Le marché ne fonctionne pas dans les domaines les plus collectifs

Publié le par imagiter.over-blog.com

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"Si la métaphore du marché fonctionne, le marché lui ne fonctionne pas"***. En tant que stratégie de "réglementation" (environnement, biotope, dérèglement (ation) climatique, santé, culture, retraite, travail, eau, électricité, assurances, transports, éducation, énergie et- désormais – finances) "l'idée de faire fonctionner les marchés est-elle une métaphore correcte, universelle, applicable pour guider les processus d'élaboration de l'action publique? Il est évident que la réponse est non", nous clarifie J.K. Galbraith. Or "dénis du réel" en masse: quels sont les juristes, en France, qui vont poursuivre l'état pour "destruction des biens publics"? En effet la RGPP c'est transformer l'état en entreprise, faire pénétrer les dysfonctionnements si toxiques du privé dans le public. C'est omettre de nombreuses constatations telle "le rendement du public est supérieur au privé", son savoir-faire a surmonté tant d'épreuves etc. Normal, songez à ces handicaps tels les revenus exagérés de ses dirigeants, les ponctions barbares des ses actionnaires (comme surcoûts énormes!) etc.

 

*** (James Kenneth Galbraith – The predator state - p. 238)

 

Jamais le marché ne saura guider les "biens communs", les services voués à tous. En fin de compte "la compétence des marchés est très restreinte": principalement les produits. La marchandisation des services représente donc une catastrophe. (JKG - ibidem p. 250) "une société comme les USA bâtie sur un immense gâchis d'énergie". Par refus de planifier! Donc ne pas planifier est devenu un crime inexcusable.  

 

En plus, les marchés compliquent la vie sociale en tant que fauteurs de troubles prépondérants: ce sont eux "le" problème actuel (parasitisme trop coûteux). "Défaire 50 ans de combustion exigera une transformation économique d'une envergure comparable à la période 1942-1945, dans un effort d'une intensité presque identique et devant être poursuivi avec continuité dans une longue période" (JKG – ibid. p. 247). 1942-1945: c'était doublement du PIB en 4 ans, chômage à zéro, inflation très réduite, mise en place sur le terrain de 11 millions de femmes et d'hommes, avec pose des bases financières et techniques d'une génération de prospérité stable et de progrès social. Si ce n'est l'aveu (juridiquement recevable) de l'échec absolu de la Société de consommation!!! USA Today? Tout l'inverse de ces 4 années où les USA ont vraiment brillé en tant que nation "très socialisée".

 

Frivolité actuelle qui fuit tout rappel du réel: il faudrait 7 planètes pour leur folie sans argumentation aucune. Pas plus "économe" de les soigner avec ou sans leur      avis? Autant dire queles escrocs qui se planquent derrière le développement durable ne sont pas durables. Car "le mode de consommation actuel des pays riches devra être rapidement changé et on ne pourra laisser les  pays en voie de développement évoluer vers les modes de consommation des pays riches (JKG– ibid. p. 246). Attendre encore? "C'est la crise qui détruira nos capacités de réaction". Où se trouvent les lieux d'apprentissage de ces colossaux enjeux? Obligatoirement, "retirer du champ d'action des entreprises privées le contrôle des sources et l'usage de l'énergie" (JKG– ibid.  p. 244). Et pourquoi ne pas l'avoir fait plus tôt? Le montant de tous les gaspillages aurait permis d'éradiquer toute misère matérielle (une des conditions pour tout développement durable).

 

Donc l'écologie urgente "n'est pas une question de choix de marché mais de mode de vie" (JKG– ibid.  p. 231). "Il ne suffit pas d'appeler quelque chose marché pour avoir un marché concurrentiel". A compléter avec le flou confus et poisseux qui surgit dès que l'on tente de préciser le rôle exact des marchés.

Exemple de non fonctionnement de ceux-ci. "Le soi-disant marché du travail comme inter-action entre les forces d'offre et les forces de demandes n'existe pas" (JKG p. 220). C'est pas un emploi réel. Il n'y a pas de courbe d'offre pour le travail. Dans ce contexte, la formation professionnelle (botter, déloyalement, en touche) ne réduit pas le chômage. Mais appartient à tous les alibis pour le "non changement des structures existantes." La déchéance collective, en ce contexte de vénalité, c'est "admettre l'autorité du marché, donc reconnaître la légitimité des hiérarchies produites par le marché"(JKG p. 220). Et cela pas question! Jamais!

 

Si la métaphore du marché fonctionne, le marché lui ne fonctionne pas

Jamais le marché ne saura guider pour les "biens communs" les services voués à tous. En fin de compte, la compétence des marchés est très restreinte

Les escrocs qui se planquent derrière le développement durable ne sont pas durables

Défaire 50 ans de combustion exigera une transformation économique d'une envergure comparable à la période 1942-1945, dans un effort d'une intensité presque identique et devant être poursuivi avec continuité dans une longue période

Où trouver les lieux d'apprentissage de ces colossaux enjeux?

 

(à suivre)

Publié dans economie et politique

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