonnant quasi réaliste. De la leur aucune !!! Déculturation ? Les exemples de pauvres déculturés en trouverions nous un : les malheureux de la Cité de la Joie, désoccultés, par Dominique Lapierre, demandaient toujours, en premier lieu, de Savoir. Rigoberta Minchu, Prix Nobel de la Paix, en crevant de faim, en voyant torturer sa famille, n'abandonnait jamais la connaissance. Tous les miséreux du monde savent bien souvent  deux langues...et ce sont donc eux qui pratiquent le mieux la rétention d'information et sortent leur révolver dès que le mot de culture surgit à l'horizon (ou sa version actuelle de censure tous azimut !) La corruption ? La preuve de la corruption, c'est plus on en use, plus on est appauvri. Les pauvres, le devenant toujours plus, prouvent par là leur corruption permanente. Et ainsi de suite. Le mécanisme reste même. Les faits se pratiquent. Ensuite, les jugements (ou préjugements ?) restent toujours braqués si négativement vers qui ? vers qui ? mais les pauvres ! Ce sont donc les pauvres qui sont la cause de ... etc. Vous ne voulez pas en entendre plus ? C'est tout de même bien de la faute des pauvres s'il y a des riches, non ? Vous n'entendez pas bien ? Vous rêvez ? Recommençons ! Les opérations "mains propres", les luttes contre toutes les corruptions seraient dangereuses pour la démocratie, titrent tous les journaux. Ce doit donc être vrai. Parce que c'est mettre tout le monde dans le même sac. Le voilà, l'argument.

 

 

    La mendicité pendant ce temps est interdite. Où se trouve l'argument ? N'est-il pas venu mendié nos votes, et jusque dans nos salons, avec effraction de nos vies privées, de nos consciences, et sans pudeur aucune. Conclusion : la mendicité reste interdite mais uniquement dans les rues. Mendiez dans les salons somptueusement lisérés ! Tous dans le même sac tout de même. Pour une fois que nous tenons un argument, ne le lâchons plus. N'avions nous pas répertorié, inventorié même, que dirigeants et puissants décrètent que tout le monde est toujours plus bas qu'eux, stagnant dans des ambitions et des intérêts sordides, que nul ne les surpasse en désintérêt, sens du bien commun, amour du collectif. Ce vecteur permet même le c'est à cause des pauvres, mais vous n'aimez pas trop qu'on vous explique. Appliquons alors : La démagogie du "no one is innocent" traduit pour nos esprits terre à terre en tous pourris, c'est la démagogie du sommet pas de la base. C'est bien le sommet qui matraque que la nature humaine est telle, vous savez bien non, et la ribambelle de conséquences toutes cachées. Les solutions ne sont jamais dignes des problèmes pour cela, la pollution ah, là, là, nous ne pouvons en parler, ça va être la panique, les gens ne comprennent évidemment jamais rien... bref de ces arguments sans poids ni toits : la nature humaine ! où se situent les preuves, l'argumentaire, où est-elle, la logique, la démonstration, sociologique, psychologique et éthique de tout cela ? Mais vous savez bien pourtant que ceux qui veulent du bien à l'humanité ne provoquent que du mal. Comme cela afin d'aller plus vite, on ne confie le monde qu'à ceux qui lui veulent du mal. Ils lui en font même. Mais d'où tenez-vous que qui veut le bien provoque le mal ? Tout le monde est pourri... mais n'est-ce , n'est-ce la nature humaine ? Qui tambourine cette inconnue nature humaine ? Le sommet, et pour cela même il se dévoue afin de contenir ce mal en assumant le rôle de soi-disant dirigeant.

 

         Donc "tous pourris" non créé de base pondeuse a toujours plu abondamment du sommet. Opération "mains propres" dangereuse pour la démocratie : tous dans le même sac. Mais tous pourris n'est ce là claire illustration de tous dans le même sac ? Qui passe donc son temps à disqualifier tout le monde, à discréditer, salir, et violer les consciences ? Evidemment qui n'a aucun moyen de diffusion ! En tout cas, l'indifférencié du tous dans le même sac (autre figure de la province au lieu de DES provinces) prouve bien l'indifférence définitive . Indifférence : incapacité à reconnaître les différences! Donc; incapacité à reconnaître le réel : ceux qui se chaussaient fiables, ne le sont pas du tout !

