Ne pas perdre le fil du sens ?

Publié le par imagiter.over-blog.com

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Ce texte de JeH amène un autre éclairage au blog "Délecté lecteur – l’évolution n’aurait pas prévu l’écriture ?" du 10 Juin 2012…A partir du végétal/ animal qui nous habille et du sens inaperçu dont il colore nos vies, JeH en fait une fête cosmique. Une danse de gratitudes.

 

"Avant le fil, il y avait quoi ? Les peaux, les fibres, ce dont nos ancêtres préhistoriques se paraient. Le vêtement de l’animal devenait le revêtement de l’Homme, l’écorce végétale, les tiges, les feuilles servaient de protection humaine, sans aucune transformation, ou plus tard, une fois tressés, pliés, réunis, le costume et la coutume. Remarquez comment nos liens avec les autres éléments de la nature sont tressés: comme si les uns-Hommes se fondaient avec les autres-Animaux-Végétaux, mimétisme, déguisement, c’est l’homme qui a emprunté à la nature visible et vivante, ce qui lui sert pour se protéger, être en sécurité, s’orner, directement sur sa peau, ou autour et au dessus de lui, son logis, son mobilier, etc …Jamais l’inverse ...Comment remercier cette nature qui nous inspire tant ?

 

Le fil s’est tressé beaucoup plus tard, mais est resté naturel, allant même jusqu’aux antipodes pour trouver d’autres fibres, différentes, afin de dénicher des textures nouvelles, exotiques, enrichissant le panel des tissus, métissages. Comment se fait-il que l’Homme occidental n’en ait pas fait de même avec les autres cultures rencontrées lors de ses voyages ? Tresser des liens nouveaux, enrichissants avec les peuples abordés, tramer un tissu collectif en croisant les cultures, gaufrer les échanges pour leurs donner de la profondeur, du relief, entremêler, insérer différentes fibres, matériaux venant toucher nos sens, tout en donnant du sens aux nouveautés. Du textile au tactile... Comment remercier cette humanité généreuse qui tisse l’environnement collectif ?

 

Le fil devient alors chimique, avec l’aire du pétrole. Voulant un tissu indépendant de la nature productrice visible et tactile, l’Homme est allé chercher dans les fossiles, dans la mémoire charnelle de la Terre pour en extraire la fibre idéale, une imitation ? Qui ne s’use pas, qui ne se repasse pas, … en quelque sorte, le tissu éternel ? En prélevant un peu d’éternité à cette Mère qui nous porte ? A force de prélever de son essence, de son sang, ses cellules, la Terre s’essouffle, oublie ses enfants, est frappée de trous de mémoire à ciel ouvert …et devient inhumaine ! Le tissu ainsi obtenu, orphelin, est tramé de tristesse, de haine, de ressentiment envers ses parents adoptifs. Il dénoue les liens de parenté, il ne transmet plus, ne communique plus … déchet inutilisable, il ne produit pas de graines portant les gènes de sa propre vie. Du textile stérile …Comment rapiécer les dégâts, les trous, la trame et recouvrir le sens de textile respectueux, renouvelable, innovant ?

 

Des hommes-femmes, couturier(es)s des lisières délaissées, inconnu(e)s chercheurs de sens, trouvent tous les jours de nouveaux textiles issus de la Nature, en mariant, en mixant leurs propriétés, pour engendrer des métissages heureux et bienfaisants pour l’Homme. Comment remercier ces hommes-femmes qui s’opposent bien modestement au racketteurs richissimes de la Terre ?

 

Comment garder le sens de notre textile vie collective ? De la vie textile …N’empruntons-nous pas le vocabulaire du monde du tissu pour parler de nos vies collectives ? Ce monde de mots textiles existait bien avant que de l’appliquer aux réseaux sociaux … Et le textile vivant (issu de la Nature Vivante et non fossilisée) existait bien avant nous, Humains, pauvres face aux ressources renouvelables naturelles de notre Terre Mère ! Gardons ce lien éternel, ce fil, ce cordon qui nous relie à Elle. Il ne s’agit pas de couper ce cordon, et de le prendre pour une passementerie ornementale, inutile. Il est celui qui nous nourrit, nous oxygène, nous abreuve, en fonction de nos besoins vitaux, pas plus, ni moins. Laissons le cordon de la bourse, il ne serre qu’à froncer et fermer, pas à distribuer des bontés. Tout autant pour le cordon de sécurité !

 

Le fil, même tissé, est créatif, innovant si nous ne le perdons pas !

 

Tout la trame du langage trame cette éternité de métissages dans son infini…

 

                                                          texte textile !!!

 

                        Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!

Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif

 (à suivre)

 

un très grand merci à JeH pour ce texte qui touche tant et aussi bien…

 

trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits freethewords.org,  onglet 1  "Les mamelles du repos", "Remue- ménage" et "L'athéâtre",  onglet 2  "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" ou bien "L'intelligence indestructible du capitalisme ?" et "La star des stars", "L'ardeur sociale" ou, encore, "Présent !", onglet 3 "La diction du dictionnaire" ou comment rendre tous les mots physiques", et  "Rien de plus solide que le solidaire", sinon,  onglet 4 "Où trouver encore du sérieux ?", "Nul n'est nul", "Je ne parle plus à qui a raison" ou bien, encore, "Assentiments aux sentiments".

Résistances au changement      Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.

La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité

La façon d’écrire se nomme infini respect

 

Si ce blog a su retenir votre attention dans les 2 000 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu

 

Publié dans méthodes de pensée

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