Comment pensent les forêts ?
** >>>> - Rhizosphère ? Un nouveau continent à découvrir !
Les plantes parlent, elles communiquent entre elles. Utilisant un langage qui nous est encore en grande partie inconnu, elles envoient des messages à d'autres plantes et à leur environnement même très lointain. Oui, leurs réseaux gigantesques semblent surpasser tous les nôtres Les chercheurs tentent de décoder les signaux émis par les plantes. Afin oui de communiquer avec elles.
*** >>>>> Ainsi, une forêt contient un regroupement hyper complexe de vies qui interagissent, se parlent et se pensent. C’est ici que nous situons… « A la lettre "A" du Petit Larousse, juste après "anthropoïde" (grand singe de type chimpanzé, orang-outan ou gibbon), on trouve "anthropologie" : étude de l'homme et des groupes humains. Mais voilà, dans "Comment pensent les forêts", traduit et sorti en France ce mois-ci, le brillant anthropologue Eduardo Kohn dit halte à l’anthropocentrisme : "Arrêtons de nous concentrer sur ce qui nous rend exceptionnels, nous autres, humains. Place aux non-humains." C'est vrai, après tout, comment pensent les singes laineux ? Et les tamanoirs ? Sans parler des esprits et autres fantômes.
Pour tenter de le savoir, Eduardo Kohn a partagé le quotidien des Runa d’Avila : des Amérindiens quichuas et animistes du nord de l’Amazonie équatorienne, en pleine forêt tropicale. D'abord en 1992. Puis entre 1996 et 2000. Et il s’est rendu compte d’une chose : ces gens-là se soucient en permanence de ce que peuvent bien penser les êtres vivants qui les entourent, à commencer par les non-humains. Question de survie ! En témoigne l'anecdote inaugurale du jaguar. Les Runa lancent à notre anthropologue ce conseil avisé : "Dors sur le dos ! Si un jaguar vient, il verra que tu peux le regarder en retour et il ne te dérangera pas. Si tu dors sur le ventre, il pensera que tu es une proie et il attaquera."
Autrement dit, les forêts ne nous ont pas attendus pour fourmiller de sujets pensants. "Le monde au-delà de l’humain n’est pas un monde dénué de sens, auquel les humains donneraient du sens", affirme Eduardo Kohn. Pour s’en convaincre : la description réjouissante des colonies de fourmis coupe-feuille qui, bien qu’éloignées les unes des autres, parviennent comme par miracle à coordonner leur vol en fonction de l’anticipation du comportement de leurs multiples prédateurs : les grenouilles, les serpents, les redoutables chauves-souris... et les Runa d'Avila !
De leur côté, les Amérindiens considèrent ces insectes ailés et dodus comme des sujets à part entière, doués de raison. D'égal à égal, ils se mettent à la place des fourmis coupe-feuille, anticipent à leur tour leur réaction et finissent par mieux les attraper (grillées, elles sont paraît-il succulentes). Les sujets fourmis deviennent alors objets (de délectation), de même que les hommes, selon qu’ils sont sur le ventre ou sur le dos, sont vus par les jaguars tantôt comme des proies, tantôt comme des personnes.
Autre exemple fascinant relaté par Eduardo Kohn : la confection des épouvantails. "Les Runa cherchent à effrayer les conures pavouanes, des oiseaux qu’ils veulent tenir à distance de leurs champs de maïs, expose-t-il. Pour ce faire, ils attachent ensemble deux bouts de bois aplatis d’égale longueur. Ils tracent dessus des rayures rouges et noires. Ils sculptent également la partie supérieure en forme de tête et peignent de gros yeux dessus. Enfin, ils insèrent parfois les vraies plumes d’un rapace, au motif rayé distinctif, aux extrémités des pièces de bois qui serviront à représenter la queue et les ailes de l’oiseau. La façon très élaborée dont les Runa décorent cet épouvantail n’est pas une tentative de représenter de manière ‘réaliste’ un rapace du point de vue d’un humain. Plutôt, c’est une tentative d’imaginer ce à quoi un rapace ressemble du point de vue d’une conure."