 

                 L'Insécurité ou la justice abolie

 

         La démagogie de la détresse, a-t-il été parcimonieusement entr'aperçu, serait le rapport maladif ou ambivalent à la justice, trop brutale quand elle nous atteint trop douce quand elle touche les autres. Ceux qui hurlent à une punition exemplaire sont les mêmes qui chuintent en une innocence bafouée dès que mise en  cause. Puissants et dirigeants, dans le silence et l'obscurité, sont même parvenus à faire naître un monstre : le rêve délirant d'une justice clémente aux puissants et qui leur passerait toutes leurs infractions (puisqu'ils ont déjà tant ils doivent posséder encore cela) Leur morale et leur affectivité ainsi réduites à celles d'un enfant. Puisqu'en face d'une justice qui protégerait toutes leurs exactions, ils veulent d'une injustice totale pour tous celles et ceux qui subissent déjà les inégalités injustifiables (et injusticiables) Ces inédits tortionnaires cherchent sans cesse des victimes à "châtier" encore et toujours plus. Et tout reste de la faute du clochard, n'est ce pas, absolument pas des dirigeants, et des puissants.

 

     Vous savez ce petit employé, tout ce qui arrive sur la Terre est de sa faute, lui seul demeure coupable de ne pouvoir tout transformer sans rien modifier, pour la personne qui dicte cela à son voisin, l'implique dans cette non explication, puis l'autre, l'autre, et encore l'autre. 22 vous ne me croyez pas. Tout est de sa faute puisqu'il est employé, sans droit de réponse, sans défense, par exemple, mais qu'aucun regard, ne doit s'obnubiler sur cette injustifiable injustice, ce reniement des lois de la pensée, de la logique, et des raisonnements. C'est pour détourner le regard, l'attirer toujours ailleurs toujours. Un milliardaire qui ne partage absolument pas le sort commun, il réside plutôt dans une habitation bien séparée, guère dans un immeuble et un quartier surchargé, décrète, fort de son expérience quotidienne, que la présence des immigrés devient vraiment insupportable, que "l'Amérique aux Indiens !" et l'intégration aux Hollandais, aux Anglais, ou aux Belges, même aux Français, dans l'Afrique qui les colonisa (les messages abondent, les Européens se sont bien intégrés), personne ne les expulsent plus !=

 

         L'unité de sa pensée est donc totale : nous pouvons bien affirmer que sa pensée est juste, secrète la Justice. Tout le monde traité avec équité, le même poids conduit à la même mesure. Grâce à cela il est oublié que qui ne partage pas la vie commune (un milliardaire en résidence séparée) n'est pas des plus aptes à œuvrer pour que la Société apprenne à vivre en Société. Bref, logiquement, il devrait se profiler dans la séquence d'empoisonner tous les débats, et dresser les gens les uns contre les autres, comme l'ennemi unifié de tous ceux, bleus, violets, noirs, jaunes ou blancs qui partagent le même sort, les mêmes chagrins et les mêmes injustices. Pour qui roule-t-il alors dans une partage des tâches des riches et puissants ? Nous retrouvons cette justice clémente uniquement pour ceux qui ont tout effaçant leurs fautes et plus méticuleusement injuste pour ceux qui subissent tant déjà leur règle injustifiable (injusticiable ? ) Qu'est ce que nous pouvons encore trouver contre les pauvres, trône en effet dans leur esprit. La Société doit apparaître comme les trajectoires perpétuelles des tirs permanents contre les pauvres. Tout  toujours dans le même sens, toute pensée coule de même, les réponses diluées se voient bien séparées des questions puisqu'il sera toujours impossible de justifier le "tout pour nous, rien pour les autres" si bien détecté par Adam Smith, ce méconnu opposant aux dirigeants et puissants grâce à la saisie de ce mécanisme (toujours reprocher quoi que ce soit aux pauvres) vous comprenez enfin, toutes valeurs égales par ailleurs, à la bonne hauteur, à la juste place, pourquoi l'image des grands (prétendus tels) qui ont tout et tant, soit celle des plus maltraités, tous président, comme chef de file des exclus, des déshérités, et des parias. Les seules vraies victimes sont même volées, dérobées, sans vergogne et devant tous les médias léthargiques de leur  victimat. Toutes les victimes (malades de faim, crispés de froid, nauséeux perpétuels, têtes douloureuses de calebasse, affaiblis de manque de soins, paillassons du mépris, cibles de mensonges toujours plus énormes ...) mais ce sont tous des imposteurs, de vrais bourreaux. Le symbole exact de ces pratiques demeure la censure opposée aux seuls écrivains, qu'il soit enfin pratiqué même censure contre le spéculateur maudit,  le général maudit, le corrompu maudit, le médiatique maudit, le célèbre maudit, le multinationaliste maudit, le président maudit, ou le musicien maudit.

 

 

         Non eux seuls ! mensonges en rafales, propagandes délatrices et manipulations puériles sont crachées, chaque jour contre eux. Coût colossal ! Pourquoi un tel investissement ? C'est que la répétition impressionne n'est-ce pas. Le fait de répéter un nom, des chiffres, serait comme le rapt, le vol des vertus en eux lovées. Quelle autre explication pouvez-vous offrir ? Le pouvoir n'est-il pas que mimétique, un miroir inversé, dans un suivisme par vraiment désocculté ? L'image de l'écrivain manipulé magiquement afin de l'inverser, de faire sembler les apparences l'inverse de ce qu'il est, de faire croire qu'il dirait l'exact, opposé de ce qu'il dit, le nom et les chiffres dévoilant ces yeux, ces mains, ces cerveaux, de possesseurs perpétuels, tout est à eux, puérils éternels, ils usent de tout comme si rien ni personne ne pouvait les atteindre, immigrés en Amérique, ils deviennent la fierté des Indiens, partout où ils passent, le rayonnement de leur universelle justice demeure. Ainsi, le monde entier, depuis 25 ans (plutôt la sono et l'image) cogne à la porte d'un être, quelque part sur la vaste Terre, il s'arrête pour vérifier le sens des questions mais ne dévie pas de son chemin d'autorestrictions, de sobriété consommatrice, de simplicité sociale et d'authenticité individuelle. C'est parfait : Donc, il est archiconnu. Donc il n'est pas connu. Le summum. Du résultat démagogique devient qu'il ne faille jamais être connu pour être bien connu. L'image lorsqu'elle "sort" des écrans fait tout comprendre. Ne sommes-nous pas à l'époque où les puissants deviennent des martyrs dès qu'il leur est demandé des comptes, parlé d'Economie (le centre de toutes censures) et de revenus ? Ou encore les riches revendiquent tout à la place de l'opprimé puisque la position de l'opprimé assure les bénéfices de l'impunité plus les avantages de la. L'image introduit enfin l'horreur et la répulsion : décrypté le regard glacé posé sur la misère avec juste le mécanisme froid du compte, de la supputation, du tout n'est qu'apparence et manipulation méprisante (et méprisable ? ) des apparences. Le miséreux a cette part du marché de l'image de commisération et de bon droit, arrachons-lui là ! Devant ceux qui nous déversent ainsi l'insécurité (mais oui, mais oui , toujours surgie des pauvres, c'est bien sûr !) et veulent nous garder dans leur sécurité je me sens infiniment en insécurité. AU SECOURS ! PROTEGEZ MOI DE CES FOUS ! Ainsi peut-il être décrit à tous les niveaux du savoir, sur tous les registres. Religieux  ? Mais c'est cette appropriation des évangiles par les SEULS privilégiés... vous n'écoutez jamais... Partout, se perçoit ce même vol permanent, ce pillage pluriséculaire, cette arnaque métaphysique, ce maraudage planétaire, cette illégitime appropriation : la misère est très enviée !

 

 

         Pourquoi volent-ils l'image des pauvres ?

 

         J'avançai qu'au comble de la répulsion, je me sentais en totale insécurité devant riches et puissants, sans avancer mieux vers le pourquoi. C'est que le vent glacial de l'inhumanité souffle d'eux . Toute possibilité  de justice, en effet, est morte en eux. Nous avions un peu saisi ce qui se trame sans cesse dans leur tête mais l'anecdote cache, la règle universelle même si y stationne la paresse médiatique, celle qui aboutit à ce que la majorité des cervelles ne sont plus dignes d'être appelées humaines, selon la juxtaposition : comment nous ne baisez pas tous les... c'est dégoûtant, comment, vous n'utilisez JAMAIS votre tête, mais c'est un véritable cloaque, pire que répugnant. La justice c'est déjà admettre pour soi ce que l'on admet si facilement pour les autres.

 