C’est la force des habitants d’Avila : prêter attention aux différents sujets qui peuplent la forêt et chercher à comprendre leur point de vue. Une manière de se considérer comme connectés à l’environnement et appartenant à un tout plus large. Eduardo Kohn a cette expression heureuse : il parle de "pensée sylvestre, sorte de pensée sauvage que nous les humains partageons avec d’autres sortes d’êtres". Une forme de pensée reconnue par la Constitution de l’Equateur, adoptée en 2008, qui accorde une large place aux "droits de la nature". »
Eduardo Kohn y dit, en particulier ceci : « Je me suis concentré sur la forêt amazonienne parce que c'est l'écosystème le plus dense et le plus complexe sur Terre. Je vois les forêts comme des tissus d'êtres vivants qui pensent et communiquent ensemble. Pour étudier le genre de pensées qui émanent de l'ensemble des êtres vivants, rien de mieux que la forêt tropicale. Aussi, c’est parfois plus facile de voir et de comprendre certains phénomènes dans des lieux où ils sont concentrés et amplifiés. Une fois que vous avez observé la pensée sylvestre en Amazonie, vous pouvez l'observer partout.
Qu'entendez-vous par une "anthropologie au-delà de l'humain" ?
L'anthropologie s’est toujours concentrée sur l'étude des humains, en partant de ce qui nous rend "exceptionnels". Et elle s’appuie sur nos attributs "spécifiques" - le langage, la culture, nos sociétés… – pour fabriquer son cadre et ses outils d’analyse. Mais le problème, c'est que ça nous sépare du reste du monde. Ce que je propose, c’est de s’intéresser aussi à la manière dont les non-humains nous voient, interagissent avec nous et font de nous ce que nous sommes. Ça me semble d’autant plus important de le faire à l’heure où l’on connaît une vaste perturbation écologique d’origine humaine. »
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Les occidentaux auraient-ils tout faux ? Au point que « leurs » vies pourraient détruire « La » vie. Ils se prennent pour le tout ((avec ce non-dit monstrueux que c’est eux qui auraient inventé l’univers, toutes les vies et la nature)). Les faits disent à la place : s’ils détruisent tant irresponsablement le vivant (dont ils seraient la cause) c’est qu’ils n’en sont certainement pas la cause vive mais la déviance, la perversion, la corruption, le vice et la dépravation si mal entendue. Nous devons sortir de ce chemin de folie furieuse. « Croire » plus à une « mesure » (l’argent), à une convention sociale (le système monétaire) – tous deux hypothétiques non catégoriques – qu’au vrai trésor (la vie naturelle) – c’est avouer une très grave inadaptation à l’univers. Une bulle fermée, qui s’auto-empoisonne, se dresse sur ses ergots afin de brailler qu’elle serait supérieure à tout. Faux. Tous comme les médias vendus qui prêchent tous le faux. Si les forêts pensent nous devons – tout au contraire – demander leurs aides. Et non massacrer aveuglément les thérapeutes.
« Dans ce livre important, Eduardo Kohn s’en prend aux fondements même de l’anthropologie en questionnant nos conceptions de ce que cela signifie d’être humain, et distinct de toute autre forme de vie. S’appuyant sur quatre ans de recherche ethnographique auprès des Runa du Haut Amazone équatorien, Comment pensent les forêts explore la manière dont les Amazoniens interagissent avec les diverses créatures qui peuplent l’un des écosystèmes les plus complexes au monde. Que nous l’admettions ou non, nos outils anthropologiques reposent sur les capacités qui nous distinguent en tant qu’humains ; pourtant, lorsque nous laissons notre attention ethnographique se porter sur les relations que nous tissons avec d’autres sortes d’êtres vivants, ces outils – qui ont pour effet de nous aliéner du reste du monde – se révèlent inopérants. Comment pensent les forêts entend répondre à ce problème. Cet ouvrage façonne un autre genre d’outils conceptuels à partir des propriétés étranges et inattendues du monde vivant lui-même. Dans ce travail révolutionnaire, Eduardo Kohn entraîne l’anthropologie sur des chemins nouveaux et stimulants, qui laissent espérer de nouvelles manières de penser le monde, monde que nous partageons avec d’autres sortes d’êtres.