         Soit la loi reste universelle avec la base indéfectible de l'Egalité de sa prescription, soit il n'y a plus de loi possible? Sans, au moins, la fiction de l'Egalité plus de loi possible, mais juste un catalogue commercial et vénal de petits clans juxtaposés de mafias et groupes dessoudés, bref une pensée de gangster. Riches, encore un effort d'inégalités, la justice va en advenir ! Se profilent comme les pires ennemis de la Loi, riches et puissants. Ils ne veulent pas de la Justice. Que ne vont-ils pas encore exclure d'ailleurs ? Ca c'est le point évident. Un autre, bien plus âpre, et rude d'accès, que de daigner comprendre que la Justice c'est bien plus que la Loi, que c'est l'usage tout entier de l'esprit  qui le déterminer juste ou non. La justice, c'est mieux que toutes les machines, toujours, puisque c'est viser juste, en plein dans la cible, mais au point où, non seulement, la géographie centrale est exacte mais où la pesée est fondée, l'intensité acceptée et le futur ouvert. Seul, l'être humain peut pratiquer la Justice, les machines ne servent à rien, strictement à rien, (bien au contraire elles font régresser) pour l'essentiel. Viser n'est plus si simple, puisqu'il ne s'agit pas de faire du mal, mais de faire naître le bien. Viser, c'est plus qu'avisé. Peser, mesurer, soupeser, jauger, apprécier, évaluer, discerner, estimer, au micron près, au milliardième de gramme précis. La précision offre tout ce que cet acte possède de précieux. Le viser juste de la Justice contient le comble de la valeur, autant intouchable au plus riche qu'au plus pauvre. Juste ou équitable (de aequitas, égalité) c'est la même appréciation de ce qui reste la tâche fondamentale de la justice : de rester distributive. Et non plus de la caricature régressive uniquement centrée sur les pauvres et nous avons vu pourquoi : leur voler leur image : le but exigeant demeure "l'équité consiste à mettre chacun sur pied d'égalité". De l'équivalence. C'est la vision de l'impartialité qui doit mener : comment la folie occidentale peut encore malgré tant d'échecs bruyants, stationner dans l'idéologie miasmatique du seul le plus pourri peut diriger parce que qu'il ne pourra rien  nous demander (disparition de toute justice) _2 - et que nous aurons barre sur lui (destruction de la vérité). Le corollaire étant que celui qui veut le Bien (sali en angélisme, en utopie...etc) et nous nous demandons bien pourquoi, légitimité, validité, argumentaire toujours de position telle ?) ne crée que le mal. Mais n'aboutissez vous pas à pire résultat, sans introduire le Hasard, sans prendre toutes les garanties, toutes les simulations et, précautions, qui montrent l'existence d'un esprit adulte ? Non, non seul le bien crée  le mal, s'entête le fanatique occidental. Et le mal ? Qui s'occupe encore des questions ? C'est-à-dire de l'origine, des fondements, du sens et de la valeur ? L'impartialité : au dessus de tous les partis, l'arbitre de tous  les arbitraires. Oui, la perfection, il y a des êtres plus parfaits que les autres, des "justes" ; ils peuvent évidemment assumer ce rôle. Et de retomber dans le cloaque de l'anti-pensée. Pour qui se prend-il ? Personne n'est supérieur à personne ? La perfection n'existe pas. Chacun sa vérité et le mensonge pour tous. Tout échoue, çà ne sert à rien d'aider les autres. Tout le chapelet de l'incitation au suicide, quelque part, prévu d'annihilation par la Loi. Cette pointilleuse méticulosité, étrangement, ne stationne que dans la pensée, et les mots : là seul toute inégalité reste interdit, proscrite, pourchassée avec une violence jamais décrite quoique bien illégitime. C'est pour que nul ne puisse expliquer ni impliquer : l'Egoïsme  devenu un complot veut se fermer à toute forme d'interpellation du réel, à tout raisonnement qui de cause de cause en effet aboutit à ce que le temps de discussion se close, que, le cœur de la question atteint, il faille passer aux décisions décisives. Krisis de Crise reste fondamentalement cela : mais qui secrète la crise ? La démagogie, entre autre, fera écran.

 

 

         Puisque tant d'exigence à l'égalité devant pensée et parole, c'est bien pour que nul de puisse dire pour toutes et tous que personne ne puisse parler le Juste et le vrai, qu'aucun être n'engage vers les décisions décisives. L'épiphanie de la démagogie se couple avec la destruction de l'écrivain, la censure du penseur et l'interdiction de toute conversation publique de fond et sur la pulsation pleine et entière d'aujourd'hui. Le parallèle entre ce que subissait, et comment elle le subissait, la Résistance infime face à l'oppresseur massif et bardé de bon droit, de tous les droits même, n'est pas de trop. Ce n'est donc pas de l'écrivain qu'il fallait se méfier mais des résistants de la dernière heure, ces êtres sans nuances.

 

         La Justice, ça se vit tous les jours

 

 

 

(à suivre)

 

trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet freethewords.org,  nommé "la bibliothèque du futur" en attente des esprits assez héroïques - non pour affronter du difficile ou de l'ardu - mais bien du très argumenté…nous vous proposons de picorer, par exemple,  onglet 4 "Je ne parle plus à qui a raison",  onglet 4, encore,  "les mamelles du repos" de la littérature ou bien,  « La démagogie n’est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir »,  toujours, onglet 2 "Présent !", onglet 3  "Why do we left the left wings ?",  onglet 2  " Comment devenir un (e)  athée du capitalisme" ou, encore,  onglet 3  "Légalité de l'égalité".

Publié dans economie et politique

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