SOMMAIRE
Préface (Philippe Descola)
Introduction. Runa Puma
Chapitre 1. Les touts ouverts
Chapitre 2. La pensée vivante
Chapitre 3. La cécité de l’âme
Chapitre 4. Pidgins trans-espèces
Chapitre 5. La fluide efficacité de la forme
Chapitre 6. Le futur vivant (et l’impondérable poids des morts)
Epilogue. Au-delà
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Eduardo Kohn est anthropologue. Il enseigne à l’université McGill (Canada). Philippe Descola est anthropologue (Laboratoire d’Anthropologie Sociale, Collège de France, Paris). Grégory Delaplace est maître de conférences à l’Université Paris-Nanterre et membre du Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative.
……(à suivre)
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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que la vaste compassion vous grandisse et vous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***
trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 3 "Nul n'est nul", "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir" et onglet 4 "L'anticommunication comment ça fonctionne ?» et "Why do we left the left wings ?" ; onglet 2 "L'ardeur sociale", "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" et "LE ROMAN DE L' ÉCONOMIE " ; et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE sur l’onglet 3, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? qui s'est emparés des désemparés ? qui a détressé les détressés ? qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? S’il y a fraudes pourquoi donc cacher les fraudés qui les subissent ? S'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs, endetteurs, capital au noir ou argent clandestin, etc), onglet 2.
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper
Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la situation.
Faisons le vide des prétendus dirigeants à l’intérieur de nous !
…les anti-élites actuelles ( celles qui empêchent les vraies élites de réparer leurs dégâts !)
Trouver ce que nous ne cherchons pas ?
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Si ce post a su retenir votre attention dans les 4 300 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu
La forêt serait comme un « réseau stratifié en expansion, composé de pensées vivantes s'engendrant mutuellement »
Construire une anthropologie qui va très au-delà de l’humain
Saviez-vous que les arbres pouvaient communiquer entre eux ? Et oui ! Le botaniste Francis Hallé vous explique de quelle manière.
La découverte des VOC (composés organiques volatils) est extrêmement récente et le champs d'investigation est immense.
donc - penser "avec" les forêts qui pensent...
.Le concept de nature est une pure invention de l'Occident. Avec sa dérive aliénée de « l’environnement ». Pourquoi aliénée ? Demandons donc « où » est l’environnement ? Oh…environ par là ou par ici, environ…Ce délire d’imprécision grave c’est surtout le refus d’admettre que…rien ne nous environne « lointainement » mais que nous sommes cette même vie que celle qui palpite autour de nous – qu’il n’y a donc «aucun» environnement. Nous sommes trop dans le même bain. Et pas dans une bulle séparée…Il faut donc vite quitter nos folies. Et, encore plus vite, aller au-delà de « nos » apparences desséchées et lui préférer le monde de la vie globale. La vie de la dite nature étant très exactement la même que la nôtre. Lui porter atteinte c’est bien nous nuire très gravement. Il n’y a donc plus de dislocation loufoque entre l’humain et le naturel. Plus de sciences naturelles et de sciences humaines scindées. L’ensemble de ces connaissances doit se fondre, en multipliant leurs forces particulières, dans les sciences unifiées des vivants. Ce qui implique une autre anthropologie qui va très au-delà de l’humain. Et s’attache, enfin, aux non humains.
le réseau fongique des arbres
Comment changer le monde - EL4DEV - Le Papillon Source Inner Africa - 2030 Planète forestière - Permaculture en forêt pluviale
Les peuples premiers : ils nous contraignent à un regard enfin pluridisciplinaire
Afin de survivre nous devons aller au-delà de l’humain. Mais pas par la technologie par une anthropologie qui ne soit pas anthropocentrique. Oui se tourner vers toute la vie qui pense. Puisque l’humain sera échec final s’il se rétrécit à sa seule et propre tête. Et ses monstrueuse productions telles le capitalisme – cette métaphysique idéaliste qui représente une aberration si intruse dans le monde naturel
Nous devons procéder à 100 % différemment. Ne plus consommer du vivant comme des brigands irresponsables, volant le futur de leurs enfants, pillant les héritages. Mais avec doigté, en rendant tout mieux. Et surtout pas pour du profit (cette corruption mentale et morale qui dégrade tant l’humain). Mais pour l’appartenance au monde incroyable de la vie et de l’univers.
éloges de la végétation